Appuyez sur ? pour accéder aux raccourcis clavier.
À Moi
Aujourd’hui à 5h33 AM
--------- Forwarded message ----------
From:
Date: Fri, 20 Dec 2013 12:39:36 +0000
To: lemondeamazigh@gmail.com
Objet : L’Assemblée Mondiale Amazighe exige l’ouverture des frontières
factices entre les pays de Tamazgha
À : azawadpress.com@gmail.com
Communiqué du 7e Assemblée Générale de l’AMA
Réuni à Tiznit, dans le Grand Souss, du 13 au 15 décembre 2013/2961, sur
décision du Bureau Confédéral, l’Assemblée Mondiale Amazighe (Agraw Amadlan
Amazigh) a tenue la VIIe Assemblée Générale des imazighen du monde,
conformément à ses statuts. Cette rencontre, qui s’est tenue sous le thème
« La démocratie et le printemps des peuples amazighs entre contraintes et
perspectives », a connu un franc succès avec la participation de plus de
150 congressistes représentant les amazighs de Tamazgha: Maroc, Algérie,
Tunisie, Libye, Touaregs, ainsi que ceux de la diaspora de l’Union
européenne, outre plusieurs invités et personnalités de marque.
Conformément à ses statuts, en l’absence du président de l’AMA, l’Assemblée
Générale a été présidée par le membre présent le plus âgé du Bureau
Confédéral. Les travaux ont donné lieu à la présentation du rapport moral
et du rapport financier, ainsi que des contraintes rencontrées. Après
discussion et validation des rapports précités, par l’Assemblée Générale,
le Bureau Confédéral sortant s’est retiré, après élection d’un bureau
provisoire qui s’est chargé de la gestion des travaux de la 7e Assemblée
Générale. Cette dernière a examiné et adopté les documents à l’ordre du
jour et conduit à l’élection du Conseil Confédéral et du nouveau Bureau
Confédéral avant établissement de la déclaration finale de la 7e Assemblée
Générale de l’AMA.
*I. Documents adoptés*
Les travaux en commission se sont penchés sur l’examen de deux projets
importants :
- Le premier qui a trait au « *Manifeste de Tamazgha pour une
Confédération démocratique, sociale et transfrontalière, basée sur le droit
à l’autonomie des régions »*, a été approuvé après débats comme base de
référence pour l’ensemble de Tamazgha ;
- Le second projet, à savoir *l’officialisation de la langue
amazighe*, sur l’exemple du cas marocain, a également fait l’objet de
discussions et amendements, avant adoption.
Les deux textes précités ont été validés et adoptés par la 7e Assemblée
Générale.
Par ailleurs, il a été rappelé que conformément à ses statuts, l’Assemblée
Mondiale Amazighe (AMA) reste ouverte à l’ensemble des associations et
personnalités amazighes qui s’engagent à œuvrer dans le cadre du respect de
ses statuts, à savoir notamment :
- la défense, la promotion et le développement des valeurs de
liberté, d’égalité, de tolérance, de démocratie et de droits de l’homme
ainsi que la lutte contre toutes formes de discrimination, d’exclusion et
de marginalisation ;
- la défense, la promotion et le développement des droits des
peuples autochtones, en particulier amazighs ;
- la défense, du principe et du droit à l’autonomie des
régions, en particulier amazighes, et la mise en place d’institutions
démocratiques, sur l’ensemble de l’espace Tamazgha ;
- La défense, le développement et la promotion de l’identité
culturelle des peuples, populations et individus amazighs à l’échelle
mondiale et dans leurs régions ou pays d’origine ou d’accueil ;
- L’action pour la reconnaissance officielle
(constitutionnalisation et institutionnalisation) de l'identité, de la
culture et de la langue amazighes, dans les différents pays de Tamazgha ;
- La sauvegarde, la promotion, le développement, et la
modernisation de la langue et de la culture amazighes ;
- le regroupement, l’encadrement et la formation des
associations et cadres associatifs amazighs ;
- la coordination et le regroupement entre les associations
amazighes aux échelles locales, régionales, nationales et internationale ;
- la défense des droits de la femme et des enfants amazighs ;
- la préservation des amazighs des phénomènes de
l’acculturation ;
- la réhabilitation, la réécriture et la diffusion de
l'histoire et de la civilisation amazighes au niveau de l'enseignement, de
la recherche scientifique et du patrimoine (musées, monuments historiques,
sites archéologiques, etc.) ;
- l’action auprès des organisations internationales compétentes
au sujet de la protection et de la valorisation du patrimoine
civilisationnel amazigh ;
- le développement des échanges entre les peuples amazighs et
les autres peuples sur la base des valeurs universelles de reconnaissance
de la diversité, de la tolérance, de la modernité, de la solidarité, de la
coopération, du respect mutuel, de la reconnaissance réciproque, de la
lutte contre la haine et le racisme, de la lutte contre la xénophobie,
selon les standards universels reconnus des droits de l’homme;
- la défense et la promotion des valeurs de paix et de droit
ainsi que la résolution des conflits par le dialogue et les moyens
pacifiques ;
- la défense et la promotion des droits civils et politiques,
économiques, sociaux, culturels et linguistiques des personnes, des
communautés et des peuples Amazighs ;
- la défense des militants de la cause amazighe ;
- la défense des principes et valeurs de tolérance, de paix, de
respect des différences et de l’autre;
- la promotion de la renaissance de la civilisation amazighe et
la libération des amazighs des contraintes, de l’immobilisme, de
l’obscurantisme et de l’emprise des régimes répressifs et totalitaires.
