La mort héroïque de Amirouche peut-elle être instrumentée pour des causes régionalistes ?
On ne peut trouver dans son parcours politique ou dans ses déclarations rien qui prouve qu’un jour il ait dévié du choix politique qu’il a embrassé dès sa prime jeunesse, celui de contribuer à la renaissance d’une Algérie libre, indépendante et unie au-delà des différences régionales et de la diversité culturelle propres à notre pays. Il a milité dans un parti nationaliste, fondé et dirigé par Messali Hadj, et dont l’objectif, clairement énoncé dès 1926, par ce leader encore jusqu’à présent objet de censure, était l’Indépendance nationale. Arrêté en 1950 par les services de sécurité coloniaux, et alors qu’il exerçait le métier d’horloger à Relizane, Amirouche est condamné à la prison, en même temps que des militants nationalistes, tels que Rabah Bitat, forgeron à Aïn-Témouchent, Bensaïd Abderrahmane, commerçant à El-Amria, Benali Benachenhou, tisserand à Tlemcen et bien d’autres. Amirouche a laissé parmi ses compagnons de la prison militaire d’Oran, le souvenir d’un nationaliste convaincu, ayant en horreur le régionalisme, même sous ses formes les plus bénignes. Il projetait alors l’image d’un homme courageux, équilibré, calme, plutôt tacite, d’une très grande courtoisie, n’élevant jamais la voix, même lorsqu’il ne partageait pas l’avis de ses camarades de cellule, et également d’un fervent musulman, très attaché à l’islam, et ne manquant jamais ses cinq prières. Déjà, à l’époque apparaissaient les qualités de leadership qui devaient lui permettre d’accéder au poste de colonel commandant la Wilaya III, à l’âge de 32 ans.
La Bleuite, une erreur de jugement dévastatrice
Il est évident que le lourd fardeau des responsabilités et l’ampleur des risques acceptés, jointes à la situation de tension permanente qui est propre à la guerre de guérilla, peuvent avoir été les facteurs ayant provoqué le changement profond dans la personnalité de Amirouche, changement qui explique, sans les justifier, certaines de ses actions et de ses décisions, qu’il a prises de son propre chef et sur la base de ses propres analyses. Parmi les décisions les plus contestées qui lui sont reprochées, la plus grave a été le crédit, malgré les mises en garde qu’il a reçues de ses camarades de combat comme de ses supérieurs hiérarchiques qu’il a accordé aux fausses informations diffusées par l’ennemi, informations jetant le doute sur la loyauté et le patriotisme de membres de l’ALN. La « Bleuite », opération de manipulation diabolique, conçue et mise en œuvre par le capitaine Paul-Alain Léger, capitaine du 1er Régiment de parachutistes étrangers, vétéran de la guerre d’Indochine, avec l’accord de son supérieur hiérarchique de l’époque, le colonel Godard, dans le cadre du « Groupe de renseignement et d’exploitation », créé fin 1957, à la suite de la bataille d’Alger, a commencé à donner ses effets négatifs sur la Wilaya III le 21 janvier 1958, date de l’exécution de la première victime de cette manipulation.
Des preuves incontestables de la responsabilité personnelle et directe de Amirouche
La responsabilité personnelle de Amirouche dans le lancement de cette campagne comme dans sa mise en œuvre ne fait aucun doute. Une déclaration du lieutenant Rachid Adjaout révèle, suivant un article rédigé par Aït Ouakli Wahib, article publié dans le quotidien l’Expression, l’incident qui a fait démarrer cette phase particulièrement sanglante de la lutte de Libération nationale. Voici ce que révèle, entre autres, cet article, dont on passe les détails, car tout un chacun peut le consulter sur internet. « Se rendant à Aït-Moussa pour enquête, le colonel Amirouche tombe nez à nez avec Rosa Tadjer ; recrutée à Alger et qui était la pièce maîtresse du réseau. Ayant à peine échangé quelques phrases avec cette femme, notamment sur les circonstances de son recrutement, le colonel de la Wilaya III s’est rendu à l’évidence qu’un complot le visait lui et la wilaya qu’il commandait. » Cette affirmation prouve, s’il le fallait encore, qu’au lieu de se borner à considérer que cette jeune fille était un agent avéré des services secrets ennemis pour une opération isolée, Amirouche a immédiatement mis cette espionne au centre d’un complot qui le visait comme il visait la Wilaya III. Adjout ne fait référence à aucun échange de vue entre le colonel et quelque membre que ce soit du commandement de sa wilaya pour discuter de son hypothèse. Immédiatement après la capture de cet agent double, rapporte le même article, est mis en place au niveau de la Wilaya III un « comité d’épuration », co-présidé par Rachid Adjaout et Hacène Mahiouz, assistés de Hmimi Oufadhel et Mohand Oulhadj. Il est évident que ce « comité » ne pouvait avoir été constitué sans l’ordre expresse de Amirouche, dont c’était certainement l’idée, car il aurait été inimaginable, dans les circonstances que connaissait alors cette wilaya, au vu du style de commandement de Amirouche, comme au vu du fait que c’était lui qui avait qualifié la mission de Rosa de complot visant sa personne et sa wilaya, que quelqu’un d’autre que lui ait avancé cette idée, qui laissait planer le doute sur la fidélité de tous les combattants et auxiliaires de la Wilaya III. Il est certain que tout autre responsable que lui qui se serait hasardé à émettre l’idée de la mise en place d’un « comité d’épuration » wilayal aurait été le premier à y être déféré et en subir les décisions mortelles. Quant aux tortures et aux exécutions subies par les victimes, l’affirmation, répétée par certains partisans durs et purs de Amirouche, qui ne peuvent qu’être loués pour leur loyauté envers lui, suivant laquelle elles ont été pratiquées sans le consentement et l’ordre direct de Amirouche, est simplement invraisemblable. La notion de séparation des pouvoirs n’a pas été clamée comme une caractéristique du système intentionnel de l’ALN et du FLN !
La lettre-circulaire aux colonels et la réunion inter-wilayas de Oued-Asker
Un second élément qui renforce le point de vue selon lequel la responsabilité de Amirouche dans le déclenchement et la mise en œuvre de cette vaste tuerie, dont la justification a un rapport ténu avec les manipulations des services secrets ennemis, est la correspondance qu’il a adressée à ses collègues des autres wilayas, correspondance datée du 3 août 1958, où il écrit, selon diverses sources, aux commandants des autres willayas, entre autres, ceci : « Cher frère, j’ai le devoir de vous informer, en priant Dieu pour que ce message vous parvienne à temps, de la découverte en notre willaya d’un vaste complot ourdi depuis de longs mois par les services français contre la révolution algérienne. Grâce à Dieu, tout danger est maintenant écarté, car nous avons agi très rapidement et énergiquement. Dès les premiers indices, des mesures draconiennes étaient prises en même temps : arrêt du recrutement et contrôle des personnes déjà recrutées, arrestation des goumiers et soldats « ayant déserté », arrestation de toute personne en provenance d’autres willayas, arrestation de tous les djounoud [soldats] originaires d’Alger, arrestation de tous les suspects, de toutes les personnes dénoncées de quelque grade qu’elles soient et interrogatoire énergique de ceux dont la situation ne paraissait pas très régulière… Les traîtres sont surtout des personnes instruites, intellectuels, étudiants, collégiens, médecins et enseignants. »
Amirouche prend même l’initiative d’inviter ces commandants de wilaya à une réunion qui se tient à Oued-Asker (sur les hauteurs de Taher) du 6 au 12 décembre 1958, et à laquelle prennent part, outre Amirouche, respectivement les colonels suivants : Wilaya I : Hadj Lakhdar (Aurès- Némemchas), Wilaya IV : Si M’hamed (Centre), Wilaya VI : Si El Haouès (Sud). Etaient absents le colonel commandant la Wilaya II Ali Kafi (Nord-Constantinois), représenté, cependant, par le capitaine Lamine Khene, et le colonel commandant la Wilaya V Lotfi (Oranie et Sud-ouest). Il est à souligner que certains des responsables présents à cette réunion avaient émis des réserves quant à sa légalité du fait qu’elle contrevenait à un ordre du Comité de coordination et d’exécution, alors organe suprême du FLN/ALN, qui interdisait les réunions interwilayas sans autorisation préalable de ce comité. Mustapha Tounsi, dans son ouvrage cité en exergue du présent article, rapporte les détails de cette réunion, à laquelle il avait pris part, en tant que membre de la délégation de la Wilaya IV (voir : Purges, liquidations, « tasfiyate » Les non-dits des années terribles, El Watan du 27 octobre 2005, article signé par Boukhalfa Amazit, ainsi que les différents interviews de Lamine Khene portant sur le même sujet).
