Algerie : mettre des mots sur nos maux

Mettre des mots sur nos maux.

Dans l’Algérie du parti unique, de la télévision nationale unique, de la pensée unique, les maux de la société sont non seulement occultés mais souvent niés. Le pouvoir omniprésent oriente, filtre et censure l’information pour mieux embrigader. La population tenue en laisse n’est pas informée. Elle est totalement asservie à la propagande du pouvoir qui tente de donner une image idéale de la société pour mieux l’infantiliser et la dominer.
Avec l’avènement des chaînes de télévision étrangères et internet en particulier le canal des réseaux sociaux dont facebook et divers blogs, les algériens accèdent à d’autres sources d’information. Des faits divers tragiques sont régulièrement rapportés et les algériens se demandent si de tels drames se passent également chez eux. Le pouvoir qui continue à vouloir tout maîtriser, continue à occulter tous les maux de la société algérienne pour se dèrober à ses responsabilités.
En réponse, n’ayant pas d’arguments, le pouvoir tente de faire croire que les algériens musulmans sont protégés de tels maux qui n’existent que dans les pays de « Kofars » ! Mais à l’heure de l’internet et des réseaux sociaux, une telle attitude est intenable. Les algériens apprennent que des violences graves et des meurtres sont commis contre des enfants. Des pédophiles algériens existent, des récidivistes aussi! Tout récemment deux garçonnets à Constantine sont assassinés.
Mais que fait le pouvoir face à des crimes odieux qui malheureusement semblent se répéter ? Ailleurs, de tels drames font l’objet de débats, de propositions et de contre- propositions pour comprendre, prévoir et circonscrire cette ignominie.
Ailleurs, des dispositifs d’alerte d’enlèvement d’enfants, des traitements judiciaires et médicaux spécifiques aux pédophiles sont mis en place pour protéger les enfants.
Que proposent les responsables depuis ce drame ?
La population excédée, livrée à elle-même les interpelle à Constantine et ailleurs. A quand leurs réponses ?