*II. Election du bureau confédéral*
Conformément à ses statuts, l’Assemblée Générale a élu les membres du
Conseil Confédéral qui a élu en son sein les membres du Bureau
Confédéral. S’agissant de la délégation libyenne, et à leur demande,
l’Assemblée Générale lui a accordé un délai pour la confirmation des
responsables libyens au sein de l’AMA, par les instances libyennes en
Libye.
Le Bureau Confédéral, hors responsables libyens est ainsi composé :
- M. *Rachid Raha*, Président de l’AMA et chargé des relations
internationales;
- M. *Dr. Mimoun Charqi*, Président d’honneur et chargé des
affaires juridiques;
- M. *Hamma Ag Mahmoud*, Président délégué pour les Touaregs de
l’Azawad;
- M. *Thomas For*tune, Président délégué pour les Touaregs du
Niger ;
- M. *Skouti Khoudir*, Président délégué pour l’Algérie ;
- Mme. *Amina Ibnou-Cheikh*, Présidente déléguée pour le Maroc ;
- M. *Slah Ben Mimoun*, Président délégué pour la Tunisie ;
- M. *Nordin Hathout El Kallachi*, Président délégué pour
l’Espagne, Melilla, Ceuta et les Iles Canaries ;
- M. *Aazaoui Benaceur*, Président délégué pour la France;
- M. *Samir Boudouassel*, Président délégué pour les Pays Bas
et trésorier général adjoint;
- M. *Jamal Alatiaoui*, Secrétaire général;
- Mme. *Naima Delloul, *Secrétaire générale adjointe ;
- M. *Moussa Backa,* Trésorier général ;
- M. *Dr. Kamaleddine Fekhar*, Président délégué pour le Mzab
(Algérie) ;
- M. *Kamal Assassi,* Président délégué pour la Chaouia
(Algérie) ;
- M. *Ahmed Hattab*, Président délégué pour le Grand
Rif (Maroc);
- M. *Rachid Ghandi,* Président délégué pour le Grand Atlas
(Maroc) ;
- M. *Rachid Amzil,* Président délégué pour le Grand Souss
(Maroc).
*III. Déclaration finale de la 7e Assemblée générale de l’AMA*
Trois années sont passées après le printemps des peuples de Tamazgha,
accompagné d’espoirs et d’attentes de millions d’Amazighs pour vivre dans
des Etats démocratiques, qui reconnaissent tous les droits des amazighes,
en particulier les droits culturels et linguistiques, économiques, sociaux,
civils et politiques. Mais, l’espoir du changement a déçu ; bien plus,
plusieurs Etats d’Afrique du Nord œuvrent pour l’instauration de nouvelles
dictatures qui imposent la marginalisation, le racisme et la ségrégation
contre les Amazighs. L’examen de l’évolution des droits des Imazighen sur
le pays Tamazgha est fort décevant, en ce qui concerne les différents états
constitutifs de Tamazgha.
*Aussi, nous relevons et déclarons *
*aux opinions publiques amazighe et internationale ce qui suit :*
*1. Au niveau du Maroc*
Nous exprimons notre déception quant au recul de l’Etat et du gouvernement
en ce qui concerne leurs engagements suite aux revendications du Mouvement
de la jeunesse du vingt février 2011, notamment la reconnaissance, dans la
constitution marocaine, de l’Amazighe en tant que langue officielle pour
tous les marocains. En dépit du temps passé, les principes constitutionnels
qui devaient être traduits sous forme de lois organiques, de décrets,
arrêtés et circulaires d’applications n’ont pas encore vu le jour. A titre
d’exemple, la loi organique devant consacrer le caractère officiel de la
langue amazighe, ainsi que la loi organique devant préciser le droit à
l’autonomie des régions dans le cadre de la « régionalisation avancée », ne
sont même pas au stade de projets.
Exception faite de quelques déclarations politiques de forme, nous
continuons à constater la perpétuation de la discrimination et de la
ségrégation contre l’amazighité et les Amazighs au Maroc. De nombreux
atermoiements sont rencontrés dans la mise en œuvre de l’officialisation de
la langue amazighe, et ce durant plus de deux ans, ainsi que la permanence
de l’interdiction des prénoms amazighes et l’interdiction de l’utilisation
de l’amazighe, à l’écrit et à l’oral, au sein des différentes institutions
de l’Etat marocain, dont le parlement. Ce dernier a publié, depuis plus
d’une année, une décision interdisant de s’exprimer en amazighe. Nous
constatons également l’absence d’évolution dans le dossier de
l’apprentissage de l’amazighe, de son intégration dans les médias et la
formation. Diverses promotions de diplômés en amazighe sont confinées au
chômage. La ségrégation persiste en ce qui concerne le soutien de l’Etat
au cinéma, à l’art, aux associations, aux journaux, à la culture et aux
auteurs amazighs.
Les prisonniers politiques amazighs, dont Mustapha Oussaya et Hamid Aadouch
continuent à être incarcérés à la prison de Meknès, sans que le Conseil
Consultatif des Droits Humains, ni le ministère de la Justice s’en
préoccupent pour rouvrir leur dossier juridique caractérisé par beaucoup
d’anomalies.
Nous dénonçons les groupes politiques qui continuent à mener des attaques
médiatiques racistes contre les Amazighs, au lieu de contribuer à tourner
des pages des décennies de répression et de ségrégation contre tout ce qui
est amazigh au Maroc. Aussi, demandons nous l’adoption d’une discrimination
positive au profit de la langue et de la culture amazighes comme
compensation à plus d’un demi siècle de d’exclusion et de marginalisation.
