Le mouvement Ennahda exige une commission d’enquête pour faire la lumière sur des contacts «douteux» de certains responsables avec l’étranger et sur ceux qui détiennent des biens à l’étranger. Le parti répond ainsi à ceux qui n’ont eu de cesse de critiquer la rencontre de l’opposition avec la délégation de l’Union européenne (UE). Rym Nasri - Alger (Le Soir) «La rencontre des partis d’opposition avec la délégation de l’UE a eu lieu sur la demande de la délégation et s’est déroulée dans la transparence absolue», a souligné le secrétaire général d'Ennahda, Mohamed Douibi. Intervenant, hier, lors de la tenue de la conférence des cadres de la wilaya d’Alger, Douibi a rappelé la détermination de son parti à appliquer les revendications de la plateforme du projet des libertés et de la transition démocratique. Il cite entre autre la mise en place d’une instance permanente et indépendante chargée de l’organisation des élections. Selon lui, l’ère où l’administration s’occupait de la préparation des élections est révolue. Autre revendication : des élections présidentielles anticipées. «Le président actuel ne peut plus assurer ses fonctions», dit-il. Pour lui, ce projet est venu pour ouvrir l’initiative politique fermée depuis l’indépendance. «Le pouvoir a tout monopolisé : la pratique politique, les ressources financières du pays, …», a-t-il ajouté. Le SG d’Ennahda assure que le pouvoir en place n’a aucune volonté politique pour améliorer la situation en Algérie. «C’est un pouvoir qui s’accroche à ses idées éculées. Un pouvoir qui vit dans le passé». Le comble, souligne-t-il, «c’est que personne ne prend la responsabilité. Même le président de la République ne peut plus assurer sa responsabilité. Sa présence à ce poste est mise à profit uniquement pour des avantages personnels». D’ailleurs, poursuit-il, «nous avons refusé de participer aux consultations pour la révision de la Constitution en raison de ce pouvoir qui a perdu de sa crédibilité». Toutefois, Mohamed Douibi a déploré que l’Algérie soit donnée en mauvais exemple dans le monde. Il cite ainsi le cas du Burkina Faso où «l’Algérie a été donnée en exemple par rapport à la non-limitation des mandats présidentiels». Ry. N.
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