Des témoignages objectifs concordants
À ces informations, données par les acteurs de cette tragédie, il faut ajouter les témoignages et les écrits sur cette phase terrible de la guerre de Libération nationale, qui ne manquent pas ; on se limitera à mentionner ici l’autobiographie du regretté Ferhat Abbas (24 octobre 1899 -23 décembre 1985) racontée dans son ouvrage intitulé : Autopsie d’une guerre (Editions Garnier , Paris,1980), qui donne des détails - y compris la réaction de Krim Belkacem et la décision du CCE d’ordonner l’arrêt des poursuites et des exécutions — sur le déclenchement et les victimes de cette épuration massive, et l’ouvrage de Mohammed Harbi, Le FLN, mythes et réalités, (Éditions Jeune Afrique, 1988) ainsi que l’étude de Gilbert Meynier : Histoire intérieure du FLN (Fayard, 2002).
Ageron et les épurations massives
Un article exhaustif et particulièrement accablant sur les épurations a été rédigé par le regretté professeur Charles Robert Ageron (6 novembre 1923 - 3 septembre 2008). La préparation de cet article sérieux, fondé sur des critères scientifiques rigoureux, au-dessus de toute critique subjective, a dû exiger une recherche documentaire approfondie ne négligeant aucune source écrite ou orale d’information sur les péripéties en cause. Son auteur a choisi de lui donner le titre suivant, suffisamment parlant pour refléter le contenu de ce travail de fonds : Complots et purges dans l’Armée de libération nationale (1958-1961), (Revue d’histoire du XXIe siècle, volume 59, 1998, pp. 15-27).
Cet historien de métier donne des précisions incontestables et extrêmement détaillées sur ces purges et avance des chiffres terribles sur le nombre des victimes de ces épurations, chiffres basés non seulement sur les rapports de la gendarmerie et de l’armée ennemies, mais également sur des documents trouvés dans la sacoche de Amirouche par les soldats coloniaux, et sur des témoignages et des documents officiels algériens. Il mentionne également que des listes de noms de nombre de ces victimes existent dans les archives militaires de Vincennes. Il est loisible pour tout un chacun de consulter sur la toile web cet article écrit par un historien dont on connaît la sympathie pour le mouvement de Libération nationale, et dont la mort a donné lieu à des articles élogieux sur la presse nationale tant publique que privée.
2.812 suppliciés, selon Ali Yahya Abdenour !
Il faut également mentionner Ali Yahya Abdenour, que l’on ne peut dénoncer comme partisan du présent régime ou en provenance de la même zone géographique que celui actuellement au pouvoir ; Ali Yahya prononce cette phrase terrible dans une interview accordée au quotidien national La Nouvelle République, daté du 4 novembre 2004 (propos recueillis par Nadjia Bouaricha). « Nous-mêmes on a torturé et on a tué 2.812 jeunes étudiants, surtout des lycéens. La plupart de ces jeunes étaient des fils de paysans, même s’il y avait quelques fils de notables et de commerçants, de kaïds, mais la plupart étaient des enfants de paysans qui étaient instruits, représentant donc une menace pour les gens qui avaient pris le maquis et n’étaient pas instruits. » Cette affirmation ne demande aucun commentaire tellement elle est claire. Ali Yahya Abdenour est trop connu pour son combat en faveur des droits de l’homme et la démocratie, et sa personnalité est trop respectable pour qu’on s’avise, sans perdre sa propre crédibilité, à mettre en cause le chiffre terrible et les observations profondes qu’il fait sur les ressorts psychologiques et les motivations de revanche sociale qui ont animé tous les acteurs de cette tragédie digne de la mythologie grecque antique, où les meilleurs des fils de la Révolution ont été dévorés par les Gorgones à la violence gratuite et destructive et à l’abjecte laideur !
La mort de Amirouche, un simple hasard tragique de la guerre
Pour ce qui est des circonstances de la mort de Amirouche et de Haoues, même des chercheurs avisés comme Hamou Amirouche, un des secrétaires personnels de ce colonel, commettent l’imprudence, de manière plus ou moins directe ou plus ou moins voilée, de la mettre sur le compte d’un acte de trahison. Voici ce qu’écrit Hamou Amirouche, entre autres : « La mort de Si Amirouche en route vers Tunis pour “régler des comptes” avait-elle été voulue par certains des nôtres ? Y avait-il des taupes au sein de l’état-major général ? Je me mis à songer à ce que m’avait révélé d’un air de conspirateur, le Commandant… » (Akfadou, Un an avec le Colonel Amirouche, Casbah Éditions, 2009, p. 270). Le nom que Hamou Amirouche a cité a été volontairement passé sous silence. Rien, cependant, dans les conditions qui ont abouti à la mort tragique des colonels Amirouche et Haoues, aucun indice, aucune « fumée » qui corroboreraient les soupçons, maintes fois repris, d’une trahison en provenance des chefs hiérarchiques de Amirouche ! On peut affirmer, sans la moindre réserve mentale, et sans courir le risque d’être démenti par des informations que découvriraient plus tard des historiens, que cette « histoire à dormir debout », comme l’a si bien qualifiée Rachid Adajout, officier de l’ALN, membre du secrétariat particulier du colonel Amirouche, interviewé par Abdenour Si Hadj Mohand, est le pur fruit de l’imagination maladive et fertile de ceux mêmes qui ont inventé la « Bleuite » et voudraient prouver qu’en fait Amirouche aurait eu raison de mener son opération d’épuration, puisque des « traitres » se seraient même glissés au sommet de la hiérarchie du système FLN/ALN. Le capitaine Léger, décédé en 1999, doit se réjouir dans sa tombe du succès de son action d’intoxication qui a réussi à jeter une ombre de doute même sur les hauts responsables de la guerre de Libération nationale.
Une information diffamatoire sans fondements
Cette information diffamatoire n’a, pourtant, reçu aucune confirmation, après tant d’années qui séparent les évènements en cause de ce jour, de la part des ennemis de l’indépendance de l’Algérie, qui ont pris part à l’action militaire en cause. S’il y avait un brin de vérité dans cette diffamation, tous les généraux de France et Navarre, tous les historiens militaires qui ont gardé la nostalgie de la colonisation et n’ont, jusqu’à présent, pas digéré leur défaite politique, n’auraient pas hésité non seulement à raconter les circonstances les plus secrètes de cette « histoire à dormir debout », mais également à donner le nom réel, ou, s’ils l’ignoraient, le nom de code de l’opérateur radio algérien qui aurait passé l’information, et le nom de l’opérateur ennemi qui l’aurait reçu, avec, évidemment, mention de son grade, de même que la longueur d’onde et la fréquence utilisées pour la communication ! Les écrits sur l’opération d’intoxication et de noyautage par le capitaine Léger ne manquent pas. Cet acte de barbarie et de fourberie est considéré comme l’un des grands faits de guerre de l’armée ennemie. Et il est certain que les écoles militaires tant de l’ancienne colonie que d’autres pays étudient avec intérêt cette action de déstabilisation « réussie ». Mais, jusqu’à présent, ce que répètent les historiens qui font état de cette version de la mort de Amirouche et de Haoues, c’est seulement ce que certains Algériens continuent à ressasser, alors que cette version n’a rien, même pas le moindre indice, le moindre brin de preuve, si microscopique soit-elle, pour la soutenir !