A ce jour, le bilan du gouvernement en cours est négatif en ce qui concerne
la question amazighe. En outre, durant le mandat de ce gouvernement, on a
pu relever des décisions racistes, des pratiques ségrégationnistes et des
répressions inédites contre les Amazighs. En particulier dernièrement à
(Ayt Bu Ayache/Imzuren, Tinghir, Imider, Ayt Sgugu à Mrirt, Ait Baha au
sud, Targuist, Amskrud,...).
Nous appelons tous les Amazighs du Maroc à prendre conscience de la
dangerosité des changements qui surviennent au Maroc, en donnant la
priorité à la reconnaissance effective de l’ensemble des droits reconnus
par les pactes internationaux des droits de l’homme dont ceux culturels et
linguistiques, en adhérant à l’initiative d’un million de signatures pour
la mise en œuvre de l’officialisation de l’amazighe au Maroc. Nous en
appelons aussi à la création d’une coalition amazighe forte avec les
parties idoines pour affronter tous ceux qui s’érigent à l’encontre de
l’équité vis-à-vis des Amazighs et de la légitimité de l’amazighité.
L’AMA saisit cette occasion pour féliciter la militante Khadija Ryadi pour
son prix de l'ONU des droits humains. L’AMA en appelle à la reconnaissance
effective du droit à la manifestation pacifique ainsi que le droit à la
grève sans violences ni répressions.
Nous faisons incomber toute la responsabilité de la continuation de la
spoliation des terres collectives des tribus amazighes, au Maroc, au
gouvernement et au parlement marocains qui sont habilités à modifier les
lois, qui remontent à la période coloniale, et qui permettent la spoliation
et l’expropriation dans les différentes régions.
*2. Au niveau de* *la Libye*
L’Assemblée Mondiale Amazighe dénonce l’option de ceux qui, au sein du
Congrès National Libyen, œuvrent pour l’élaboration d’une constitution non
démocratique qui exclut les Amazighs et qui institue le racisme et la
ségrégation à l’encontre la langue, de la culture et des populations
amazighes en consacrant les lois foncièrement discriminatoires promulguées
par le régime déchu et qui considèrent la Libye comme étant un Etat
« arabe » avec pour seule et unique langue « l’arabe », et ce en opposition
avec la réalité libyenne caractérisée par la pluralité au même titre que
tous les Etats de Tamazgha.
Nous réaffirmons notre soutien au Conseil Supérieur des Amazighs de Libye
et à toutes les organisations amazighes de Libye qui œuvrent pour
l’instauration des droits linguistiques et culturels amazighs en général et
ce sans amputation. Nous appelons également les Amazighs de Libye, avec
leurs différentes organisations et conseils locaux à l’union, en ce moment
décisif de leur histoire, dans l’intérêt de tous les Amazighs de Libye et
de tous les Libyens, en oeuvrant pour l’adoption d’une constitution
démocratique élaborée avec le consentement de toutes les parties, en
s’appuyant sur les principes démocratiques et les pactes internationaux des
droits de l’homme et des peuples.
* 3. Au niveau de* *la Tunisie*
Nous saluons le respect du gouvernement tunisien quant au droit des
Amazighs à donner des prénoms amazighs à leurs enfants. Mais, en revanche,
nous dénonçons l’omission totale de la pluralité culturelle en Tunisie,
dans le dialogue relatif à la constitution du pays, ainsi que le refus de
la constitutionnalisation des instances amazighes.
Nous demandons au gouvernement et à l’Etat tunisien ainsi qu’aux
différentes composantes politiques du pays de veiller au respect
obligatoire des droits culturels, linguistiques, économiques, sociaux et
politiques des Amazighs dans la future constitution du pays en évitant la
reproduction d’un Etat arabiste raciste, à un moment où les mirages du
nationalisme « arabe » agonisent.
Nous insistons sur notre soutien aux Amazighs de Tunisie, selon nos moyens,
et nous appelons tous les Amazighs de Tamazgha à les soutenir et à œuvrer
de façon à attirer l’attention des organisations régionales et
internationales quant à leurs souffrances. Par ailleurs, nous nous
réjouissons du travail militant des associations et des militants amazighs
en Tunisie.
*4. Au niveau de* *l’Azawad et du reste du pays des Touaregs*
En ce qui concerne la garantie des droits des Amazighs touaregs, nous
insistons sur la nécessité de création d’Etats démocratiques au Mali, au
Niger et en Algérie qui assurent et garantissent le droit à l’autonomie du
peuple touareg, dans son ensemble, auprès des autres ethnies, dans ces
Etats.
Nous demandons une enquête en ce qui concerne les crimes commis par les
armées malienne et française contre les citoyens touaregs et en appelons
au soutien humanitaire nécessaire aux centaines de milliers de réfugiés
touaregs et autres dans les pays voisins, particulièrement la Mauritanie,
le Burkina-Faso et le Niger.
Nous appelons le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) à
rester attentif et vigilant dans ses relations avec la France ainsi que
certains régimes en Afrique du nord et dans le Sahel. De même que nous
réaffirmons la nécessité de la prise en considération de l’intérêt
supérieur de tous les touaregs et des autres ethnies de l’Azawad ainsi que
la mise en œuvre du droit à l’autonomie des peuples touaregs, dans le
respect de la déclaration universelle des droits des peuples autochtones et
des autres instruments internationaux pertinents. Nous saluons le refus du
MNLA de participer aux élections commandées par la France, alors même que
les réfugiés en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger vivent un véritable
désastre humanitaire et que le problème de l’autonomie de l’Azawad n’est
pas réglé.
