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Algerie : des voleurs se sont infiltrés dans l'enceinte de l'APN. ils sont pas moins de véritables députés

Révision des indemnités des députés : Larbi Ould Khelifa recule

Achira Mammeri

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Le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, a démenti, ce dimanche 12 mai, l’information révélée par TSA le 3 mai, faisant état d’une révision à la hausse des indemnités des députés.

« Je n’ai en aucun cas été en faveur d’une augmentation des salaires des députés, comme l’ont laissé entendre certains journaux », a déclaré M. Ould Khelifa dans un communiqué.

Le président de la chambre basse du Parlement reconnaît, toutefois, que le principe d’une hausse des indemnités des députés avait été débattu, il y a six mois, lors d’une réunion du bureau de l’APN, mais « aucune décision n’a été prise à ce sujet ».

M. Ould Khelifa avait, dès sa prise de fonction, « informé les services administratifs de l’Assemblée qu’il se contentait du salaire sans les indemnités », a souligné le communiqué.

L’APN a tenu à rappeler que les décisions de l’Assemblée sont « diffusées » par voie de communiqués publiés à l’issue de chaque réunion, dans le cadre « de la communication transparente » que le président de l’APN veille à consacrer.

Opacité dans les dépenses de l’APN

Ce que le communiqué de M. Ould Khelifa ne dit pas, c’est que le budget de l’APN constitue un sujet tabou. Le bureau de l’APN n’a jamais communiqué sur les dépenses et le budget de fonctionnement de cette chambre. Il se contente à chaque fois d’annoncer l’inscription de ce point à l’ordre du jour de ses réunions, sans le moindre détail. C’est ainsi que les dernières augmentations opérées en 2007, à la veille de la révision constitutionnelle, sont restées dans les annales du secret d’Etat, jusqu’au jour où la presse avait fait écho de l’intention du président Bouteflika d’augmenter les députés par le biais d’une ordonnance présidentielle. Il faut savoir que, contrairement aux budgets des autres secteurs, celui de l’APN n’est pas soumis à un débat.

Des députés contredisent Larbi Ould Khelifa

Si Larbi Ould Khelifa jure qu’il n’a eu à aucun moment l’intention de revoir les indemnités des élus du peuple, des députés ont confirmé à TSA le contraire. « Le président de l’APN devait signer la décision portant révision des indemnités lundi 6 mai, avant de se rétracter », confie un député à TSA. La raison ? « La polémique et la colère ressenties chez les citoyens suite à la diffusion de l’information par la presse », ajoute notre interlocuteur, qui souligne que le bureau de l’APN, contrôlé essentiellement par le FLN et le RND, n’a pas consulté les partis de l’opposition avant de prendre cette décision. « Personnellement, j’étais contre cette révision », affirme un député du Front pour le développement et la justice (FJD). Selon lui, la prime d’hébergement, qui devait être augmentée de 60.000 DA, était calculée sur la base d’une présence des députés à Alger de 12 jours par mois. « Or, il est facile de constater l’absence régulière des députés lors des plénières et en dehors des débats à l’APN. » Pour rationaliser les dépenses de l’APN, certains députés ont proposé au président de l’APN de signer des conventions avec des hôtels à Alger.

La révélation par TSA de la révision des indemnités des députés n’a pas été du goût des élus du peuple. Des députés FLN ont transformé la journée parlementaire consacrée à la liberté de la presse, organisée le 5 mai dernier à l’APN, en un véritable réquisitoire contre les journalistes. Un député FLN n’a pas hésité à qualifier « d’ennemis » les journalistes.


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