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La CNCD se mobilise pour defendre l'autre alternative

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La CNCD se mobilise face à l’imposture des présidentielles de 2014

La CNCD (Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie), animée par les irréductibles Maître Ali Yahia Abdennour, président d’honneur de la ligue Algérienne des droits de l’Homme et Moulay Driss Chentouf, coordinateur national du PLD (Parti pour la Laïcité et la Démocratie), est déterminée à se mobiliser pour infléchir le destin malveillant et désobligeant vers lequel le pouvoir est en train de conduire l’Algérie à l’occasion de l’imposture des présidentielles 2014 et sa volonté sournoise de reconduction du statu quo.

 

 

CNCD-Ali-Yahia-Abdennour (1)

 

Ceux, qui résistent au système de pouvoir algérien et à ses clients, qui sont ces taupes, ces lièvres et ces dindons qui se bousculent autour de l’imposture des présidentielles 2014, sont généralement disposés à la refondation de l’État sous un régime véritablement démocratique et se distinguent principalement par leur rupture radicale avec le système de pouvoir.

 

Leur action politique permanente se caractérise par une critique sans concessions du système de pouvoir, des effets négatifs de sa gouvernance sur la société et se concluent le plus souvent par un appel à la mobilisation citoyenne pour demander le changement. Cependant, ce sont généralement des appels en rang dispersés, car ils représentent à leur tour une myriade d’associations politiques émiettées et sans lien structurel entre elles, parfois mêmes antagoniques sur le choix de leur mode d’action.

 

Outre cette caractéristique de défaillance structurelle, leurs appels à la mobilisation sont, eux-aussi constitués d’une coquille vide, parce qu’ils ne proposent aucune alternative organisée, qui vise à prendre en charge le processus de changement sur le long terme et constituer une véritable force de mobilisation citoyenne.

 

Il faut ajouter à cela un nombre de plus en plus croissant d’appels insidieux au changement, initiés sournoisement par le pouvoir lui-même sous forme de coquilles vides, elles aussi, qui n’ont pour effet que le parasitage de l’espace du débat et le brouillage des échanges sur les réseaux sociaux, dont les conséquences se mesurent à la neutralisation du potentiel de mobilisation de la conscience collective.

 

De sorte, que même lorsqu’il y a un appel à la mobilisation citoyenne doté d’un véritable projet de changement, comme celui de la CNCD, il demeure inaudible et ne produit aucun effet de mobilisation en conséquence. Il suffit de parcourir les réseaux sociaux pour mesurer l’état de démobilisation dans lequel se trouve la société algérienne. Le fatalisme et la méfiance demeurent le lot commun des échanges sur ces réseaux sociaux, et parfois, ce sont les effets des idéologies extrémistes qui s’expriment dans le fracas de l’intolérance et la division extrême.

 

Par l’efficacité de sa stratégie de division de la société, le pouvoir réussi à tous les coups à accentuer son indifférence devant l’impératif du rassemblement citoyen autour de l’engagement pour le changement du système de pouvoir. Le cas de la CNCD en est la parfaite illustration. Son appel à la mobilisation citoyenne pour le changement radical du système du pouvoir, qui se fonde sur un authentique projet de transition démocratique, et reposant sur une conception de l’Algérianité, où tout un chacun se retrouve représenté dans sa singularité, est tout simplement ignoré.

 

Quoique les leaders de cette dernière ne cessent de marteler, que l’Algérie est en train de dériver vers la déliquescence, et que si l’on ne change pas le système de pouvoir dans l’immédiat, nous nous dirigeons droit vers notre perte. Même dans les cas où son message a été perçu, le plus souvent cette indifférence à son initiative s’exprime par une attitude de rejet, qui est faussement motivée, et qui est le plus souvent directement liée aux conséquences néfastes de l’influence des idéologies extrémistes sur leur imaginaire politique ou par l’influence et l’efficacité de la propagande du pouvoir qui repose essentiellement sur l’épouvantail de la « main de l’étranger ».

 

On ne peut que déplorer l’état du patriotisme de l’Algérien qui tombe visiblement de plus en plus en désuétude. L’Algérien semble s’accommoder indifféremment et fatalement de sa condition de précarité extrême et à ne manifester aucun signe d’indignation avec une force évidente. Se contentant de palabrer à longueur de journées dans des joutes stériles, chacun dans ses convictions et son ancrage domestique. Au point de se demander si les Algériens veulent-ils vraiment le changement.

 

Pourtant, il le faut, car nous nous dirigeons droit vers notre perte, si la reconduction du système de pouvoir en exercice survivra à la succession de Bouteflika agonisant, du moins politiquement. Et il ne peut être autrement, si ceux qui résistent au système de pouvoir continuent à se tourner le dos et refuser de réfléchir ensemble à une alternative consensuelle commune, pour renverser le despotisme et instaurer ensemble un régime démocratique.

 

La CNCD est tout indiquée pour assumer ce rôle consensuel et se présente comme la condition inéluctable du changement. Il suffit à tout Algérien et à toute Algérienne d’y faire sienne son projet et son combat.

 

Youcef Benzatat

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