Un appel est lancé à l’intention des Nations Unies, de l’Union Européenne,
de l’Union Africaine et des Etats démocratiques en attirant leur attention
sur la situation critique des réfugiés de l’Azawad, qui exige une attention
et une prise en charge humanitaire urgente.
* 5.* *Au niveau de* *l’Algérie*
Nous relevons avec force regret que le régime algérien poursuit sa
politique raciste envers les Amazighs dans toutes les régions du pays en
dépit des changements qu’ont connu les pays de Tamazgha et nous dénonçons
l’enseignement de forme de l’amazighe dans quelques régions uniquement
d’Algérie. Nous dénonçons la non intégration effective de l’amazighe dans
les médias et dans le reste des institutions de l’Etat algérien. En outre,
nous condamnons l’interdiction des prénoms amazighs ainsi que le discours
officiel visant une réglementation raciste de ces prénoms.
La langue amazighe doit être inscrite dans la constitution en tant que
langue officielle et recevoir une mise en œuvre effective dans la vie et la
politique du pays. L’Etat algérien est appelé à œuvrer sans tarder pour
l’officialisation, l’unification et la mise en œuvre de la langue amazighe,
sans concession. L’enseignement effectif de la langue amazighe doit se
faire sur l’ensemble du territoire et en particulier dans les régions
amazighophones, et son insertion dans les programmes scolaires en tant que
langue obligatoire et non facultative.
Les autorités algériennes sont appelé fermement à mettre un terme à leurs
pratiques discriminatoires, aux tortures, aux harcèlements sexuels et aux
viols des détenus, en particulier mozabites, dans les geôles algériennes
par la police. Il est exigé l’ouverture d’une enquête sérieuse pour les
crimes contre l’humanité commis lors des évènements de Guerara – Ghardaïa,
à l’encontre des mozabites par les forces de police et la traduction des
responsables devant les tribunaux, ainsi que leurs sanctions.
Par ailleurs, il est réclamé la libération du jeune amazigh Mohamed Baba
Nejar, prisonnier d’opinion et militant pour la préservation de l’identité
amazighe mozabite. De même qu’il est exigé de mettre fin aux poursuites des
affaires et dossiers préfabriquées à l’encontre des activistes et militants
des doits de l’homme mozabites et autres.
La vérité doit être faite sur les nombreux assassinats politiques des
militants amazighs, dont Lounes Matoub, les 126 victimes du printemps noir
et bien d’autres, avec traduction des coupables devant les tribunaux. L’AMA
condamne le récent et odieux assassinat du jeune mozabite Mohamed
Abderhamane, dans la ville de Guerara, dans la région de Ghardaïa.
L’effusion de sang, ainsi que la politique de discrimination de l’Etat
algérien à l’encontre des amazighs et plus particulièrement les Kabyles,
les Mozabites, les Chaouis, les Touaregs et autres sont fermement dénoncés
et condamnés.
L’AMA appelle les Amazighs d’Algérie en Kabylie, au Mzab, et dans la
Chaouia ainsi que les amazighes touaregs à coordonner leurs actions pour
l’obtention de leurs droits légitimes et à œuvrer au renforcement de
l’action militante amazighe tout en participant à toute initiative
nationale pour la démocratisation du pays. Par ailleurs, l’AMA apporte son
soutien et en appelle à l’ouverture des frontières factices entre le Maroc
et l’Algérie.
*6.* *Au niveau de Melilla, Ceuta et les Iles Canaries*
Nous nous réjouissons de l’action militante des Amazighs canariens dans le
domaine de la revalorisation de la langue et de la culture amazighes ainsi
que la campagne d’écriture en alphabet *Tifinagh* des enseignes.
Nous demandons au gouvernement espagnol de répondre aux revendications des
Amazighs de Melilla, Ceuta et les Iles Canaries, de reconnaître l’amazighe
comme langue co-officielle dans ces trois régions autonomes et d’œuvrer
pour enseigner l’amazighe en caractère *Tifinagh*.
De même, nous demandons dans ces trois régions autonomes, des politiques
d’anti-discrimination dans tous les domaines avec des migrants et des
citoyens amazighs
*7. Au niveau de la diaspora amazighe*
La diaspora amazighe hors Tamazgha, tout particulièrement celle résidant
dans les pays démocratiques, est appelée à renforcer son adhésion à la
cause amazighe, et se souder et à s’unir de façon à défendre ses droits
légitimes ainsi que ceux des peuples de Tamazgha.
Les militants amazighs sont appelés à agir pour exiger que la langue
amazighe soit inclue dans les programmes scolaires des pays d’accueil pour
les résidents amazighs hors Tamazgha. En sus, nous revendiquons des
politiques d’anti-discrimination dans tous les domaines, dans les pays
d’accueil, avec des migrants et des citoyens amazighs.
In fine, à l’approche du nouvel an amazigh,* 2964, * il est réclamé
l’officialisation du nouvel an amazigh et sa déclaration comme jour férié
dans toute Tamazgha.
