Moulay Driss Chentouf répond aux dissidents du FFS

Par Le Matin DZ| 29/09/2012 18:24:00 | 1271 lecture(s) | Réactions (4)

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Le PLD a été invité par le journal l’Humanité au même titre que d’autres partis démocratiques  à animer une conférence débat sur le 50^ème anniversaire de l’ Algérie, le camarade Fewzi Benhabib, responsable du PLD Immigration a été chargé de cette mission.

Dans le stand de Femmes Solidaires, notre camarade Soad Baba Aissa accompagnée de nos étudiantes venues d’Algérie (Sophia et Nariman), ont participé également à une importante manifestation. Nos deux étudiantes de Constantine ont donné également une interview à France 24.

En parallèle à ces activités politiques, et pour recevoir tous nos visiteurs dans de bonnes conditions, les militant(e)s et ami(e)s ont préparé  et servi pendant trois jours un couscous  « laïque».  Des gâteaux orientaux ramenés d’Alger pour accompagner un café et un thé à la menthe, ont été mis à la disposition de tous nos ami(e)s, qui nous ont fait le plaisir de visiter notre stand.

A l’occasion de cette fête, les ami(e)s du parti se sont imprégnés de la charte du PLD, des dix propositions de sortie de crise, des affiches et placards sur lesquels ont été portées les principales valeurs du parti : laïcité, démocratie, égalité hommes-femmes, etc. Ils ont été invités à participer à la conférence débats du dimanche 16 septembre de  15 à 18 heures.

Modérée par la camarade Soad Baba Aïssa membre de la direction du PLD et responsable associative en France, la conférence débat est animée par le coordinateur du parti  Moulay  Chentouf.

Dans un contexte de «printemps arabes», la conférence est centrée sur la nature de ces  «révolutions »  et le nouveau partage du monde, vu la crise économique qui frappe de plein fouet les USA et l’Europe.

- le départ des dictateurs arabes a-t-il profité aux populations et à la démocratie réelle ou bien s’inscrit-il dans les projets tracés ailleurs?

- la participation systématique du Qatar et de l’Arabie Saoudite alliés des Etats Unis dans ces conflits (et ceux à venir : l’Iran?) ne serait-t-elle pas une redistribution des pouvoirs au profit des islamistes dits modérés soumis aux occidentaux pour renforcer leur stratégie de domination du monde.

Le PLD dénonce fermement la nouvelle politique américaine qui remplace les dictateurs par des frères musulmans en Egypte et des islamistes dits modérés en Tunisie et en Libye. Cette alternative, rapidement mise en place semble avoir été programmée depuis fort longtemps. Il s’agit en fait comme le précise, un participant dans le public de la mise en place des décisions de la « commission Trilatérale prises dans un contexte de dépassement du système d’après- guerre pour consolider l’alliance entre le pouvoir des multinationales, de la finance  et la politique ». Dans cette optique, les peuples ne comptent pas, les démocrates sont marginalisés et la démocratie une chimère. La Syrie en est le parfait exemple. Les «rebelles syriens », si copieusement médiatisés constituent en fait une armée financée par le Qatar et l’Arabie Saoudite. Présentée comme une révolution pour chasser le dictateur El Assad et instaurer la démocratie, il s’agit en fait d’une guerre contre l’unicité de la Syrie devant aboutir avec l’aide de la Turquie à l’implosion du pays et son affaiblissement pour s’attaquer par la suite à l’Iran.

Dans cette optique, le prochain pays pourrait être l’Iran si non l’Algérie, tous deux riches en pétrole, et en gaz. Leurs populations assoiffées de démocratie pourraient comme en Tunisie et en Libye être réceptives aux sirènes médiatiques et accorder un quelconque crédit aux interventions étrangères.

A cet effet, le coordinateur du PLD, rappelle à l’assistance que depuis un certain temps, on parle de grand Sahel pour désigner des territoires appartenant au sud de l’Algérie, le nord du Mali, le nord du Niger, le nord de la Libye, et le nord de la Mauritanie. Ces pays seront alors dépecés de leurs richesses et seront mis au contrôle de l’Africom.

Pourtant, d’autres voies existent, du moins pour l’Algérie.

Le PLD rappelle ses 10 propositions de sortie de crise dont voici les principales :

Mettre fin au système :

Le retour définitif de la paix, le progrès économique, social et culturel sont liés à la nécessité de la disqualification de ce système qui renforce le terrorisme et sa matrice idéologique l’islamisme politique.

Dissoudre les symboles du système :

La transition nationale démocratique doit prononcer la dissolution  de toutes les institutions « élues » (Senat, APN, APW, APC), des partis Etat, fondés sur la rente et la confiscation de la mémoire nationale à l’instar du FLN et du RND, de toutes les associations satellites du système à l’image du syndicat maison « UGTA », ainsi que de tous les partis existants à ce jour.

L’Algérie entrera de plain-pied dans l’universalité et prendra sa place dans le concert des nations modernes en prenant résolument le cap vers la modernité. Le cœur du projet de société est la question emblématique des femmes. De ce point de vue, la première mesure significative à prendre est celle d’abroger le code la famille en vigueur pour consacrer définitivement l’égalité des hommes et des femmes.

Notre attachement aux valeurs universelles et aux principes de démocratie et d’égalité ne doit souffrir d’aucune ambiguïté ni tabou. Les libertés individuelles et collectives, la liberté de conscience et notamment la liberté de la presse doivent être proclamées dans la plus grande clarté.

Pour un état laïque républicain :

Assainir le champ politique en mettant fin aux activités des partis islamistes et en interdisant l’utilisation de l’islam à des fins politiques. Ce qui aura pour effet d’une part de libérer le champ politique de toute ingérence religieuse, d’autre part de préserver la religion de toute manipulation politicienne et lui rendre sa vocation spirituelle.

La société moderne se caractérise par l’expression de la citoyenneté et l’exercice démocratique. Or, l’émergence citoyenne ou le débat contradictoire ne sont pleinement assurés que dans une République Laïque où l’espace public n’est pas contraint par la tutelle du religieux, d’où la nécessité d’inscrire la laïcité sur le fronton de la République pour garantir la liberté de pensée et de parole du citoyen.

Une nouvelle constitution :

Les instances de transition soumettront au débat une nouvelle constitution, inspirée de la déclaration universelle des droits de l’Homme, qui consacre les fondements d’un Etat de droit, qui sera proposée pour adoption par référendum au peuple algérien.

Le débat s’est terminé dans une ambiance conviviale, les responsables du PLD ont offert une petite collation (thé/gâteaux) aux participants.

Le stand a fermé ses portes à 20 heures, l’ensemble des militant(e)s et ami(e)s se sont quittés dans l’espoir de se retrouver en septembre 2013.