Algérie : appel pour un coup d'Etat sanitaire contre le président malade Abdelaziz Bouteflika
Depuis la nuit des temps, sur tout le continents, les régimes politiques, quelque soit leur ancienneté, leur puissance, leurs moyens et leur lustre, passent obligatoirement par trois étapes : grandeur, décadence et effondrement. Quand bien même le pouvoir algérien aurait brûlé la première étape, traversé cahin-caha, le 2ème, il n'en demeure pas moins en état de survie politique médicalement assisté.
Des femmes et des hommes issus du régime, de toutes les sensibilités politiques, de toutes les régions d'Algérie, élèvent leur voix pour faire entendre raison aux vrais décideurs de l'ombres, l'armée algérienne, afin d'assumer la plénitude de leurs responsabilités politiques, renoncer à représenter pour un 4ème mandat de 5 ans un homme notoirement connu pour être gravement malade, incapables de présider un conseil des ministres, de tenir un discours, d'animer un meeting, de prêter serment après son élections.
Dans un pays où la culture dominante repose sur la vénération de la personne âgée, de veiller sur sa santé et de prier pour son salut, quel est la candidat rival qui oserait faire face et débattre sereinement avec un candidat sortant à l'article de la mort ?
La situation générale de l'Algérie ne se trouve-telle pas en tout point comparable à celle : "D'UN CORPS SUSPENDU DANS LE VIDE" , selon Ibn Khaldoun ?
Mouloud Hamrouche, enfant du régime, ancien premier ministre dit "réformateur", sans doute connait-il la nature et les méthodes du pouvoir algérien, que d'aucuns voyaient en lui un candidat sérieux pour la succession de Bouteflika, vient de jeté l'éponge, renoncer à se présenter à un grossier simulacre d'élection présidentielle dont les résultats et l'élu sont connues par avance, a appelé l'armée algérienne sortir de ses caserne pour arbitrer un conflit qui menace la sécurité des algériens et l'intégrité du territoire national.
Il compare l'état actuel de l'Algérie à un arbre mort, vermoulu, qu'il faille accompagner afin qu'il ne cause pas trop de dégâts post mortem, suite à son inévitable effondrement.
Avant même la décolonisation de l'Algérie par la France en 1962, l'armée algérienne s'était toujours imposée comme la principale composante de la vie politique algérienne. C'était elle qui a : port au pouvoir, renversé, assassiné des présidents.
A présent que le pays se trouve sinon au bord de l'implosion du moins en équilibre précaire, elle doit sans tarder s'impliquer afin d'éviter le pire, à savoir :
1°- Démettre le président malade de toutes ses fonctions politiques pour le remettre entre les mains de ses médecins pour l'accompagner vers sont salut.
2°- Convoquer les états généraux de l'Algérie.
3°- Mise sur pieds d'un gouvernement de coalition nationale provisoire, pour un an maximum, présidé par un technocrate.
4°- Confier à une assemblée nationale constituante l'élaboration d'un projet d'une nouvelle constitution dont l'approbation doit être soumise à un référendum populaire.
5°- Convoquer des élections générales : locales, régionales, nationales et présidentielles.
Faute d'offrir dans les plus brefs délais une nouvelle perspective aux algériens légitimement déçus par leurs dirigeants civils et militaires, aux émeutes sporadiques qui se multiplient, qui procèdent souvent des mêmes causes mais sans liens organiques entre elles, il faut craindre qu'à très terme, sous un quelconque prétexte, donneront lieu à des révoltes à caractère national, généralisées, incontrôlables.
Au prochain mondial du football, de l'opium du peuple, des algériens de tous âges, sur tout le territoire national, dans tous les : douars, quartiers, villages, villes, de toutes d'Algérie, iront : surexcités, groupés, solidaires, comme un seul homme,regarder les matches de football dans des lieux publics. Le funeste soir de l'élimination de l'équipe nationale risque de donner lieux à des secousses qui ne manqueront pas de faire s'effondrer le régime sur lui-même, s'abattre l'arbre pourri, basculer l'Algérie dans l'anarchie pour d'interminables décennies. "UN JOUR D'ANARCHIE EST PIRE QUE CENT ANS DE TYRANNIE", Ibn al Arabi. L'anarchie en arabe dialectal algérien se nomme : "TAG 3ALA MIN TAG", (loi de la jungle).
Ceci est donc un appel et un avertissement urgents, succinctement argumentés, à l'adresse de toutes les composantes politiques, et à l'armée algérienne afin de mettre fin au calvaire du président Bouteflika par un coup d'Etat sanitaire. A bon entendeur salut.
Par Aissa-Hakim