A l’issue de ses travaux, l’Assemblée Mondiale Amazighe a salué et apporté
son soutien aux mouvements de libertés et marches pacifiques pour la
dignité, l’égalité, la démocratie et les droits de l’homme, dans le monde
d’une façon générale et dans Tamazgha en particulier.
http://hespress.com/videos/96507.html
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=hfuYZVQft70
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=FWJeuMRJjC8
From:
Date: Fri, 20 Dec 2013 12:39:36 +0000
To: lemondeamazigh@gmail.com
Objet : L’Assemblée Mondiale Amazighe exige l’ouverture des frontières
factices entre les pays de Tamazgha
À : azawadpress.com@gmail.com
Communiqué du 7e Assemblée Générale de l’AMA
Réuni à Tiznit, dans le Grand Souss, du 13 au 15 décembre 2013/2961, sur
décision du Bureau Confédéral, l’Assemblée Mondiale Amazighe (Agraw Amadlan
Amazigh) a tenue la VIIe Assemblée Générale des imazighen du monde,
conformément à ses statuts. Cette rencontre, qui s’est tenue sous le thème
« La démocratie et le printemps des peuples amazighs entre contraintes et
perspectives », a connu un franc succès avec la participation de plus de
150 congressistes représentant les amazighs de Tamazgha: Maroc, Algérie,
Tunisie, Libye, Touaregs, ainsi que ceux de la diaspora de l’Union
européenne, outre plusieurs invités et personnalités de marque.
Conformément à ses statuts, en l’absence du président de l’AMA, l’Assemblée
Générale a été présidée par le membre présent le plus âgé du Bureau
Confédéral. Les travaux ont donné lieu à la présentation du rapport moral
et du rapport financier, ainsi que des contraintes rencontrées. Après
discussion et validation des rapports précités, par l’Assemblée Générale,
le Bureau Confédéral sortant s’est retiré, après élection d’un bureau
provisoire qui s’est chargé de la gestion des travaux de la 7e Assemblée
Générale. Cette dernière a examiné et adopté les documents à l’ordre du
jour et conduit à l’élection du Conseil Confédéral et du nouveau Bureau
Confédéral avant établissement de la déclaration finale de la 7e Assemblée
Générale de l’AMA.
*I. Documents adoptés*
Les travaux en commission se sont penchés sur l’examen de deux projets
importants :
- Le premier qui a trait au « *Manifeste de Tamazgha pour une
Confédération démocratique, sociale et transfrontalière, basée sur le droit
à l’autonomie des régions »*, a été approuvé après débats comme base de
référence pour l’ensemble de Tamazgha ;
- Le second projet, à savoir *l’officialisation de la langue
amazighe*, sur l’exemple du cas marocain, a également fait l’objet de
discussions et amendements, avant adoption.
Les deux textes précités ont été validés et adoptés par la 7e Assemblée
Générale.
Par ailleurs, il a été rappelé que conformément à ses statuts, l’Assemblée
Mondiale Amazighe (AMA) reste ouverte à l’ensemble des associations et
personnalités amazighes qui s’engagent à œuvrer dans le cadre du respect de
ses statuts, à savoir notamment :
- la défense, la promotion et le développement des valeurs de
liberté, d’égalité, de tolérance, de démocratie et de droits de l’homme
ainsi que la lutte contre toutes formes de discrimination, d’exclusion et
de marginalisation ;
- la défense, la promotion et le développement des droits des
peuples autochtones, en particulier amazighs ;
- la défense, du principe et du droit à l’autonomie des
régions, en particulier amazighes, et la mise en place d’institutions
démocratiques, sur l’ensemble de l’espace Tamazgha ;
- La défense, le développement et la promotion de l’identité
culturelle des peuples, populations et individus amazighs à l’échelle
mondiale et dans leurs régions ou pays d’origine ou d’accueil ;
- L’action pour la reconnaissance officielle
(constitutionnalisation et institutionnalisation) de l'identité, de la
culture et de la langue amazighes, dans les différents pays de Tamazgha ;
- La sauvegarde, la promotion, le développement, et la
modernisation de la langue et de la culture amazighes ;
- le regroupement, l’encadrement et la formation des
associations et cadres associatifs amazighs ;
- la coordination et le regroupement entre les associations
amazighes aux échelles locales, régionales, nationales et internationale ;
- la défense des droits de la femme et des enfants amazighs ;
- la préservation des amazighs des phénomènes de
l’acculturation ;
- la réhabilitation, la réécriture et la diffusion de
l'histoire et de la civilisation amazighes au niveau de l'enseignement, de
la recherche scientifique et du patrimoine (musées, monuments historiques,
sites archéologiques, etc.) ;
- l’action auprès des organisations internationales compétentes
au sujet de la protection et de la valorisation du patrimoine
civilisationnel amazigh ;
- le développement des échanges entre les peuples amazighs et
les autres peuples sur la base des valeurs universelles de reconnaissance
de la diversité, de la tolérance, de la modernité, de la solidarité, de la
coopération, du respect mutuel, de la reconnaissance réciproque, de la
lutte contre la haine et le racisme, de la lutte contre la xénophobie,
selon les standards universels reconnus des droits de l’homme;
- la défense et la promotion des valeurs de paix et de droit
ainsi que la résolution des conflits par le dialogue et les moyens
pacifiques ;
- la défense et la promotion des droits civils et politiques,
économiques, sociaux, culturels et linguistiques des personnes, des
communautés et des peuples Amazighs ;
- la défense des militants de la cause amazighe ;
- la défense des principes et valeurs de tolérance, de paix, de
respect des différences et de l’autre;
- la promotion de la renaissance de la civilisation amazighe et
la libération des amazighs des contraintes, de l’immobilisme, de
l’obscurantisme et de l’emprise des régimes répressifs et totalitaires.
