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Algerie : et si on osait l'alternance au pouvoir? Said SADI serait président

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Said Sadi : le candidat aux présidentielles 2014

said-sadi.jpgSaid Sadi un candidat aux élections présidentielles ?

Il est relativement jeune, instruit, militant politique de longue date. Il a goûté aux geôles de l’Algérie indépendante pour ses opinions politiques et jouit d’une grande médiatisation dans la presse nationale et le quotidien Liberté en particulier. Monsieur Said Sadi est également pour certains et particulièrement les partisans du FFS (Front des Forces Socialistes) le parricide de la politique quand il crée le RCD « Rassemblement pour la culture et la démocratie » par rapport au FFS.
Il reste très longtemps à la tête de son parti et en fait un parti d’opposition qui compte réellement avec plusieurs députés et élus locaux. Nous rappelons que le RCD a boycotté les dernières élections législatives mais a participé aux élections locales. Cette stratégie incompréhensible pour certains est souvent expliquée par la « rivalité » qui existe entre les deux partis qui se partagent le gros de l’électorat de la Kabylie. Le RCD n’a pas su ou pu sensiblement s’extraire de la région et s’implanter plus fortement sur l’ensemble du territoire national. Il est parfois taxé de parti régionaliste.
Sur le plan économique, monsieur Said Sadi est dit libéral proche des grands patrons privés algériens dont le propriétaire du quotidien Liberté. Cette proximité brouille son image notamment vis-à-vis du monde du travail et des syndicats. Il n’est pas anecdotique de noter que le syndicat des médecins refuse que ce jeune et brillant psychiatre participe à ses manifestations.( rivalités professionnelles). 
A l’étranger, monsieur Said Sadi est connu et reconnu. En France où la communauté algérienne est importante mais également aux USA. Sa position radicalement opposée à celle de l’Algérie officielle sur « printemps arabes » et particulièrement la Libye lui a donné l’occasion de rencontrer des personnalités américaines de haut rang dont madame Hillary Clinton en Libye.
Depuis, monsieur Said Sadi n’est plus officiellement le président du RCD. Il se consacre beaucoup plus à des activités à l’extérieur du pays. Il serait pour les observateurs avertis « en réserve » de la république. Et c’est dans le cadre de ses travaux à l’étranger que monsieur Said Sadi à récemment « déterré» la laïcité. Il est vrai que le RCD a été le seul et le premier à parler de laïcité dans des conditions difficiles, puis elle a disparu de ses revendications pour réapparaître à l’occasion d’une conférence à l’étranger. Monsieur Said Sadi devient ainsi le seul candidat potentiel à la présidence à revendiquer la laïcité et la suppression de l’article deux de la Constitution « l’islam est la religion de l’Etat ». 
Cette idée que Sadi Sadi soit en « réserve de la République » est également confortée par la demande récente du RCD de destituer le président de la république pour cause de santé. Difficilement concevable dans le contexte actuel, cette proposition peut par contre considérablement gêner l’idée d’un quatrième mandat pour l’actuel président et de fait supprimer un sérieux candidat qui constitue un véritable obstacle aux autres candidats plus ou moins independant de la grande muette.
Alors, comparé aux autres candidats potentiels à la magistrature suprême, monsieur Sadi Said, pourrait convenir à la frange libérale, moderniste, pro américaine qui existe et pourrait sensiblement se renforçer à l’occasion des récents conflits au Sahel dans lesquels les rivalités entre la France et les USA ne sont pas  à négliger.

 

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