Quelques détails sur la bataille de Djebel Thameur fournis par l’ennemi et confirmés par les témoins algériens
« La rencontre des escortes des deux colonels avec les forces coloniales était fortuite », comme le signale Farouk Zahi, dans un article rédigéà l’occasion du 50e anniversaire de la bataille du Djebel Thameur. En lui-même, le combat qui a abouti à la mort de Amirouche et de Haoues n’a rien d’extraordinaire, en temps de guerre, dans son démarrage comme dans son déroulement et son issue. Un accrochage entre trois moudjahidine en arrière-garde, repérés par un avion d’observation ennemi, et une section ennemie les pourchassant, fait découvrir par l’ennemi la présence d’une importante unité de l’ALN. D’ailleurs, un petit commando isolé de l’ALN, en provenance de la Wilaya III et en mission en Wilaya VI, mieux camouflé, et dirigé par Omar Ramdane, l’ancien responsable du Forum des chefs d’entreprises, était dans les parages et avait échappé à la vigilance de l’ennemi. Laissons des acteurs, ennemis, de cette tragédie, donner la suite des événements. Voici ce qu’écrit sur un aspect de la bataille un officier ennemi du 6e Régiment de Parachutistes d’infanterie marine, commandé par le colonel Ducasse, et dont l’unité a participé au combat en même temps que 3 escadrons blindés, le 584e Régiment du commandant Waisse et le 126e Régiment d’infanterie composé de tirailleurs sénégalais, au total, environ 2.500 hommes du côté ennemi contre un maximum de 121 hommes du côté de l’ALN : « Le 28 mars, une nouvelle fait rapidement le tour du régiment : Amirouche serait dans la région ! Les paras l’ont manqué de peu le 22 mars, mais ils ont capturé son secrétaire. Grâce aux renseignements obtenus auprès de la population, le colonel Ducasse a monté une opération malgré les réticences des autorités de secteur. Dans l’aube naissante, les unités se mettent en place discrètement. Les paras sont à pied d’œuvre sur les pentes du Djebel Thameur. En silence, les paras gravissent les flancs de la montagne. Chaque compagnie s’infiltre dans le djebel et le fouille méticuleusement. À midi, l’ennemi, fixé, ne peut plus s’échapper. Le 6e RPIMa entre alors en action. Trois compagnies sont déployées : la 4e Cie à l’ouest, la "1" au centre et la "2"à l’est. En réserve, la "3". Les fells ajustent leurs coups comme à l’exercice. On grimpe en rampant, des hommes tombent...
Le combat est très dur. Il faut réduire séparément chaque nid de résistance. Une multitude de duels se livre de trou à trou. Les grenades détonent sèchement, les rafales crépitent... Les fells tentent un ultime baroud : 7 HLL sont tués et 3 prisonniers. L’un d’eux, terrorisé, déclare : « Je suis l’agent de liaison d’Amirouche ». L’information circule : « Attention ! Amirouche porte une tenue camouflée et une casquette de parachutiste. Rien qui lui ressemble dans les morts et les prisonniers. Une compagnie reçoit la mission de fouiller la zone. Un rebelle est repéré dans un éboulis, au bord d’une falaise. Quatre paras l’ajustent et le criblent de balles. Le rebelle est habillé de la fameuse tenue camouflée, mais il n’a pas de casquette. Les paras sont pratiquement sûrs d’avoir tué Amirouche. Les traits ne sont pas altérés et le visage correspond bien aux photos de presse publiées à l’occasion des sinistres exploits du tueur. Plusieurs musettes contenant l’organigramme et des documents de la Willaya III semblent l’attester. Le colonel Ducasse en est persuadé quand des prisonniers confirment l’identité du mort. Dès lors, c’est le défilé des autorités et des généraux (seul le général Massu passera un long moment avec les 7 blessés du régiment). Plus tard, 16 Kabyles identifieront formellement le corps. »
Il s’agit là d’un récit sec, mais avec suffisamment de détails pour ne laisser aucun doute sur les circonstances de la mort, héroïque, faut-il le souligner ? du colonel Amirouche ! Dans un combat, ô combien inégal ? où à chaque moudjahid étaient opposés 20 soldats ennemis appuyés par un armement divers, puissant et sophistiqué, les djounoud et officiers algériens ont fait montre d’un courage sans borne. De quel courage doit faire preuve un adversaire appuyé par l’artillerie, les blindés, les hélicoptères lourds Sikorski, et une logistique abondante ? Dans cette bataille inégale, ce sont les moujahidine qui ont eu le dernier mot, même s’ils ont été décimés pratiquement jusqu’au dernier ! Cette bataille est un exemple de la disproportion des forces en présence pendant toute la guerre de Libération nationale et une réponse à tous les dénigreurs professionnels qui continuent à clamer haut et fort que l’Indépendance a été donnée aux Algériens ! Il n’est nullement question, donc, de diminuer le mérite de ceux qui sont allés jusqu’au sacrifice suprême devant des forces nettement supérieures ; mais seulement de rappeler que l’héroïsme ne peut contrebalancer les erreurs qui ont failli amener la lutte de Libération nationale à une issue fatale. À préciser que le nombre des victimes de la bataille, qui a duré deux jours, les 28 et 29 mars 1959, du côté de l’ALN, a été de 108 morts et 13 prisonniers, dont le commandant Amar Driss, adjoint du colonel Haoues et responsable du groupe de 40 hommes chargés de la protection rapprochée de Amirouche et de Haoues, qui fut exécuté sommairement après avoir été torturé par l’ennemi.
Dans le déroulement de la tragédie et la mort du colonel Amirouche, rien qui mérite d’être caché ou déformé !
Le nom des deux soldats qui ont retrouvé les sacoches du colonel Amirouche, un Sénégalais et un Français de la Métropole, est également mentionné par les acteurs directs de ce drame du côté ennemi, de même qu’est décrit , dans les récits, le contenu de ces sacoches, dont une liasse de documents, où se trouvait une liste donnant un décompte partiel qui faisait état, sur 542 personnes jugées, de 54 libérés, 152 condamnés à mort et 336 décédés au cours des interrogations, dont 30 officiers, soit 488 décès. Le dernier chiffre est contesté par toutes les sources crédibles, que ce soit Ferhat Abbas, Ali Yahya Abdenour ou les procès-verbaux de la gendarmerie et de l’armée ennemies. Le document était vraisemblablement destiné à minimiser l’ampleur des purges auprès du GPRA. Cependant, il faut souligner que chaque vie est précieuse, et que même ce chiffre de 488 exécutions représente la fin des espoirs, des ambitions et des accomplissements de jeunes encore à la fleur de la jeunesse, et dont la vie a été arrachée par des décisions arbitraires cruelles et pour des motivations et des objectifs qui demeurent une énigme jusqu’à présent et que tout un chacun voudrait connaître, qu’il ait été ou non témoin direct ou indirect de cette tragédie ! On peut être convaincu que le GPRA aurait souhaité que Amirouche arrive vivant à Tunis, pour qu’ils puissent comprendre pourquoi il s’est lancé dans cette tuerie massive, dont les causes « connues » ne sont pas crédibles. Les Algériennes et les Algériens de maintenant auraient également voulu connaître la vérité derrière ces massacres qui, loin de renforcer les actions de la lutte armée, ont été probablement la cause de la prolongation de la guerre pour plusieurs années, et dont la conséquence funeste à été de centaines de milliers d’autres morts d’Algériennes et d’Algériens ! Il est à souligner — et la liste du matériel militaire récupéré par l’ennemi n’en fait pas mention, — Amirouche n’avait pas de poste émetteur-récepteur pour la bonne raison que non seulement il avait décidé de couper les communications avec Tunis, mais encore plus, parce que les deux officiers des transmissions, dont l’officier Harouni Bougra, qui avaient été mis à sa disposition par le Commandement général de l’ALN étaient morts en martyrs peu après la dernière communication de Amirouche avec le GPRA, et que leurs remplaçants, dont un certain Ferroukhi, martyrs tous les deux, attendaient en Wilaya IV d’être accompagnés à leur wilaya d’affectation. À mentionner également que les services de renseignement algériens n’avaient pas pu informer le colonel Amirouche qu’il avait été repéré sept jours avant sa mort, parce qu’à l’époque, pour des motifs de sécurité, le colonel Bouguerra de la Wilaya IV, avait demandé à son officier des transmissions, Mustapha Tounsi, de la Seconde promotion, d’enterrer son émetteur- récepteur, et qu’en Wilaya II, une opération militaire de grande envergure était en cours, empêchant l’officier radio, le regretté Rahal Zoheir, de la même promotion — mort en martyr, — d’effectuer ses vacations. Quant à l’hypothèse d’un opérateur radio algérien communiquant l’information sur la position de Amirouche, elle est doublement invraisemblable, d’abord parce que Amirouche n’était pas homme à révéler ses intentions lorsqu’il était en déplacement et utilisait jusqu’à 12 guides qu’il envoyait vers des directions différentes, et ne donnait sa véritable destination qu’à la toute dernière minute, ensuite parce que le cloisonnement extrême entre les différents services du MALG, aussi bien que les caractéristiques techniques des appareils radios utilisés par les agents des services d’écoute et les agents des services de transmission, rendaient absolument impossibles pour des personnes travaillant dans différents services d’accéder simultanément et rapidement aux informations et aux moyens techniques qu’impliquerait un tel acte de trahison. D’ailleurs, le dépouillement des archives militaires de Vincennes par Gilbert Meynier, déjà cité plus haut, et d’où cet historien a tiré ses informations pour écrire son livre sur le FLN, prouve que ce cloisonnement n’a jamais été mis à défaut par les services ennemis.