*II. Election du bureau confédéral*
Conformément à ses statuts, l’Assemblée Générale a élu les membres du
Conseil Confédéral qui a élu en son sein les membres du Bureau
Confédéral. S’agissant de la délégation libyenne, et à leur demande,
l’Assemblée Générale lui a accordé un délai pour la confirmation des
responsables libyens au sein de l’AMA, par les instances libyennes en
Libye.
Le Bureau Confédéral, hors responsables libyens est ainsi composé :
- M. *Rachid Raha*, Président de l’AMA et chargé des relations
internationales;
- M. *Dr. Mimoun Charqi*, Président d’honneur et chargé des
affaires juridiques;
- M. *Hamma Ag Mahmoud*, Président délégué pour les Touaregs de
l’Azawad;
- M. *Thomas For*tune, Président délégué pour les Touaregs du
Niger ;
- M. *Skouti Khoudir*, Président délégué pour l’Algérie ;
- Mme. *Amina Ibnou-Cheikh*, Présidente déléguée pour le Maroc ;
- M. *Slah Ben Mimoun*, Président délégué pour la Tunisie ;
- M. *Nordin Hathout El Kallachi*, Président délégué pour
l’Espagne, Melilla, Ceuta et les Iles Canaries ;
- M. *Aazaoui Benaceur*, Président délégué pour la France;
- M. *Samir Boudouassel*, Président délégué pour les Pays Bas
et trésorier général adjoint;
- M. *Jamal Alatiaoui*, Secrétaire général;
- Mme. *Naima Delloul, *Secrétaire générale adjointe ;
- M. *Moussa Backa,* Trésorier général ;
- M. *Dr. Kamaleddine Fekhar*, Président délégué pour le Mzab
(Algérie) ;
- M. *Kamal Assassi,* Président délégué pour la Chaouia
(Algérie) ;
- M. *Ahmed Hattab*, Président délégué pour le Grand
Rif (Maroc);
- M. *Rachid Ghandi,* Président délégué pour le Grand Atlas
(Maroc) ;
- M. *Rachid Amzil,* Président délégué pour le Grand Souss
(Maroc).
*III. Déclaration finale de la 7e Assemblée générale de l’AMA*
Trois années sont passées après le printemps des peuples de Tamazgha,
accompagné d’espoirs et d’attentes de millions d’Amazighs pour vivre dans
des Etats démocratiques, qui reconnaissent tous les droits des amazighes,
en particulier les droits culturels et linguistiques, économiques, sociaux,
civils et politiques. Mais, l’espoir du changement a déçu ; bien plus,
plusieurs Etats d’Afrique du Nord œuvrent pour l’instauration de nouvelles
dictatures qui imposent la marginalisation, le racisme et la ségrégation
contre les Amazighs. L’examen de l’évolution des droits des Imazighen sur
le pays Tamazgha est fort décevant, en ce qui concerne les différents états
constitutifs de Tamazgha.
*Aussi, nous relevons et déclarons *
*aux opinions publiques amazighe et internationale ce qui suit :*
*1. Au niveau du Maroc*
Nous exprimons notre déception quant au recul de l’Etat et du gouvernement
en ce qui concerne leurs engagements suite aux revendications du Mouvement
de la jeunesse du vingt février 2011, notamment la reconnaissance, dans la
constitution marocaine, de l’Amazighe en tant que langue officielle pour
tous les marocains. En dépit du temps passé, les principes constitutionnels
qui devaient être traduits sous forme de lois organiques, de décrets,
arrêtés et circulaires d’applications n’ont pas encore vu le jour. A titre
d’exemple, la loi organique devant consacrer le caractère officiel de la
langue amazighe, ainsi que la loi organique devant préciser le droit à
l’autonomie des régions dans le cadre de la « régionalisation avancée », ne
sont même pas au stade de projets.
Exception faite de quelques déclarations politiques de forme, nous
continuons à constater la perpétuation de la discrimination et de la
ségrégation contre l’amazighité et les Amazighs au Maroc. De nombreux
atermoiements sont rencontrés dans la mise en œuvre de l’officialisation de
la langue amazighe, et ce durant plus de deux ans, ainsi que la permanence
de l’interdiction des prénoms amazighes et l’interdiction de l’utilisation
de l’amazighe, à l’écrit et à l’oral, au sein des différentes institutions
de l’Etat marocain, dont le parlement. Ce dernier a publié, depuis plus
d’une année, une décision interdisant de s’exprimer en amazighe. Nous
constatons également l’absence d’évolution dans le dossier de
l’apprentissage de l’amazighe, de son intégration dans les médias et la
formation. Diverses promotions de diplômés en amazighe sont confinées au
chômage. La ségrégation persiste en ce qui concerne le soutien de l’Etat
au cinéma, à l’art, aux associations, aux journaux, à la culture et aux
auteurs amazighs.
Les prisonniers politiques amazighs, dont Mustapha Oussaya et Hamid Aadouch
continuent à être incarcérés à la prison de Meknès, sans que le Conseil
Consultatif des Droits Humains, ni le ministère de la Justice s’en
préoccupent pour rouvrir leur dossier juridique caractérisé par beaucoup
d’anomalies.
Nous dénonçons les groupes politiques qui continuent à mener des attaques
médiatiques racistes contre les Amazighs, au lieu de contribuer à tourner
des pages des décennies de répression et de ségrégation contre tout ce qui
est amazigh au Maroc. Aussi, demandons nous l’adoption d’une discrimination
positive au profit de la langue et de la culture amazighes comme
compensation à plus d’un demi siècle de d’exclusion et de marginalisation.
