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Algérie : Monsieur le Ministre, on est déjà passé par là!

Des slogans de pré campagne présidentielle!

« Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M.Chérif Rahmani, a souligné à Constantine que la finalité de la nouvelle politique industrielle de l'Algérie «vise à instaurer les bases d'une véritable puissance économique régionale, en rupture avec toutes les formes de dépendance, en s'orientant résolument vers la reprise du processus d'industrialisation». C’est tout ?
Et il poursuit ….. « Avec une moyenne de croissance économique qui est de 0,8% et une participation industrielle qui ne dépasse pas les 5%, nous devons relancer notre industrie”
Voilà un ministre de l’Industrie depuis peu certes mais qui est , à ce jour, le plus ancien des responsables politiques en occupant entre autres différents postes importants dans plusieurs ministères :de l'intérieur, à la jeunesse et des sports , de l’équipement et de l’aménagement du territoire , de l’aménagement du territoire et de l’environnement et du tourisme .
Un homme informé qui a participé à toutes les politiques de privatisations et fermetures d’entreprises, à des politiques d’importations tous azimuts et des politiques de restrictions de crédits bancaires destinés à l’investissement sans jamais manifester sa désapprobation.
Aujourd’hui, la dépendance extérieure des entreprises algériennes atteind selon le ministre de l’industrie 95%. A ce niveau de dépendance, les entreprises algériennes sont en réalité sous perfusion. Le moindre retard dans les importations d’équipements ou de pièces de rechange signifie l’arrêt de l’entreprise ou du moins une partie de son activité. Et ces retards sont d’autant plus fréquents que l’entreprise soumise illégalement au code des marchés publics doit se soumettre à des procédures bureaucratiques sans fin sensées la protéger contre la corruption.
Cette politique nationale délibérée d’arrêter par tous les moyens à l’industrialisation du pays a également découragé les investisseurs étrangers qui pourtant se délocalisent ailleurs.
En 2013, les conséquences de cette politique sont désastreuses: chômage, inflation, dépendance alimentaire, émeutes à répétitions ……….
Alors soyons sérieux ! La tâche est rude. D’autres pays dits émergents autrement gérés ont aujourd’hui une industrie performante qui concurrence celle des pays développés. Ces pays qui n’ont pas pris de retard ont différemment utilisé leurs ressources et ne les ont pas dilapidées.
Monsieur le ministre, en sus de moyens financiers que l’on continuera malheureusement à utiliser pour acheter la paix sociale dans une conjoncture de pré campagne, l’industrialisation de l’Algérie ne se résume pas à des vœux pieux ou slogans. Elle nécessite avant tout une réflexion sérieuse menée par des personnes compétentes pour aboutir à des solutions concrètes en phase avec la réalité du monde actuel. Faute de quoi vos paroles seront selon le poète :

Dans l’eau des charabias
Le néant se reflète,
Tournantes norias
Que jamais rien n’arrête

Car les mots qu’on retient
Ne sont que les échos
D’un discours qui revient,
Gargarismes buccaux.

Georges-Noel Coldold

La campagne électorale et les offres de services qui l’accompagnent ne justifient pas tout !
Fin

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