Ne misez pas sur lui, ce système est agonisant !
A quelques encablures de l’élection présidentielle en Algérie, et pour se maintenir, le pouvoir utilise encore une fois la rente pétrolière pour acheter la paix sociale à l’intérieur et pour appâter les pays « qui comptent » par quelques contrats et en adoptant des positions pour le moins inattendues, notamment dans les conflits qui se déroulent dans la région.
Les contrats signés lors de la visite du président Hollande sont en réalité des projets à moyen et long terme sans réelle maturation et dont la réalisation semble pour le moins très hypothétique. L’absence totale d’une vision économique ne permet pas d’y croire.
Dans un contexte de lutte contre le terrorisme islamiste, le pouvoir algérien apparaît comme un fer de lance dans la région alors que qu’il contribue et encourage l’islamisation de la société algérienne .Le code de la famille inspiré de la charia n’est toujours pas abrogé malgré les luttes et revendications et l’article deux de la constitution algérienne « l’islam est la religion de l’Etat » est maintenu.
Le pouvoir algérien schizophrène donne une image à l’extérieur qui ne correspond pas à la réalité vécue par les algériens.
Régulièrement, les travailleurs, les chômeurs, les citoyens sont confrontés aux dénis de droits de grèves et de rassemblements. La justice aux ordres étouffe toute velléité de recouvrer ses droits.
Des affaires nombreuses et gravissimes de corruption mettant en cause des personnalités algériennes sont éventées sans suite
La Constitution qui limitait à deux, le nombre de mandats présidentiels successifs est changée en 2008 pour un nombre de mandats illimité .Le président Bouteflika âgé de 71 ans et malade fait un troisième mandat.
Aujourd’hui, l’aveuglement est tel que certains n’excluent pas l’éventualité d’un quatrième alors que le président est malade et très souvent absent ! Son silence avant, pendant et après l’attaque de la base gazière de In Amenas l’illustre parfaitement.
En réalité, le discrédit de ce pouvoir est total .les algériens ne votent pas et en dépit de toutes les manœuvres, les taux de participations à toutes les élections sont dérisoires. Ce pouvoir incapable de se rajeunir et de se démocratiser est inexorablement finissant .Les algériens le savent, ne misez pas sur lui !