En conclusion :
1) Ceux qui tentent d’exploiter le nom et le renom de Amirouche pour faire avancer une cause qu’il abhorrait parce qu’il était d’abord et avant tout un nationaliste qui voulait une Algérie indépendante et unie, commettent un acte de récupération qui constitue une insulte à son âme et sont ceux qui veulent transformer sa première mort en une seconde mort pour une cause à laquelle il n’a jamais été question pour lui d’adhérer.
2) Les différents témoignages, provenant de ceux mêmes qui veulent l’innocenter, confirment que Amirouche porte seul la responsabilité du déclenchement et de l’exécution de l’opération sanguinaire d’épuration de la Wilaya III.
3) Ceux qui ont pris part à cette opération l’ont fait à titre de simples exécutants et leur responsabilité dans les massacres ne peut servir de paravent à la responsabilité claire et directe de Amirouche, en tant que colonel comandant une wilaya dans un système hiérarchique qui ne laissait aucune place à la consultation collective ou à la séparation des pouvoirs.
4) On peut discuter du nombre des victimes ; mais les chiffres en provenance de sources aussi crédibles les unes que les autres prouvent que ce nombre a été extrêmement élevé ; le dénombrement macabre, l’exigence de donner des noms ne réduisent en rien la cruauté de ces exécutions.
5) Chacun de ceux et celles qui ont été exécutés à la fleur de l’âge se sont vu privés du droit à la vie, à l’espoir, aux ambitions et aux accomplissements ; une victime de plus est une de trop ! Il faut donc cesser de chipoter sur les chiffres, ce qui prouve une absence totale de sensibilité et de respect pour la personne, car derrière chacune des unités dont ils étaient la somme, il y avait un être humain.
6) Cette opération a sans aucun doute contribué fortement à la prolongation de la guerre, et à l’augmentation des victimes comme à l’exacerbation des souffrances du peuple algérien ; c’est pour cela qu’elle doit être condamnée, quels qu’aient été les exploits de Amirouche et la gloire que veut en tirer une région ou certains hommes politiques d’une région de l’Algérie une et indivisible.
7) Quant aux circonstances de la mort de Amirouche, elles n’ont rien d’extraordinaire en période de guerre ; et tous ceux qui ont vu de près la guerre savent que souvent le hasard est le pire ennemi ou le meilleur ami du soldat.
8) Les tenants de la thèse de la trahison n’ont aucune preuve à présenter, aucun indice à avancer ; ce n’est pas en répétant cette thèse jusqu’au dégoût, ou ad libitum et à l’infini ou ad infinitum qu’on accroît sa crédibilité.
9) Tous les éléments d’information permettant de reconstituer les événements ayant mené à la mort de Amirouche et de Haoues sont disponibles et ne souffrent aucune ambiguïté et n’exigent pas d’être cachés ou déformés.
10) Ceux qui ont concocté cette version diffamatoire d’une page d’histoire glorieuse de l’Algérie continuent à justifier a posteriori la version donnée par l’ennemi suivant laquelle l’opération de la « Bleuite » a non seulement réussi, mais qu’elle aurait été basée sur des faits avérés de trahison au plus haut niveau de la hiérarchie politico-militaire de l’ALN/FLN.
11) La vie de Amirouche, même pour ceux dont on prétend qu’il les menaçait par sa personnalité, était préférable à sa mort, car, ces chefs, comme nous-mêmes, aurions pu avoir, de sa propre bouche, une explication de ses actes de destruction d’une partie des jeunes intellectuels de la wilaya, et, par delà ces victimes, de la compromission de l’avenir de l’Algérie ; il est mort en emportant avec lui le secret de ses motivations profondes et c’est une perte encore plus grande que sa propre mort.
12) Il est probable que les mémoires du capitaine Aït Mehdi Arezki sur la Wilaya III apporteront, au cas où ils trouvent éditeur, quelques lumières sur cette période sombre de la lutte armée.
13) Boussouf et Boumediène sont-ils les ultimes victimes, de manière posthume, de la « Bleuite » ? Et le capitaine Léger poursuit-il, par delà sa tombe, sa guerre infâme et criminelle contre l’Algérie, avec la complicité ouverte de certains de nos citoyens les plus éclairés ? Continue-t-il à dicter aux Algériennes et Algériens leur image des dirigeants de la glorieuse lutte de Libérations nationale, et donc l’histoire de notre pays ? Contrôle-t-il maintenant tout l’avenir de l’Algérie indépendante après s’être vanté de contrôler une wilaya pendant la guerre de Libération nationale ?
Par Mourad Benachenhou
Vos commentaires
#Le 4 mai 2010 à 06:07, par tayda
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Tout ce que pourrait encore dire ce monsieur,ancien ministre,est aussi intéressant que,pourrait l’être la lecture des journaux "el-moujahid",et "echaab",réunis ! . Les " vérités" assenées par ce Mr sont celles qui nous sont serinées depuis 1962 . Ceci me rappelle une joute entre l’historien (trop tendre et poli) Kadache et le KDS Nait Belcacem (Ministre et grand spécialiste du néant) dans les années 80 , au sujet de l’histoire de l’Algérie justement .
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# Le 6 mai 2010 à 08:43, par bali
En réponse à : Meme nos morts kabyles ne peuvent pas reposer en paix .
je ne sait pas pourquoi le MAK s’entête a demander une autonomie car avec ces racistes même l’indépendance est peut .
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#Le 4 mai 2010 à 06:23, par kaci
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
il avait milité pour la liberté du pays et l’égalité entre régions : effectiviement l’art de la démagogie vous acompagne en tout ! Où voyez l’égalité entre region ben achnhou ?
Sa mort comme celle de Abane et celle de Mecili obeissent à l’unique dessin : celui de rendre la kabylie faible pour instaurer la dictature are-islamique.
Krim belkacem : vous lui endossez la mort de Abane pour la simple raison que votre objectif est de diviser les kabyles d’aujourd’hui pour qu’ils oublient d’etre des dem-citoyens.
Pourquoi donc un President de la "republique" jure que Thamazighth ne serait jamais officielle si nous etions egaux ?
Le roitelet est nu, maintenant il est de notre devoir de vous effacer de la scène politique à jamais !
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#Le 4 mai 2010 à 06:41, par akvayeli
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Lors d’une intoxication genre "bleuïte", qui sait ce que j’aurais fait à
la place du colonel Amirouche sous le coup de la haine, de la rage, sinon
de la colère...
