Liberté d’expression et Développement économique :
Par Si hadj Abdenour
sihadj.abdenour@hotmail.com
Le besoin de s’exprimer au même titre que celui de se nourrir se vêtir et se reposer (ou dormir) fait partie de l’homme, car l’homme ,en plus qu’il est un être vivant ,il est également un être pensant et parlant.
Maslow n’a pas inventé les besoins mais il les a simplement hiérarchisé dans sa fameuse pyramide.
Et puis, cela n’est certainement pas le fait du hasard si, dans ses premières années, le bébé manifeste le besoin de s’exprimer par des cris et gestes. C’est la première liberté d’expression que la nature ait donné à l’homme pour communiquer. C’est dans la nature même de la vie de l’être humain.
Dés lors,priver l’adulte de ce besoin sous prétexte de discipline ,d’ordre établi à fortiori quand cet ordre est fait pour ralentir son développement , est contre productif, et ne peut que contrarier la nature des choses.
Alors même que la première émancipation de homme c’est de s’exprimer et de laisser exprimer autrui mais également d’écouter. C’est cela la base d’une société civilisée.
Dans la cellule familiale en entreprise en assemblée dans un tribunal à l’école, le débat doit demeurer le maître suprême, car c’est là ou réside la clé des problèmes qui nous unissent dans la vie sociale.
Alors messieurs, engageons un débat sur l’économie nationale, le devenir de notre nation.
Prof d’université, conseiller à la présidence, chef du gouvernement, chefs d’entreprise ou champions industriels pour emprunter un terme à RABRAB, directeur d’école, le débat, la concertation, sont ,plus qu’un souhait ,un devoir, un instrument du management moderne qui ne doit être limité à aucun domaine de l’activité de l’homme.
S’il est à privilégier, ce débat ne peut cependant s’avérer fructueux que s’il est organisé et suivi d’effet sur le terrain. Sur ce point je suis encore une fois de plus d’accord avec RABRAB (voir interview sur Elwatan), mais cela me parait insuffisant, car la théorie qui ne s’alimente pas de l’expérience vécue devient une forme de dictature et inversement une pratique qui n’est pas éclairée, améliorée par la théorie conduit à l’aliénation et à la brutalité.
Un juste milieu doit donc être trouvé en tout – KHYAR EL OU MOUR AWSATO HA – dit la sagesse arabe- Pour l’équilibre des forces tant nécessaire dans le développement de toute société.
En attendant, moi qui vous parle, j’éprouve un besoin vital de dire certaines choses qui, restées secrètes, n’en sont pas moins gênantes pour mon équilibre psychosociologique.
Mais comme je lai déjà fait par le passé, je dois le faire maintenant à travers votre quotidien puisque on me permet apparemment de m’exprimer, contrairement à certains qui se sont fixés une ligne rouge à ne pas franchir , pour reprendre une expression d’actualité.
J’ai donné mon point de vue sur le coup de tête de zidane, car c’est un coup qui a pris de l’ampleur ; une dimension politique internationale en raison de l’origine sociale de son auteur.
J’ai également donné mon avis sur la gestion des entreprises publiques et privées algériennes, qui malheureusement,ont accusé un retard considérable dans les fonctions modernes du management et du marketing.
J’ai aussi dit ce que je pensais des activités économiques rentables en Algérie et qui devraient attirer les investisseurs de demain.
Comme j’ai livré ma pensée sur ce que devrait être l’organisation de la filière lait en Algérie et de celle de l’huile d’olive. Un trésor qui sera tôt ou tard découvert par les champions de l’industrie.
L’occasion m’était donnée d’exprimer des observations tout à fait personnelles au journal Elwatan sur son attitude imperméable pour ne pas dire hermétique quant à mon style d’expression par des thèmes contenus dans les écrits que j’ai transmis à maintes reprises qui malgré les promesses , n’ont jamais paru.
J’ai n’ai pas non plus épargné SARKOZY, que celui-ci, pour conquérir des voix, au lieu d’un million cinq cents milles martyrs, a préféré présenter ses excuses aux harkis croyant qu’ils détiennent la légitimité sur la famille révolutionnaire pour soutenir un hypothétique traité d’amitié algero-français qui n’arrive pas à naître à cause justement de la persistance de l’attitude de mauvais élève du colonialisme. Rien que cela ! Demander des excuses aux harkis et aspirer à un traité avec l’Algérie indépendante.
Continuant à me libérer, j’ai émis un avis sur la possible réélection de Chirac que je souhaite à plus d’un titre. Vous voyez donc que je ne suis pas tout à fait anti-français.
