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lES MAQUISARDS DE LA PREMIERE HEURE EN COURS D'EDITION

 

Chapitre 1 : Première attaque contre le camp militaire du  6éme B.C.A à iferhounèneImage may be NSFW.
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 iferhounéne Octobre 1956.

Embusqués derrière la fontaine publique, à quelques 100 mètres de la meurtrière du camp militaire français, un groupe de maquisards enveloppés de leurs burnous kabyles dissimulant leurs armes, attaque le bivouac de la 2éme compagnie du 6éme B.C.A.

 

En représailles, la soldatesque du capitaine Favier, commandant de la compagnie, pénétra au pas de charge dans la demeure des Aroua,  Ath Haroun en langage kabyle,  après avoir fait sauter la serrure du portail d’une rafale  de mitraillettes. Les soldats du Capitaine Favier, commandant la 2éme compagnie découvrirent à l’intérieur de la maison les deux frères Aroua : Achour et Mohand Oussalem, et un ami de la famille. Ce dernier était, comme par hasard, enveloppé dans son  burnous. Les soldats se mirent  subitement à les maltraiter en leur assénant des  coups de crosses violents à la tête. Na Taous,  La mère des deux jeunes,  en tentant de venir au secours de ses enfants est, à son tour, violemment prise a partie. 

Après leur forfait qui dura environ une vingtaine de minute, ils abandonnèrent  les suppliciés dans un piteux état. Les coups assénés au plus jeune frère, Mohand Oussalem, sur toutes les parties du corps été  D,une violence particulière à tel point  qu’ils le laissèrent gisant à même le sol  dans un état comateux.

 

Le jour D’après, Yalali Ouamer, un voisin de la famille, la quarantaine environ,  handicapé moteur se mouvant sur un tricycle  aménagé, doté  de deux plaques suspendues l’une a l’avant sur sa poitrine et l’autre a l’arrière sur son dos , portant cette inscription en langue français : HANDICAPÉ , PRIORITAIRE, l'unique  homme du quartier resté encore sur place, vint S'enquérir de l'état de santé de Aroua Mohand Oussalem qu’ il se pressa de cacher chez lui sous un lit. Sans son intervention  le  lendemain, a leur retour sur les lieux, d'autres soldats de la même compagnie, d'une autre section l’auraient certainement achevé, en constatant les impacts sanguinolents des coups de crosses sur la tête qu’ils auraient surement sciemment ou par erreur confondus  avec des blessures aux éclats de projectiles d’arme de guerre. Ils l'auraient donc assimilés a l'un des maquisards responsables de l'attaque de la veille. Ainsi est faite la logique de guerre.

Se postant a l’entrée de chez lui dans son véhicule psecial, Yalali Ouamer, obstruant l’entrée pour décourager toute velléité d'entrer a quiconque , pendant que Aroua Mohand Oussalem, celui qui fera bientôt partie d’un commando de choc de la rébellion, se cachait sous le lit, retenant son souffle. Les soldats n’osèrent point pénétrer à l’intérieur de la maison, se contentant de fouiller de fond en comble la maison des Ath Haroun sans rien trouver. Ils se retirèrent aussitôt vite qu'ils s y sont rendus sur les lieux de peur d'être surpris par un autre groupe de maquisards.

Profitant de ce répit, Aroua Mohand Oussalem prit à direction du village Tikilsa ou il fut accueilli par les maquisards de la première heure dont le célèbre Yaha Abdelhafid qui se chargera personnellement de l’enrôler dans les rangs de l’armée de libération nationale. Après lui avoir fait prodiguer les soins nécessaires, il le dirigera sans tarder sur le centre d’entrainement des moudjahidines situés au Adrar N’ Zen, au cœur de la forêt de Akfadou. On ne reverra Oussalem qu’après 9 mois d’absence consacrée à  ses classes au sein des troupes de l’ALN, avant qu’il ne reprenne du service dans les maquis escarpés du Djurdjura...

