L’Algérie refuse les visas aux enquêteurs d’Amnesty International
le 10.12.13 | 14h52
Des membres d’Amnesty International basés à Londres, ont demandé récemment de venir en Algérie pour enquêter sur des allégations de torture. L'Algérie a dit non.
Les autorités algériennes refusent d’accorder des visas aux chercheurs d’Amnesty International depuis 2005, a indiqué, ce mardi, Mme Hassina Oussedik, directrice de l’ONG en Algérie. Des chercheurs d’Amnesty basés à Londres, ont demandé récemment de venir en Algérie « pour enquêter sur des allégations de torture mais les autorités algériennes ont refusé de leur accorder des visas », a affirmé M. Oussedik, dans une déclaration à elwatan.com, en marge d’une rencontre organisée, à Alger, à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme.
La directrice d’Amnesty en Algérie a indiqué avoir obtenu, en juin dernier, « des promesses » de la part des services du ministère des Affaires étrangères pour débloquer cette situation « mais à ce jour rien n’a été fait ».
Hassina Oussedik a estimé par ailleurs, que « les droits fondamentaux des citoyens algériens sont bafoués ». Elle a cité en ce sens, l’interdiction des manifestations pacifiques à Alger et les règles draconiennes régissant la création des associations de la société civile.
La représentante d’Amnesty en Algérie est revenue également sur la politique de la réconciliation nationale qui, selon elle, a été mise en œuvre en faisant fi du principe de la justice et du droit des victimes de connaître la vérité.