A ce jour, le bilan du gouvernement en cours est négatif en ce qui concerne
la question amazighe. En outre, durant le mandat de ce gouvernement, on a
pu relever des décisions racistes, des pratiques ségrégationnistes et des
répressions inédites contre les Amazighs. En particulier dernièrement à
(Ayt Bu Ayache/Imzuren, Tinghir, Imider, Ayt Sgugu à Mrirt, Ait Baha au
sud, Targuist, Amskrud,...).
Nous appelons tous les Amazighs du Maroc à prendre conscience de la
dangerosité des changements qui surviennent au Maroc, en donnant la
priorité à la reconnaissance effective de l’ensemble des droits reconnus
par les pactes internationaux des droits de l’homme dont ceux culturels et
linguistiques, en adhérant à l’initiative d’un million de signatures pour
la mise en œuvre de l’officialisation de l’amazighe au Maroc. Nous en
appelons aussi à la création d’une coalition amazighe forte avec les
parties idoines pour affronter tous ceux qui s’érigent à l’encontre de
l’équité vis-à-vis des Amazighs et de la légitimité de l’amazighité.
L’AMA saisit cette occasion pour féliciter la militante Khadija Ryadi pour
son prix de l'ONU des droits humains. L’AMA en appelle à la reconnaissance
effective du droit à la manifestation pacifique ainsi que le droit à la
grève sans violences ni répressions.
Nous faisons incomber toute la responsabilité de la continuation de la
spoliation des terres collectives des tribus amazighes, au Maroc, au
gouvernement et au parlement marocains qui sont habilités à modifier les
lois, qui remontent à la période coloniale, et qui permettent la spoliation
et l’expropriation dans les différentes régions.
*2. Au niveau de* *la Libye*
L’Assemblée Mondiale Amazighe dénonce l’option de ceux qui, au sein du
Congrès National Libyen, œuvrent pour l’élaboration d’une constitution non
démocratique qui exclut les Amazighs et qui institue le racisme et la
ségrégation à l’encontre la langue, de la culture et des populations
amazighes en consacrant les lois foncièrement discriminatoires promulguées
par le régime déchu et qui considèrent la Libye comme étant un Etat
« arabe » avec pour seule et unique langue « l’arabe », et ce en opposition
avec la réalité libyenne caractérisée par la pluralité au même titre que
tous les Etats de Tamazgha.
Nous réaffirmons notre soutien au Conseil Supérieur des Amazighs de Libye
et à toutes les organisations amazighes de Libye qui œuvrent pour
l’instauration des droits linguistiques et culturels amazighs en général et
ce sans amputation. Nous appelons également les Amazighs de Libye, avec
leurs différentes organisations et conseils locaux à l’union, en ce moment
décisif de leur histoire, dans l’intérêt de tous les Amazighs de Libye et
de tous les Libyens, en oeuvrant pour l’adoption d’une constitution
démocratique élaborée avec le consentement de toutes les parties, en
s’appuyant sur les principes démocratiques et les pactes internationaux des
droits de l’homme et des peuples.
* 3. Au niveau de* *la Tunisie*
Nous saluons le respect du gouvernement tunisien quant au droit des
Amazighs à donner des prénoms amazighs à leurs enfants. Mais, en revanche,
nous dénonçons l’omission totale de la pluralité culturelle en Tunisie,
dans le dialogue relatif à la constitution du pays, ainsi que le refus de
la constitutionnalisation des instances amazighes.
Nous demandons au gouvernement et à l’Etat tunisien ainsi qu’aux
différentes composantes politiques du pays de veiller au respect
obligatoire des droits culturels, linguistiques, économiques, sociaux et
politiques des Amazighs dans la future constitution du pays en évitant la
reproduction d’un Etat arabiste raciste, à un moment où les mirages du
nationalisme « arabe » agonisent.
Nous insistons sur notre soutien aux Amazighs de Tunisie, selon nos moyens,
et nous appelons tous les Amazighs de Tamazgha à les soutenir et à œuvrer
de façon à attirer l’attention des organisations régionales et
internationales quant à leurs souffrances. Par ailleurs, nous nous
réjouissons du travail militant des associations et des militants amazighs
en Tunisie.
*4. Au niveau de* *l’Azawad et du reste du pays des Touaregs*
En ce qui concerne la garantie des droits des Amazighs touaregs, nous
insistons sur la nécessité de création d’Etats démocratiques au Mali, au
Niger et en Algérie qui assurent et garantissent le droit à l’autonomie du
peuple touareg, dans son ensemble, auprès des autres ethnies, dans ces
Etats.
Nous demandons une enquête en ce qui concerne les crimes commis par les
armées malienne et française contre les citoyens touaregs et en appelons
au soutien humanitaire nécessaire aux centaines de milliers de réfugiés
touaregs et autres dans les pays voisins, particulièrement la Mauritanie,
le Burkina-Faso et le Niger.
Nous appelons le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) à
rester attentif et vigilant dans ses relations avec la France ainsi que
certains régimes en Afrique du nord et dans le Sahel. De même que nous
réaffirmons la nécessité de la prise en considération de l’intérêt
supérieur de tous les touaregs et des autres ethnies de l’Azawad ainsi que
la mise en œuvre du droit à l’autonomie des peuples touaregs, dans le
respect de la déclaration universelle des droits des peuples autochtones et
des autres instruments internationaux pertinents. Nous saluons le refus du
MNLA de participer aux élections commandées par la France, alors même que
les réfugiés en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger vivent un véritable
désastre humanitaire et que le problème de l’autonomie de l’Azawad n’est
pas réglé.
