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Algerie : les syndicats et l'espérance de changement en Algerie

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Les syndicats autonomes et l’espérance de changements en Algérie.

A la faveur des évènements d'octobre 1988, Le droit syndical et le droit de grève sont respectivement reconnus à tous les citoyens en vertu de l'article 53 de la constitution de 1989 et les articles 56 et 57 de la constitution de 1996.
La loi 90-14 du 02 juin 1990 relative aux modalités du droit syndical, modifiée et complétée par la loi 91-30 du 21décembre 1991 et l'ordonnance 96-12 du 10 juin 1996 a permis l'émergence de syndicats autonomes par rapport au pouvoir et par rapport à l’UGTA.
Depuis, plusieurs syndicats autonomes ont vu le jour dans divers secteurs. Des grèves ont été faites avec des résultats mitigés. Le ministère du travail refuse à ce jour l’agrément à certains syndicats et tous sont exclus des rencontres de la tripartite (gouvernement, organisations patronales, UGTA).
Pourtant, dès le début de l’année 2011, « l’année des printemps arabes », les augmentations de salaires des six premiers mois de l’année selon un article de Algérie 360° du 25 juillet 2012, « ont fait parler de printemps social en Algérie alors qu’il était politique dans les pays arabes »
Ces augmentations de l’ordre de 30 à 50% avec parfois effet rétroactif touchent les secteurs les plus réactifs comme la santé et l’éducation mais également des entreprises publiques incapables de faire face à une si grande poussée de leur masse salariale.
Les syndicats autonomes obtiennent ainsi grâce aux revendications politiques de démocratie et d’ouverture faites ailleurs des résultats qu’ils n’auraient jamais eu sans cela ! ils devraient en tirer des leçons et cesser de croire que leur rôle se limite à de simples augmentations de salaires ou primes sectorielles et corporatistes trop souvent annulées par l’inflation.
Pour contribuer au changement de ce système de prédation et de dilapidation Les syndicats autonomes se doivent de revendiquer une gestion transparente et juste des carrières des travailleurs, une réelle participation aux textes de loi qui les concernent et aux décisions qui les engagent pour sauvegarder l’emploi et lutter contre le chômage.
Il semblerait que la mise en place au cours de l’année 2013 de la CSA (confédération des syndicats autonomes) constituée à ce jour de sept syndicats autonomes agrées et ouverte aux autres syndicats autonomes répondrait à ce souci.
Selon ses initiateurs « la confédération revendique l’obligation de la concrétisation des réformes politiques du premier magistrat du pays, l’élargissement de la tripartite aux syndicats autonomes, l’obligation de faire participer les syndicats autonomes dans l’élaboration du code du travail avant son adoption et garantir les libertés syndicales dans le cadre du respect des lois de la République et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. »
En attendant, Il reste à espérer que cette CSA élargie au plus grand nombre soit forte, déterminée, lucide et responsable face à un système prêt à acheter la paix sociale pour perdurer au risque de mettre en péril les équilibres des entreprises et l’avenir du pays. Un système sans aucune vision économique et que les syndicats autonomes doivent dénoncer sous peine de participer à la fuite en avant jusqu’à l’absorption totale et définitive de la rente pétrolière


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