 

       

 

Chapitre 2 : La Moudjahida Belkadi Zahra se souvient... des circonstances de la mort du sergent chef Aroua Salem

 

Belkadi Zahra, témoin vivant de la mort du sergent chef militaire, Aroua Mohand Oussalem  membre du groupe commando FLN, raconte :

Belkadi Zahra était, ce jour fatidique, accompagnée Fazia Samer, de ses deux enfants, de Aissa, de Salem et de Nadia, trois enfants issus du second mariage de son beau père. Alors qu’elle transportait du bois sur son dos, du champ dit Oulma, a proximité de la propriété des Ait L’imam, au lieu dit Thakhrivth, a contre bas du village, ils remontaient péniblement vers le village sur une piste sinueuse et escarpe. Après quelques livraisons de fardeaux , en arrivant a la maison, Nouara  Ait Amara, belle sœur du maquisard Aroua Mohand Oussalem vint a sa rencontre  pour l'informer de l'imminence de sa prochaine mission périlleuse :  Cette dernière l’informa sans lui fournir plus de détails, du message qu’elle venait de recevoir du maquisard, par l’intermédiaire de El Djida Ait Messaoud, pour lui faire acheminer un peu de nourriture. C'est  au lieu dit Achelkoun, un champ appartenant a la famille Hattab et qui n’est pourtant pas loin du camp de la 2éme compagnie du 6 6éme BCA, même s’il se trouve a l’abri du regard des regards des sentinelles, que les rendez-vous se fixent généralement avec toutes les précautions d'usage. Achelkoun est un champ situé a contre bas du village et du camp de la 2éme compagnie du 6éme BCA, Couvert de végétation de toutes sortes, et bien fournis en arbres comme le frêne et l'ormeau, protégé par un talus qui donne l'allure d'une tranchée. 

El Djida Ait Messaoud, missionnée par Aroua Mohand Oussalem et son compagnon Nait Baha Mouloud pour se faire livrer quelques provisions de nourritures pour leur propre consommation? N’est ce  pas trop indiscret et donc trop risqué pour ces deux maquisards dont la proximité du camp n’était pas un secret, et qui plus est ne se privaient pas de pénétrer souvent au cœur même du village, a moins de 100 mètres des deux meurtrières qui surveillent en permanence les allées et venus a l’intérieur du village.

Sitôt dit, sitôt fait. Abandonnant provisoirement  sa fille en bas âge pour remplir sa mission, Nouara Ait Amara accompagnée de Kaissa, se dirigea vers le lieu de rendez vous ou étaient terrés les deux maquisards, attendant leur nourriture qui devait arriver d'un moment a l'autre.

Mais les deux maquisards sont repérés par les « bérets verts » du camp de Taourirt Boudlès qui les signalèrent par Poste ER aux chasseurs alpins du camp d’iferhounnène.

Une chasse a l'homme s’organisa contre Aroua Mohand Oussalem qui cherchait à contourner le village par le cote Nord Est, pour se glisser derrière l'éperon d’où il pouvait atteindre en quelques minutes le village Ait Ali Ouyahia. Mais la puissance de feu a laquelle sera soumis le maquisard était tel qu’il ne lui était laissé aucune chance de se dérober aux projectiles fusant sur lui de toutes parts. Son Compagnon Nait Baha Mouloud, profitant de la diversion créée par Aroua, cingla au Sud ouest, pour se réfugier dans le fond du ravin, ou la végétation envahit le relief et la configuration prend la forme d’un véritable morceau de bruyère avec des anfractuosités offrant autant de refuges aux animaux sauvages qu’aux fellaghas traqués. 

Pendant que Belkadi Zahra  s'en retourna  à Thakhlivth pour ramener un dernier fagot de bois, a son retour du champ, En cours de route elle sera interceptée par des soldats du 6éme BCA, au seuil de la maison commune dite Thakhamt Ait  Ali, A l’ extrême sud-est du village. Un des militaires français braqua sa mitraillette sur la femme  qui était  accompagnée des gamins et Faiza.

- "Arrête ! " ordonna-t-il.

     -Mange ta tête ! Lui répondit Zahra dans la langue kabyle. "Vous voulez m’empêcher de rentrer chez moi!?" ajouta-t-elle.

