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Algerie : la fin d'une escroquerie historique? le FLN retourne à ses origines; l'histoire épique du peuple algérien.

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Après la destitution de son secrétaire général, le FLN se trouve dans une situation de blocage que seul son président peut régler. 

Depuis le 31 janvier dernier, date à laquelle Abdelaziz Belkhadem a été destitué de son poste de SG du parti par un vote de défaillance, le FLN a basculé véritablement dans l'impasse. Le parti n'a ni SG, ni bureau politique. Aucune de ses deux instances ne peut réglementairement convoquer une session du Comité Central (CC) qu'elle soit ordinaire ou extraordinaire. Le SG étant destitué, le BP l'est de facto. «L'article 9 du règlement intérieur du parti désignant le doyen et le plus jeune comme ses gestionnaires en attendant l'élection d'un nouveau SG, n'est plus valable puisque le BP est dissous, » explique un juriste. 

Or, les membres du CC sont convenus après le départ de Belkhadem, d'en tenir une (extraordinaire) dans 15 jours à partir de la date de sa destitution (31 janvier 2013). «Personne ne peut convoquer cette session sauf si les deux tiers des membres du CC le font,» nous renseigne Boudjemaa Haïchour, l'un des premiers animateurs du mouvement des redresseurs. La collecte de deux tiers de signatures des membres du CC n'a rien d'évident, ni de simple. 

Haïchour rappelle que les opposants à Belkhadem étaient initialement divisés en trois groupes «le mouvement de l'authenticité du redressement, le groupe des sages et enfin celui des huit ministres » qui ont rejoint cette opposition bien tardivement. « Le seul point que ces trois groupes avaient en commun c'était la destitution de Belkhadem, sinon rien ne les rassemble, » précise l'ancien ministre des TIC. Dés la fin de la 6è session qui s'est tenue dernièrement à l'hôtel Ryadh de Sidi Fredj, les groupes se sont dispersés pour cogiter sur la suite à donner à la nouvelle situation. « Il n'y a aucune coordination entre les trois groupes, chacun veut faire ce qui lui semble bon pour arriver à ses fins, » estime Haïchour. 

DES RETOURNEMENTS DE DERNIERE MINUTE 

Nombreux sont les membres de ces trois groupes qui veulent se présenter comme candidat au poste de SG du parti. Ceci, sans compter, ceux qui veulent le faire parmi les soutiens de Belkhadem. Ce dernier a d'ailleurs, tous les droits d'en nourrir aussi l'ambition puisqu'aucun texte ni règlement ne lui interdisent de se représenter à l'urne pour reprendre son poste. «Bien sûr que Belkhadem a le droit de se représenter, aucun texte ne le lui interdit, seules la morale et l'éthique devraient l'en empêcher, » fait remarquer Haïchour. Pour rappel, Haïchour a été le premier des dissidents à Belkhadem a proposer le vote de confiance sans qu'aucun autre «redresseur» n'ait accepté d'y adhérer. 

L'option n'a été mise en œuvre que trois ans après. Haïchour raconte comment les deux parties en conflit ont,elles, été surprises par le nombre de voix qui a voté contre Belkhadem alors qu'il devait être important. «Belkhadem disait qu'il détenait une liste de signatures de 225 membres qui le soutenaient et nous, tous ses opposants réunis, disions que nous avions 230 membres avec nous, en fin de compte, on s'est fait avoir tous les deux, » souligne Haïchour. Le clou de l'histoire est que Belkhadem n'a été évincé qu'à cause de quatre voix contre, ce qui explique le désenchantement des deux parties. «Que 4 voix, cela veut dire que nous avons été leurrés par les chiffres ! » avoue notre interlocuteur. 

Haïchour tente de décortiquer «ce qui s'est réellement passé» tout en cherchant une consistance juridique et réglementaire à ce qui devrait suivre pour dégeler la situation de blocage que vit le FLN. «Le nombre de votants pour la destitution (160) ou contre (157) prouve qu'il y a eu des retournements de dernière minute, ce qui signifie que la confiance ne règne dans aucun camp, » dit-il. Belkhadem crie haut et fort à la trahison de quatre ministres qu'il a lui-même placé au sein du gouvernement au nom du FLN. 

«Je suis d'accord avec lui, d'ailleurs, ces mêmes ministres auraient du, par un minimum d'honnêteté, avant de voter contre lui, démissionner du Bureau politique dont ils sont membres, ils ne l'ont pas fait alors qu'ils appellent au changement, ce n'est pas correct,» estime Haïchour. Autre leurre que l'ancien ministre n'évoque pas. Ce sont les 7 bulletins qui ont été déclarés nuls. Ils ne l'ont été que si leurs détenteurs ont griffonné dessus. Pourtant, tous les militants du FLN sont rompus à toutes les consignes afférentes à une élection… «La traîtrise est peut-être à déceler à ce niveau,» estime un juriste. 

L'INTERVENTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE COMME ULTIME SOLUTION 

La situation de blocage contre laquelle bute le FLN risque d'étendre ses conséquences aux institutions de l'Etat. Haïchour l'affirme en rappelant que «le FLN est majoritaire à l'APN et présent par un nombre confortable au Conseil de la Nation ainsi que dans un grand nombre d'assemblées communales et de wilayas, ces institutions pourraient être sérieusement perturbées par ce que vit le parti.» 

Le caractère inédit d'une telle situation pour un parti dont l'importance historique a fait de lui un extraordinaire appareil de pouvoir imposerait en cas de persistance, un arbitrage de très haut niveau. Seul le chef de l'Etat pourrait débloquer cette situation de crise. Les dispositions statutaires et réglementaires du parti le lui permettent bien puisqu'il en est le véritable président. Reste à savoir s'il en a l'envie et la force de le faire après une guerre de tranchées ou la traîtrise et la fourberie en ont été les seules armes. Interrogé sur cette éventuelle intervention de Bouteflika, Haïchour nous répond que «le président de la république a autre chose de plus important à gérer en raison de ce qui se passe tout près de chez nous et des conséquences que le pays pourrait vivre. » Il évite de s'étaler sur une telle option même s'il reconnaît que le FLN vit une situation véritablement kafkaïenne. L'ancien ministre insiste cependant, sur le choix du futur SG du FLN. 

«Si c'est un révolutionnaire, il faut qu'il ait les mains propres et une santé solide pour avoir la force de remettre de l'ordre au sein du parti. Si c'est un jeune, il faut aussi qu'il ait les mains propres, mais un parcours militant (re)connu et des capacités intellectuelles et politiques pour pouvoir gérer convenablement le parti conformément aux statuts et règlements en vigueur, parce que Belkhadem a été destitué pour les avoir transgresser, » dit-il. 

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