Un appel est lancé à l’intention des Nations Unies, de l’Union Européenne,
de l’Union Africaine et des Etats démocratiques en attirant leur attention
sur la situation critique des réfugiés de l’Azawad, qui exige une attention
et une prise en charge humanitaire urgente.
* 5.* *Au niveau de* *l’Algérie*
Nous relevons avec force regret que le régime algérien poursuit sa
politique raciste envers les Amazighs dans toutes les régions du pays en
dépit des changements qu’ont connu les pays de Tamazgha et nous dénonçons
l’enseignement de forme de l’amazighe dans quelques régions uniquement
d’Algérie. Nous dénonçons la non intégration effective de l’amazighe dans
les médias et dans le reste des institutions de l’Etat algérien. En outre,
nous condamnons l’interdiction des prénoms amazighs ainsi que le discours
officiel visant une réglementation raciste de ces prénoms.
La langue amazighe doit être inscrite dans la constitution en tant que
langue officielle et recevoir une mise en œuvre effective dans la vie et la
politique du pays. L’Etat algérien est appelé à œuvrer sans tarder pour
l’officialisation, l’unification et la mise en œuvre de la langue amazighe,
sans concession. L’enseignement effectif de la langue amazighe doit se
faire sur l’ensemble du territoire et en particulier dans les régions
amazighophones, et son insertion dans les programmes scolaires en tant que
langue obligatoire et non facultative.
Les autorités algériennes sont appelé fermement à mettre un terme à leurs
pratiques discriminatoires, aux tortures, aux harcèlements sexuels et aux
viols des détenus, en particulier mozabites, dans les geôles algériennes
par la police. Il est exigé l’ouverture d’une enquête sérieuse pour les
crimes contre l’humanité commis lors des évènements de Guerara – Ghardaïa,
à l’encontre des mozabites par les forces de police et la traduction des
responsables devant les tribunaux, ainsi que leurs sanctions.
Par ailleurs, il est réclamé la libération du jeune amazigh Mohamed Baba
Nejar, prisonnier d’opinion et militant pour la préservation de l’identité
amazighe mozabite. De même qu’il est exigé de mettre fin aux poursuites des
affaires et dossiers préfabriquées à l’encontre des activistes et militants
des doits de l’homme mozabites et autres.
La vérité doit être faite sur les nombreux assassinats politiques des
militants amazighs, dont Lounes Matoub, les 126 victimes du printemps noir
et bien d’autres, avec traduction des coupables devant les tribunaux. L’AMA
condamne le récent et odieux assassinat du jeune mozabite Mohamed
Abderhamane, dans la ville de Guerara, dans la région de Ghardaïa.
L’effusion de sang, ainsi que la politique de discrimination de l’Etat
algérien à l’encontre des amazighs et plus particulièrement les Kabyles,
les Mozabites, les Chaouis, les Touaregs et autres sont fermement dénoncés
et condamnés.
L’AMA appelle les Amazighs d’Algérie en Kabylie, au Mzab, et dans la
Chaouia ainsi que les amazighes touaregs à coordonner leurs actions pour
l’obtention de leurs droits légitimes et à œuvrer au renforcement de
l’action militante amazighe tout en participant à toute initiative
nationale pour la démocratisation du pays. Par ailleurs, l’AMA apporte son
soutien et en appelle à l’ouverture des frontières factices entre le Maroc
et l’Algérie.
*6.* *Au niveau de Melilla, Ceuta et les Iles Canaries*
Nous nous réjouissons de l’action militante des Amazighs canariens dans le
domaine de la revalorisation de la langue et de la culture amazighes ainsi
que la campagne d’écriture en alphabet *Tifinagh* des enseignes.
Nous demandons au gouvernement espagnol de répondre aux revendications des
Amazighs de Melilla, Ceuta et les Iles Canaries, de reconnaître l’amazighe
comme langue co-officielle dans ces trois régions autonomes et d’œuvrer
pour enseigner l’amazighe en caractère *Tifinagh*.
De même, nous demandons dans ces trois régions autonomes, des politiques
d’anti-discrimination dans tous les domaines avec des migrants et des
citoyens amazighs
*7. Au niveau de la diaspora amazighe*
La diaspora amazighe hors Tamazgha, tout particulièrement celle résidant
dans les pays démocratiques, est appelée à renforcer son adhésion à la
cause amazighe, et se souder et à s’unir de façon à défendre ses droits
légitimes ainsi que ceux des peuples de Tamazgha.
Les militants amazighs sont appelés à agir pour exiger que la langue
amazighe soit inclue dans les programmes scolaires des pays d’accueil pour
les résidents amazighs hors Tamazgha. En sus, nous revendiquons des
politiques d’anti-discrimination dans tous les domaines, dans les pays
d’accueil, avec des migrants et des citoyens amazighs.
In fine, à l’approche du nouvel an amazigh,* 2964, * il est réclamé
l’officialisation du nouvel an amazigh et sa déclaration comme jour férié
dans toute Tamazgha.
A l’issue de ses travaux, l’Assemblée Mondiale Amazighe a salué et apporté
son soutien aux mouvements de libertés et marches pacifiques pour la
dignité, l’égalité, la démocratie et les droits de l’homme, dans le monde
d’une façon générale et dans Tamazgha en particulier.
http://hespress.com/videos/96507.html
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=hfuYZVQft70
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=FWJeuMRJjC8
- 1 pièce jointe
- Afficher