De même que j’ai exprimé ma colère à DICK CHENEY et au président BUSH pour les massacres de milliers d’enfants irakiens pour avoir moi-même été victime dans mon enfant du colonialisme français, sans omettre de soutenir Mesdames CLINTON ET PELOSI .ce qui malgré tout m’a valu une légère brouille avec ma femme mais pour d’autres considérations que politiques. Vous voyez ce que je veux dire ?
j’ai été par contre très réconforté de savoir que Rocard ,témoin de la famine et des épidémies dans les camps de concentrations , a fait son devoir d’homme dans un rapport adressé à sa hiérarchie et qui est, aujourd’hui, entré dans les annales de l’histoire de l’humanité.
Mais ! Mais Ce qui me préoccupe le plus aujourd’hui, C’est l’avenir de nos enfants, des générations futures. Car, je suis déçu de constater que rien ne semble fournir le moindre indice fiable qu’un avenir radieux est assuré à ces pauvres innocents.
Et peu de choses ont été donné à l’école, à l’université, aux hôpitaux, aux loisirs, aux entreprises, à l’agriculture, alors que l’Algérie dispose d’un potentiel de richesses inestimable.
Mais ! Mais je pense tout de même que le désendettement du pays est un exploit et, que l’écrire pour moi ne suffisait pas. Il faut le crier à haute voix pour ceux qui sont sourds d’esprits. La France ne viserait-elle pas à revenir sur ses pas ? En tout cas l’endettement des pays a bien été ce qui a déclenché bien des hostilités. La France dont le niveau d’endettement est de plus de mille milliards d’euros a de quoi être motivée pacifiquement bien entendu, cette fois. Je crois à ce titre aux paroles de DOUSTE BLAZY.
L’Amérique par contre, chercherait à améliorer sa position militaire dans cette partie du monde.
Par ailleurs je dois me révolter contre certaines déclarations de nos hommes politiques prononcées à l’endroit de leurs rivaux - pour la simple et unique raison qu’elles ne règlent pas le problème du chômage, de la corruption, de la fraude électorale, de la dilapidation des deniers publics.- je dis ce-ci en direction des hommes politiques –« que m’importe la couleur du chat pourvu qu’il attrape la souris. ».
La crise du logement, la santé publique la délinquance juvénile font tâche d’huile et rien ne semble les arrêter.
La presse. Ah ! Cette presse !toujours la presse !oui j’ai des choses à lui dire au risque d’être taxé d’opportuniste ou naïvement d’admirateur de khalida - l’intelligentsia n’est le monopole de personne et, je ne crois pas que khalida ait eu une quelconque intention de nuire à cette profession en osant cette phrase « assassine »
Elle le dit dans un esprit pédagogique. Car de l’intelligentsia, il suffit de se balader un peu sur le territoire vaste de l’Algérie pour en trouver et à profusion. Si je me trompe KHALIDA pourra apporter un démenti ou tout simplement me contredire. Au Sahara à l’est à l’ouest du pays. En KABYLIE. Au pays du MZAB. Dans les rues d’Alger de Constantine d’oran ou d’Annaba.
A l’étranger au sein de l’Emigration. Pas seulement donc dans les bureaux de rédaction des baveux nationaux. On la trouve également dans le gouvernement - parmi les journalistes du quotidien d’Oran ou du nouvel indépendant mais aussi d’Elwatan et liberté bien entendu et autres journaux engagés dans la voie de la vérité et la modernité. Tout de même !!!
oui j’ai été très fréquemment mis en boule par certains écrits de journalistes qui ont l’avantage et le privilège mais pas le droit ni l’audience légitime de s’exprimer souvent de façon libre mais cynique sur des sujets qui exigent pourtant une certaine réserve, une dose de sagesse ou de neutralité .oui j’ai parfois eu des mots durs envers la liberté de s’exprimer de certains journalistes sur ce qu’ils appellent la famille privilégiée- pour ne pas dire la famille révolutionnaire qui, selon leur version erronée et effrontée, est responsable de la délapidation des richesses du peuple algérien.
Je suis également choqué de voir certains rédacteurs braver plus fort et mieux positionnés dans la hiérarchie sociale rien que pour se forger une réputation. L’occasion fait le larron comme on dit- alors ; usons de cette stratégie.
Ouvrez messieurs les rédacteurs en chef les pages de vos journaux à la liberté d’expression, aux voix étouffées par cette voix même qui a eu du mal se faire entendre. –journalistes ! Ne masquez pas la pensée des autres par vos idées - les idées c’est bien, mais il ne faut pas s’éloigner de la réalité du terrain- la vérité n’est le monopole de personne. Elle peut émaner d’une vieille, d’un enfant ou même d’un aliéné.
La vérité c’est la vie de tous et l’avis de tous. C’est la souffrance des autres, c’est le sentiment, les idées de ceux qui vivent et qui font la société globale, toute entière, sur un territoire délimité par des frontières, gouvernés par des hommes souvent faillibles également.