Messali Hadj n’a jamais rien fondé de son vivant soutenir le contraire c’est tout simplement renforcer la propagande des arabo-ilmaistes d’aujourd’hui au détrimeent d’autruis...
Messali a juste continué tant bien que mal ce que les Kabyles et cela bien avant lui avaient crée au sein entres autres de l’Etoile Nord Africaine fondée par Djeffal Mohamed...
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#Le 4 mai 2010 à 11:45, par Lounes
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Le cheminement triste de toute révolution :
1) elle est conçue par des gens intelligents et fins stratèges.
2) elle est réalisée par des gens courageux
3) elle est exploitée par les traitres et les opportunistes
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#Le 4 mai 2010 à 16:14, par Daamghar
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Le gouvernement avait promis une riposte au livre de S. Saïdi et elle fût.
Mais que d’efforts, que de temps perdus, que de nègres appelés en rescousse, que d’historiens réveillés de leur longue léthargie…pour un texte qui se voudrait enseignement mais n’est qu’un vulgaire pamphlet dont la satire dévoile l’exiguïté de l’esprit de l’auteur ou des auteurs.
Un pamphlet signé par un économiste qui traite de l’histoire. C’est comme si le gouvernement était en panne de plumiste historien dont la renommée aurait contribué à un semblant de crédibilité de ce texte.
Non ! Le climat d’’impunité où cogitent nos gouvernants leur fait oublié toutes précautions et stratégies même quand ils se permettent de nager dans le domaine de l’histoire que peut consulter tout un chacun.
Ces méthodes n’ont qu’un seul mot : Racisme primaire doublé d’un régionalisme négationniste latent et d’un narcissisme obséquieux.
Que de mots, que de mots, que de mots pour dire la haine ! La haine de l’autre, et surtout du Kabyle, élevée au summum de la qualité rassembleuse de leurs panurgismes.
Vous êtes un régionaliste assassin, M. Benachenhou. Vous êtes nourri de clanisme et de racisme ayant participé aux déliquescences du merveilleux et beau pays qu’est l’Algérie.
Vous perfectionnez votre misérable mission en mettant à sac la mémoire de ce pays. Honte à vous ! Honte à vous si vous avez encore ce ressentiment dans vos gènes !
Les désastres programmés du pays ainsi consommés, vous vous attaquez à ce qui reste encore debout, grâce à l’abnégation et aux patriotismes du peuple, qui est la fierté d’une glorieuse révolution portée par tout le peuple.
Vous osez vous attaquez à la mémoire du pays, la seule qui reste encore indemne de vos traitrises.
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# Le 7 mai 2010 à 04:53, par tayda
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Azul à Daamghar ! Vous n’avez encore rien vu comme riposte ! Attendez encore un petit peu ! Cette fois toute l’artillerie sera utilisée ! En effet,la riposte sera foudroyante de la part du grand Ali Kafi,celui là est à craindre plus que tous les autres ! Vous allez voir ,après la disparition des effluves alcooliques l’offensive de Kafi ! Je suis en train de me délecter,des écrits de notre Docteur ! Chiche ! qu’on convoque tous les historiens,les présidents d’associations ou les pseudo intellectuels de ce pays ! Vous allez tous être ridiculisés,car la vérité n’a jamais été votre crédo ! Ils sont en train d’être déshabillés par Ms Saadi,à ma grande joie ! Leur nullité est aussi grande que leur silence devant la répression sadique de 2001 !Tanemirt .
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# Le 7 mai 2010 à 07:17, par Daamghar
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Azul tayda. Vous avez parfaitement raison.
Les textes de Messieurs Benchenouf, Benachenhou et de Mebroukine ont curieusement une architecture identique.
Le canevas est scrupuleusement suivi hormis quelques phrases, au point de se demander si ce texte n’a pas été élaboré ailleurs, dans ces noires officines gouvernementales, et que ces messieurs n’ont eu qu’à y apposer leur signature.
Et tant l’artillerie se drapera du visage officiel de l’êtat et tant le ridicule sera ressenti (?) par les dits amis du gouvernement.
Et puis, à quelque chose malheur est bon, ses gesticulations ne feront que grandir les ressentiments des kabyles qui adhéreront ou sympathiseront un peu plus au projet de l’Autonomie de la Kabylie.
Bien à vous.
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#Le 4 mai 2010 à 18:29, par peeper
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Je confessse que je n’ai pu terminer le torchon ecrit par un arabo.baathiste tant il m’a donne des envies de vomir,non,je ne suis pas separatiste,je suis indepandiste et vos ecrits ne me font que convaincre d’une realite .ON N’EST PAS DE LA MEME NATION,NI DU MEME PEUPLE,DE LA MEME RACE.TU ES MON ENNEMI,ET TU N’AS JAMAIS ETE CONVAINCU QUE NOUS SOMMES FRERES,alors sois franc poule mouille et ne te cache pas derriere la selle tout en cognant sur l’ane.Dis que tu n’as jamais porte les berberes en general et les kabyles en particulier dans dans ton coeur,que que si tu pouvais tu les bruleras au napalm JUSQU’AU DERNIER comme ton cousin saddam l’ait pour les Kurdes et ce sans remords aucun,mais tes ecrits nous ne font que reconforter dans notre desir de prendre en main notre destinee,Je te fais savoir que la palestine ne sera jamais liberee car elle n’a pas la chance d’avoir des kabyles pour le faire comme c’est le cas de ....,JE TE DIS AUSSI SI J’AI A CHOISIR ENTRE 1000 JUIFS ET UN BICOT COMME TOI ,je n’hesiterai pas une seconde a choisir lesjuifsque j’admire,alors chiche va liberer ta palestine,mais vous etes trop occuppe a piller les richesses d’uin pays qui n’a jamais ete le votre,alors shut up
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#Le 5 mai 2010 à 05:08, par Jugurtha
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Said Sadi a écrit un livre récit hagiographie et pas du tout un livre d’histoire ,car il a trop minimisé les dérives de Amirouche.
Le trio de colonel (Krim belkacem,Mohammedi said et Ait Hamouda belaid dit Amirouche)qui avait forcés tous les Kabyles à militer pour l’Algérie arabo-islamique au lieu et place de l’Algérie Berbère comme l’avaient souhaité les Benaî Ouali,Ait hamouda amar,et Embarek Ait menguellet,tous les 3 liquidés selon le plan du trio de colonel kabyle,et même Abane Ramdane qui voulait l’Algérie algérienne tout court n’avait pas les faveurs de ce trio ,et d’ailleurs il fut lui même liquidé au Maroc et c’est le grand chef frère kabyle Krim Belkacem qui l’avait livré au bourreau Boussouf pour le faire étrangler à Tétouan.
Les nouvelles générations de Kabyles ne se reconnaissent pas dans cette Algérie arabos-islamique qu’avait voulu ce triumvirat de colonel kabyle,eux qui sont violents ,manipulés malgrè eux car trops naîfs pour prévoir l’avenir .
Amirouche ou pas Amirouche une chose est sure il a lutté pour l’instauration de l’Anegérie-arabo islamique ,et jamais il avait toléré d’entendre parler des Berbéristes Kabyles qui lui faisaient de l’ombre car eux étaient intellectuels reconnus et lui trop fanatique ,puisque fraichement sorti des zaouiates d’Ighil Izane, Relizane à présent ,et d’ailleurs tous nos frères intellectuels liquidé plus + de 3000 par ses purges ,on les regrette beaucoup car ils nous manquent aujourd’hui pour nous épauler à faire fasse à l’hégémonie des arabos-baathistes et les Kabyles de service KDS ,continuent l’oeuvre de déstruction de l’identité Berbéro-Kabyle qu’avaient commencé le trio de colonel cité ci-dessus .
Je me rappelle d’un discours du président Chadli le 5 juillet 1980,où il répondait aux Kabyles du MCB que le colonel Amirouche n’avait pas lutté pour que l’Algérie soit Kabyle ,mais c’est pour l’Algérie arabo-islamique ,fin de citation ...