Zahra jeta son fardeau à terre, en faisant un signe énergique de la main aux enfants et à la femme qui l'accompagnaient de la suivre : « vite! Rentrons! Nous sommes cernés par les soldats français ! ».

 Balançant  son fils Nacer sur ses épaules libérées du fagot de bois, Aissa, malgré son jeune âge,  empoignant solidement son jeune frère Salem par l’avant bras,  ils avalèrent le reste de la distance qui les séparait de leur habitation, dans une course ininterrompue avec un  affolement indescriptible, pendant que leur parvenait l'écho du crépitement des armes automatiques et des longues et assourdissantes salves des fusils mitrailleurs. Le combat inégal qui s'était engagé, se déroulait  sur le champ même que nous venions de quitter. Probablement « chouffé » par les bérets verts du camp de Taourirt Boudlès, campé sur le flanc opposé à l'éperon du village iferhounene sur lequel précisément est posté la 2éme compagnie du 6éme BCA. Observé à la lunette des jumelles très puissantes, Aroua Mohand Oussalem et son compagnon Nait Baha Mouloud,  seront pris en sandwich par les soldats des deux camps. 

Chapitre 3 : Aroua Mohand Oussalem : une icone de la Révolution algérienne

 

Iferhounene-1962 : le maquisard AROUA Mohand Oussalem tombait au champ d'honneur.

 Aroua T. épouse du grand maquisard Aroua Mohand Oussalem Raconte :

 "Nous avions été expulsés début 1957, quelques mois après l'installation de la 2ème compagnie du 6ème BCA à iferhounène. Cette évacuation forcée était la conséquence directe du harcèlement du camp militaire français par les maquisards du FLN.

Nous nous étions réfugiés  au village de Tikilsa, à trois kilomètres environ à contrebas de l’éperon sur lequel sont perchés cote à cote le village et le camp  militaire français d’iferhounène.

 Aroua Mohand Oussalem, mon mari en l’occurrence, avait déjà pris le chemin du maquis depuis belle lurette.

En ce qui me concernait, après un bref séjour à Tikilsa, je dus me réfugiée au village de Soumer, chez mes parents où ils continuent d'y résider.

 Mon mari,  Aroua Mohand Oussalem, sera affecté par l'organisation FLN au Djébel  Zane, un maquis escarpé situé dans la région d'El Asnam (Chleff) ou il séjournera pendant  9 mois. Nous avions pensé qu’il était mort, du fait que son déplacement avait été entouré d’une totale discrétion. A son retour, pour une permission de 8 jours,  il est venu me rendre visite au village Soumer, chez mes parents, mais cette virée au village de mes parents, n'était pas passé inaperçue, et les services de renseignements français avaient été mis au  parfum de son retour dans les maquis du Djurdjura et de ses moindres déplacements. 

Zahia  Ait Hammiche, épouse du supplétif Younes A.A fraichement rallié  aux forces françaises de la 2éme compagnie du 6 6éme BCA,  une  vieille connaissance de la famille qui servira d'ailleurs de soutien actif aux maquisards du FLN, nous envoya un messager, à partir du camp militaire français où ils résident tous les deux, pour nous prévenir que j’étais recherchée par l'armée française. Elle me conseilla de quitter illico presto le village sous peine d’être capturée et conduite au camp pour y être torturée.

" Je  dois à la vérité de préciser au passage que le harki Younes Ait A.A comptera parmi les douze "collabos" qui avaient été enfermés dans une chambre exigüe, sans fenêtres, et qui avaient succombé par asphyxie, lors des représailles post indépendance, organisées par le FLN en juillet-Aout 1962."

Pour revenir au récit des évènements de la guerre, le chef de front Ahcéne Ait Ramdame, un natif du village de Soumer, encore un parent proche qui n'est autre que mon oncle, est venu de nuit pour me chercher, et me mettre à l’abri d'une éventuelle arrestation par les forces militaires française. Par messager, Il alerta mon mari qui se trouvait dans les maquis du Djurdjura qui à son tour devait prendre une décision en ce qui me concernait, pour assurer ma sécurité qui est désormais menacée.

Ensemble, Mon oncle et moi nous avions pris le chemin des maquis qui devait,  en fin de pa


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