Algerie-présidentielles 2014 : Khaled Nezzar, un candidat envisageable, pourra-t-il se convenir en politicien? son expérience n'est pas négligeable.

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Clik here to view.Le général Nezzar, un candidat à la prochaine élection présidentielle? Surtout pas !
Contrairement à ses pairs, le général Nezzar est connu par les algériens et n’hésite pas à se jeter dans l’arène médiatique. Il est probablement le dernier des DAF « déserteurs de l’armée française et a été l’un des cinq membres du HCE (Haut conseil d’Etat) présidé par feu le président Boudiaf assassiné.
le général Nezzar est directement associé à l’arrêt du processus électoral à l’issue duquel le FIS (Front Islamique du Salut) aurait eu, sans conteste, la quasi majorité des sièges à l’Assemblée Populaire Nationale. Partisans et opposants le reconnaissent .Le général l’assume pleinement. Des officines étrangères contre l’arrêt du processus électoral lui en tiendront rancune. Toutefois, depuis et après analyse, il s’avère que cet arrêt n’a pas été mené à son terme. La démocratie n’est toujours pas au rendez- vous et le système perdure.
Le général Nezzar est également l’auteur du livre réquisitoire sur l’actuel président et son bilan. En retraite, il reste sans détour un farouche opposant à Bouteflika.
En dépit de son âge et de ce qu’il dit, le général Nezzar n’est pas en retrait de la politique et intervient régulièrement dans le débat national.
A propos des élections législatives de mai 2012, c’est lui qui reconnu publiquement que les algériens ne votent pas et que les corps constitués représentent près de un million et demi des votants soit près de la moitié !
Au sein de l’armée le général Nezzar est le chef de file des éradicateurs dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Son hostilité aux lois amnistiantes initiées et appliquée par le président de la république est notoire. A ce titre, une partie de l’armée renforcée par le conflit du Mali et opposée au président pourrait soutenir sa candidature.
A l’extérieur, la justice Suisse lance récemment un mandat d’arrêt international contre lui suite à une plainte d’opposants algériens qui l’accusent d’être directement mêlé à des cas de tortures et disparitions de citoyens. De nombreux citoyens ont défendu sa personne mais aussi l’institution qu’il incarne et qui a permis de gagner sur le terrain la bataille contre le terrorisme islamiste.
Trop impliquée dans la gestion des affaires civiles dont la nomination de ministres et hauts fonctionnaires, l’armée algérienne et principalement ses généraux dont Nezzar sont pour une grande partie de la population algérienne les seuls et vrais détenteurs du pouvoir et responsables de ses nombreuses dérives : corruption, passes droits, détournement et prédation de la rente.
Malgré les révélations et dénonciations quasi quotidiennes de malversations et corruption impliquant des ministres et hautes personnalités de l’Etat immanquablement choisis et soutenus par l’armée, la justice semble impuissante et c’est le règne de l’impunité.
En outre, à l’ombre de l’économie de bazar, des pans entiers de l’activité économique nationale : médicaments, concessionnaires, sociétés de gardiennage ………seraient devenus chasse gardée des généraux en retraite et aggrave le climat de grande suspicion populaire à l’égard de l’armée ou du moins de sa franche « affairiste ».
En raison de cette impopularité et rejet, malgré les efforts consentis dans la lutte contre le terrorisme islamiste, la candidature du plus médiatique des représentants de l’armée semble inopportune d’autant que le personnage ne jouit pas d’une meilleure réputation à l’étranger.