A présent c’est à nous les Kabyles d’être dérrière le mouvement MAK ,pour l’instauration de notre autonomie régionale pour que nos efforts soient au service de notre identité kabyle,ce qui fera de nous réellement des hommes et des femmes libres .
A bon entendeur Azul et salut .........Jugurtha.
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#Le 5 mai 2010 à 09:37, par Izem
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Je persiste a croire que Feu Colonel Amirouche etait un brave homme et l’une des lumieres de la Kabylie. Toute la propagande autour de sa personnalite et de ses ’gaffes" sont rien que de DE LA PROPAGANDE pour le dehumaniser et le denaturer de sa bravoure de patriote.
Izem.
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#Le 6 mai 2010 à 14:50, par thirga
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Benachenhou se manifeste dans le quotidien le Soir d’Algerie du 2 mai pour se plaindre d’etre la cible de régionalistes kabyles tout en convoquant la démocratie et la liberté d’expression contre la mise au point du Dr Said Sadi parue dans le meme quotidien suite à la sortie de Benachenhou dans le quotidien d’Oran sous le titre oukase : Bastat ! Mais la surprise de ceux qui suivent la polémique "dévoyée" et "décentrée" soulevée par la sortie du livre du Dr Said Sadi : Amirouche,une vie, deux morts, un testament est immense. Benachenhou se manifeste par une mise au point dans le soir d’Algerie le 2 mai sur un tiers de page et revient sur la mort d’Amirouche sur trois pages le lendemain, et dans le meme journal ! Ah,l’obsession ! Cet écrit de Benachenhou (ou au nom de Benachenhou) sur Amirouche sort totalement de la problèmatique posée par Said Sadi qui au-delà de la vie d’Amirouche pose et interpelle la société sur le déterrement de deux chahids en 1963 et l’abandon de ces deux dépouilles pendant 20 ans dans les caves du commandement de la gendarmerie nationale de Bab Djedid ! Toutes les sociétés contemporaines et anciennes condamnent les atteintes aux sépultures et à l’intégrité des morts. Benachenhou évacue par ses diversions propres aux émules de la langue de bois ces crimes qui relèvent de la démence. Mais de là à mettre des cadavres en prison, de plus deux chahids colonels de wilayate historiques tombés au champ d’honneur, interpelle tout un chacun.Rien d’étonnant à lire Benachenhou qui convoque les tortionnaires et assassins d’Algeriennes et d’Algeriens tels que le Captain Léger pour faire le procès d’Amirouche. That’s the question ! Pour Benachenhou, il n’y a pas de "bleuite". De Oujda où il était planqué il ne voyait que le genie diabolique du mercenaire Léger et bientot d’Aussaresses et de Massu. Benachenhou fait dire ce qu’il veut au secretaire d’Amirouche Adjaoud mais refuse les témoignages d’Adjaoud sur la commission d’enquete créé par le conseil de wilaya. Mieux, il nous annonce des témoignages objectifs, concordants en citant Ageron et ses épurations massives. Il prend à témoins Ali Yahia Abdenour qui aurait dénombré (?) 2812 suppliciés alors que ce meme Ali Yahia Abdennour est diabolisé quand il persiste à dénoncer 20 000 disparus et 200 000 morts pour que le clan d’Oujda garde l’Algerie en otage en 2010. Benachenou prend pour argent comptant et nous fait partager sa lecture de la bataille de Djbel Tameur par les légionnaires sauf qu’il met en doute la teneur des documents établis par la Wilaya III récupérés par les forces ennemies relatifs à la bleuite soit 542 personnes jugées dont 54 libérées et 488 morts. Le(s) rédacteur(s) de l’article du 3 mai au nom de Benachenhou se sont trahis encore une fois en écrivant que la mort d’Amirouche n’est qu’un simple hasard tragique de l’Histoire tout en affirmant "que les services de renseignements algeriens n’ont pas pu informer Amirouche qu’il avait été répéré sept jours avant sa mort". Autant dire une preuve de plus à l’accusation.
En attendant, Monsieur Benachenhou Mourad devrait nous expliquer comment et pourquoi Boussouf et sa secte ont fait assassiner le Capitaine Zoubir en se faisant aider par les troupes marocaines. Cet assassinat fut la cause du départ sur l’interieur du pays du colonel Lotfi que par simple hasard tragique (de la guerre ?) était attendu au lever du jour sur les monts de Béchar comme ses freres El Houas, Amirouche à Jbel Tameur. Heureux les Martyrs qui n’ont rien vu.
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#Le 6 mai 2010 à 23:09, par akvayeli
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Un petit dessin http://img197.imageshack.us/img197/7594/amirouche0350.png
vaut bien mieux qu’un long discour insipide...
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#Le 7 mai 2010 à 01:00, par m’hamed
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Feu Amirouche était un fervent nationaliste qui a combattu le colonisateur français et ses laquais "algériens" et tombé au champ d’honneur pour que vive l’Algérie libre et indépendante .Qu’on le laisse reposer en paix au lieu de le déterrer à chaque occasion.Honte aux souilleurs de mémoires et à ceux qui en font un commerce.
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#Le 7 mai 2010 à 12:54, par Arezki de Montréal
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
j’ai lu un article de Mohamed Benchicou dans un blog des exclus du RCD ,lui qui d’habitude intervient en premier quant il s’agit de Said Sadi,disons que cette fois-ci ,on lui a pas intimé l’ordre d’intervenir en premier,donc il a attendu son tour.
On ne peut pas critiquer Boumedienne sans que Benchicou ne réagisse ,les raisons sont connues de tous.
Comme l’histoire est un domaine qui lui échappe ,au lieu de commenter le livre de Sadi ,Benchicou s’amuse à faire un rappel des postions du RCD que, ceux qui ont lui ouvert les pages de leur blog ont applaudi et défendu,mais ça c’est une autre histoire.
Que Benchicou sache une bonne fois pour toute que le RCD assume et assumera toutes ses positions.
le RCD assume publiquement sa participation au gouvernement comme il en assume avec fierté son retrait.
Il assume son appel à l’arrêt du processus électoral ; son soutien au président Boudiaf ; son appel à la résistance citoyenne .
Comme il assume tous ses appels pour le rassemblement des démocrates .
En revanche, Benchicou doit assumer ses positions.
Il doit assumer que c’est un clan du pouvoir qu’il le fait aboyer à chaque fois que la situation l’exige.
Il doit assumer que pendant la compagne élctorale présidentielle,il a appelé au boycott en kabyle et de voter dans le reste du pays
Il doit assumer que le matin (sur le net) est devenu une tribune d’insultes envers Sadi
il doit reconnaître que Sadi a combattu Boumedienne au moment où lui brandit son soutien critique au régime.
Il doit admettre que Sadi a combattu le régime du parti unique au moment où lui derrière les bureaux du siege du FLN gratté sa bedaine.
Il doit assumer qu’il a fait de la prison pas pour les même raisons que Sadi
Il doit assumer qu’ il a été emprisonné à cause des bons de caisse
Il doit reconnaitre que Sadi a fait de la prison pour avoir lutter pour la démocratie,les droits de l’Homme, à cause de son soutien aux fils de chahid...
Il doit assumer qu’il n’est pas de la même école que SADI. Son école à lui est celle des khobzistes,celle de Sadi, est celle de l’honnêteté,nif,tagmats,l’honneur....
Je sais qu’il ne peut pas le faire parce que l’honnêteté lui fait défaut
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# Le 7 mai 2010 à 15:47, par tayda
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Mr Bentchicou fait une fixation maladive sur le Dr Saadi . Tout le monde le sait !,je dirais même ,qu’il y’a un peu d’anti-kabylisme,dans ce qu’il fait . Il le fait vicieusement ,j’ai arrêté mes petits envois à Matin.dz,il y’a plus d’un mois,car je voyais,que le forum,était devenu,un lieu d’insultes et de défoulement sur les principaux acteurs de la Kabylie . Je ne crois plus au journalisme de ce Mr.Tanemirt .
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# Le 7 mai 2010 à 21:12, par iflis
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Mais le RCD assume mal son algerianisme et sa plantation ``hypothetique`` dans les ``regions algeriennes arabophones`.
Sur la plaque du siege de rcd a skikda, les transcriptions en Tifinagh ont ete ....effacees. Le RCD a du mal assumer sa Kabylite en dehors de la Kabylie(son SEUL bassin d’electeurs).
le douktour va surement nous bassiner avec son fameux `` les autres algeriens d’abord`` (au detriment de la Kabylie), mais ce vieux disque est raye et on dirait que le douktour rentre dans une phase d’auto-destruction sans retour en arriere.
Quand a accuser Benchicou d’anti-Kabylisme, c’est faire preuve de malhonnetete, sachant que le journal Matin qu’il dirigeait,etait quasiment le seul quotidien qui relatait les evenements du printemps noirs en 2001.
Sinon pour sieur ``benachenhou``, il intervient pour defendre les arabo-musulmans (et non les Kabyles). Il fait partie des arabo-islamiste, donc consubstantiellement raciste et anti-Kabyle. Je trouve meme normal qu’il agisse de la sorte.
Je trouve trouble par contre, le comportement du douktour... qui s’attaque plus aux Kabyles qu’aux arabes racistes.
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# Le 8 mai 2010 à 07:37, par tayda
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Azul a y Iflis ! Je persiste et je signe !,ceci est mon avis,c’est mes sensations ! . Un journaliste aussi expérimenté que Mr Benchicou ,qui ouvre son site à tous les racistes en herbes de ce pays,ou se défoulent avec plaisirs les apprentis arabes,les KDS et tous les frustrés,sur tout ce compte la Kabylie comme acteurs politiques ( Ait-Ahmed , Said Sadi , Ferhat),vous appelez ça comment ! de la démocratie ! Un journaliste qui a joué la division entre kabyles(le joufflue Abrika contre le RCD et le FFS),en 2001 ! ; La famille Matoub contre le RCD ; qui passe son temps à se défouler sur Mr Sadi (qu’il ne peut pas atteindre) ,c’est beaucoup trop,pour qu’il ne soit pas soupçonné de kabylophobie ! . Je préfère de loin,les personnalités citées plus haut,à Ouyahia,Khalida Messaoudi,Benyounes ou Belkhadem ! Que Mr Benchicou se ressaisisse,sa haine envers Le Dr Sadi est manifeste et ne présage rien de bon,pour le futur ! . Qu’il nous explique ,autrement ,quel est exactement ce contentieux,qui peut exister,entre un Chef de parti de l’opposition démocratique,et un journaliste de gauche ! N’étant d’aucun parti , ayant une sympathie franche pour Le Dr Sadi et Mas Ferhat (je l’avoue !) , je ne serais dans le camp , ni des spécialistes de la division,ni dans celui de ceux pour qui les invectives,les frustrations et la trahison,servent comme programme ! . Tanemirt .
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# Le 9 mai 2010 à 12:44, par iflis
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Azul Tayda
benchicou a un contentieux(personnel) avec sadi, certes.Mais, s’il est anti-sadi, cela ne veut pas dire qu’il est anti-Kabyle. La genese de leur conflit remonte a 2007-2008.
C’est vrai que le matin-dz ouvre ses colonnes aux differents racistes arabo-musulmans, mais il existe une contrepartie, c’est la voix Kabyle qui s’exprime. Il ouvre ses colonnes au MAK et c’est l’unique d’ailleurs ou sont publiees ses declarations. ici meme sur kabyles.net, il est censure.
Ma reponse etait destine a Arezki de Montreal, mais puisque tu m’as repondu, je tiens a preciser 1 ou 2points :
Franchement, les chameaux arabes qui insultent les personnalites Kabyles, ceci me rejouit principalement, car cela prouve bien la justesse des visions et de la politique du MAK et le desire de prendre nos distance avec les descendants de chameliers venus du yemen il y’a quelques siecles. Le message de Ferhat a ete publie seulement sur le matin-dz, le seul qui lui a ouvert ses colonnes. Pas liberte ou el-watan par ex.
Donc, moi je dis honnetement, je trouve benchicou beaucoup moins dangereux pour la Kabylie que Said sadi qui sous-traite pour un regime anti-Kabyle.
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#Le 11 mai 2010 à 10:13, par arezki
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Cet article est vil, hypocrite. Il Fait semblant de celebrer l’heroisme de Amirouche pour mieux l’enfoncer dans l’affaire de la Bleuite, pour mieux mettre en exergue son cote sanguinaire et incomptetent.....
C’est un article a l’image de son auteur : fourbe, vil, hypocrite, pleutre et surtout antikabyle...
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# Le 13 mai 2010 à 16:20, par thirga
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Ecoeurant gugus de lire " vil, hypocrite". Vois-tu les Français créent des épopées pour magnifier leurs ancêtres même s’ils ont été défaits et trainés devant leurs ennemis comme le fut Vercingétorix malgré qu’il s’est rendu à jules César. Jugurta ne fut pris que grâce à des vils et des hypocrites comme toi qui lui ont tendu un guet-apens.
Toi, les Ben Achenhou et votre maitre Feu Captain Léger seraient toujours hantés par ce HÉROS AMIROUCHE ATH HAMOUDA. La guérilla ne se fait pas sur le divan. Ce fut un combat juste avec des erreurs.
Sais-tu que ce combat fut livré à une armée d’une puissance mondiale par des hommes sans formation, sans armes, sans moyens et surtout avec des ennemis plus traitres que le mercenaire Léger tels ceux qui ne cessent d’écrire : bleuite, sanguinaire... Une armée d’une puissance mondiale et de surcroit pays des droits de l’Homme réduite à faire la police nazie dans la ville d’Alger et à se venger avec de la torture, des viols, des massacres sur des civils...pour atteindre des HÉROS COMME AMIROUCHE
Plus vous chialer, plus nous sublimons ce sacré COLONEL de l’ALN qui au-delà de sa mort face à une armada continue de vous hanter par ses ossements ...
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#Le 20 mai 2010 à 13:46, par djidjou
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
en voici l’integralite de l’artcile de l’expression :
Les ministères des Moudjahidine et de la Défense nationale détiennent, avec exactitude, le nombre des personnes qui ont été épurées, a déclaré en exclusivité à notre rédaction Rachid Adjaoud membre du « comité d’épuration » qui a auditionné plusieurs personnes dans le cadre de la mise à plat de la « Bleuite », action psychologique de l’armée française, qui secoua dans les années 50 les maquis algériens.
« Il fallait à tout prix passer à l’assainissement des rangs de l’ALN... », a expliqué M.Adjaoud, selon lequel, en dehors de ces deux entités, aucune autre institution ni autre témoin ne peut avancer un quelconque chiffre quant aux personnes touchées par cette épuration.
En fait, Rachid Adjaoud, l’un des rédacteurs de la Déclaration du Congrès de la Soummam rejoint les partisans de l’ouverture des archives de la Défense nationale. Aussi, le témoignage de ce moudjahid a été émouvant. Les séquelles de la « Bleuite » sont toujours là et, sous certains rapports, la plaie est restée béante. Les plus avertis appellent à l’implication des acteurs principaux de la guerre de Libération aux fins de réécrire objectivement l’histoire de la Révolution algérienne.
La Bleuite, Mellouza et la Nuit rouge de la Soummam sont autant d’affaires à élucider et qui continuent de susciter interrogations et questionnements de la part des historiens. La Kabylie était minée par les pièges de l’armée coloniale. La guerre battait son plein. Les services spéciaux coloniaux redoublaient d’efforts pour « pacifier » (terme employé par l’armée français) toute une région qui a symbolisé la guerre de Libération.
Autant d’écrits tantôt glorifiant tantôt mystifiant ces hommes de la wilaya III historique ont été avancés. Rachid Adjaoud, qui était également un secrétaire très proche du colonel Amirouche et membre du secrétariat du Congrès de la Soummam, apporte de poignants témoignages sur la personne surnommée par l’armée coloniale le « Lion du Djurdjura ».
M.Adjaoud remet les pendules à l’heure, remettant en cause les thèses qui ont été avancées sur la personne du colonel Amirouche, cité comme instigateur de sanglantes et « fratricides » épurations dans les rangs de la Wilaya III historique. « Le colonel Amirouche n’a aucune responsabilité avec les affaires de Mellouza ni avec celle de la Nuit rouge de la Soummam et la thèse de Ali Kafi est complètement fausse », affirme aujourd’hui Rachid Adjaoud.
Le lieutenant Rachid Adjaoud tente par ailleurs, dans son témoignage vivant, d’élucider une des plus grandes affaires qui continuent de susciter les interrogations des historiens, la « Bleuite ». Cette machination diabolique était la création de Alain Léger, capitaine du 1er Régiment de parachutistes étrangers, passé maître dans l’art de la manipulation psychologique.
En Indochine, le capitaine Léger a été un vrai simulateur des opérations réussies là où ses prédécesseurs ont échoué. Appelé en Algérie pour semer la zizanie dans les rangs de l’ALN, Alain Léger, monte son coup, qui a été éventé par des responsables de la Wilaya III historique et le réseau qu’il a mis en marche à partir d’Alger a été démantelé et la filière remontée.
La disparition énigmatique du lieutenant politique Hocine Salhi a intrigué plus d’un parmi les effectifs de l’ALN y compris le colonel Amirouche. Se rendant à Aït Yahia Moussa pour enquête, le colonel Amirouche tombe nez à nez avec Rosa Tadjer recrutée à Alger, et qui était la pièce maîtresse du réseau.
Ayant à peine échangé quelques phrases avec cette femme, notamment sur les circonstances de son recrutement, le colonel de la Wilaya III s’est rendu à l’évidence qu’un complot le visait lui et la wilaya qu’il commandait.
Le pot aux roses est ainsi découvert, Rosa Tadjer accablée alors qu’elle faisait part d’une histoire déroutante. Selon Rachid Adjaoud - celui-là même qui procéda à l’arrestation de l‘espionne - Rosa Tadjer, surnommée « Matahari » a affirmé au colonel Amirouche qu’elle s’est évadée de la prison de Barberousse en escaladant ses grandes murailles pour rallier les rangs de l’ALN.
Version qui, selon notre interlocuteur, ne peut tenir debout du moment que des hommes de grande valeur croupissent toujours dans la même prison sans pouvoir franchir ses fortifications géantes, ce qui fait douter de la thèse « rocambolesque » soutenue par cette femme. Ce qui, d’ailleurs a mis en éveil les doutes du colonel Amirouche qui a mis en l’échec tous les plans de déstabilisation de l’armée coloniale.
De ce fait, plusieurs questions taraudaient et hantaient les esprits quant à la décision finale d’ assainir les rangs. Un « comité d’épuration » est ainsi mis sur place, conduit par Rachid Adjaoud et Hacène Mahiouz assistés de Hmimi Oufadel et Mohand Oulhadj.
« Mohand Oulhadj a été très peiné par l’affaire de la "Bleuite" mais il fallait à tout prix épurer les rangs de l’ALN », justifie aujourd’hui Rachid Adjaoud. En fait, est-il indiqué, la « Bleuite » a été une réponse coloniale à l’opération « Oiseau bleu » de Krim Belkacem qui a pu mobiliser 1500 soldats algériens de l’armée coloniale en les enrôlant avec armes et bagages, dans les rangs de l’ALN en 1955.
L’opération « Bleuite » menée par les services de l’action psychologique de l’armée française et les services secrets français avait pour objectif de disloquer l’ALN et le FLN. Rachid Adjaoud insiste sur le fait que le colonel Amirouche n’était d’aucune manière impliqué dans les affaires qui ont marqué la Wilaya III.
Concernant l’affaire de l’attaque du village de Mellouza, selon l’ancien lieutenant politique de l’ALN, la Wilaya III était alors sous la direction de Mohamedi Saïd, Amirouche étant adjoint du commandant de la Wilaya III.
Cette affaire, toujours sujette à controverses entre historiens, nécessite l’ouverture des archives pour en connaître le mot de la fin. Pour ce qui est de ce que l’on a désigné à l’époque sous le nom de « Nuit rouge » de la Soummam, cet épisode se résume, selon Rachid Adjaoud, à une affaire de moeurs, notre interlocuteur refusant d’aller plus avant, expliquant que son témoignage ne peut servir à grand-chose du fait qu’il n’était pas témoin oculaire de ces faits.
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#Le 13 juin 2011 à 08:13, par sergeaqvayli
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
QUE dira un HOMME DE L’EST qui était Ministre et qui a la haine du Kabyle ? pensez vous qu’il va glorifier un Kabyle ?
Pensez-vous qu’il va accorder tous les honneurs à un Colonel Kabyle qu’ils ont eux mêmes assassinés ( en divulgant une mission secrete).
Kabyles.net accorde trop d’importance à ce chien du pouvoir en mettant en ligne son manuscrit haineux.
Je pense que Marie ignore la période où les Benachnou était au pouvoir.
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#Le 26 décembre 2014 à 16:24, par thirga
En réponse à : Amirouche seul responsable de l’opération sanguinaire d’épuration des lettrés
Le Dr Said Sadi, ce médecin qui a combattu le parti inique et le système de descendants de mokhaznis qui s’est obstiné à prostituer le peuple algérien, a su apporter les coups adéquats à ces néo-négres coloniaux. Du printemps berbère de 1980 à la constitution de la 1ere ligue des droits de l’homme, rien ne l’a brisé. Ni le système ou ses services de sécurité, encore moins les prisons de sureté de l’État de Berouaguia et de Lambeze n’ont contrecarré ses convictions en la vérité historique, en la liberté, la démocratie ou l’identité de l’Algérie.
Il a synthétisé toute la lâcheté des descendants de mokhaznis à Lyautey dans ce qu’il y a de plus ignobles en eux : après avoir donné Amirouchce au général Massu et à ses troupes, ils ont, ce qu’aucun peuple ou peuplade au monde n’a fait, déterré son corps pour l’emprisonner au milieu des archives de la gendarmerie nationale de Bab Jdid. Bien sur que Benachenou ne dira mot sur ce crime contre l’être humain ! Pis encore, Benachenhou s’acharne à défendre la félonie du Capt Leger, à croire qu’il en est son agent. Le Capt Léger et ses chefs ont tenté de se venger de la tournure prise par l’affaire "l’Oiseau bleu" que la DST a perdu face aux maquisards de la w3. Croyant avoir fait un contre-maquis, ils ont fini par apprendre qu’ils avaient fournis de l’argent, des moyens et armés les commandos ( 1500 moudjahids de l’ALN) de Krim et d’Amirouche
Benachenhou ferait mieux de nous parler de ceux qui ont assassiné le colonel Ali Mellah de la w6, comment a disparu le colonel Bouguera de la W4, comment ceux qui ont donné Amirouche ont donné le colonel Lotfi...Qu’il nous parle de troupes à Kobus, du bachagha Boualem au lieu de faire d’Amirouche son cauchemar !!!
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#Le 5 janvier à 20:31, par Khaznadar
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Nieztsche, Saïd Sadi et le Parquet d’Alger
Dans sa réponse aux élucubrations historiques de Saïd Sadi, la fille de Messali Hadj concluait : "Ceci dit, je vous informe que je suis en contact avec mes avocats afin de saisir la justice et vous poursuivre pour diffamation ».
Quelques heures plus tard, le ministère algérien de la Justice "double" Djanina Messali et actionne le parquet de Sidi M’hamed.
Ce matin, je lis ce tweet de Malik Aït Aoudia : "Le Parquet d’Alger relance la carrière politique de Saïd Sadi en ouvrant une information judiciaire contre lui".
Dans le "Gai savoir", Friedrich Nietzsche expliquait il y a plus d’un siècle le sens de l’initiative du Parquet d’Alger : "La manière la plus perfide de nuire à une cause est de la défendre délibérément avec de mauvais arguments".
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