Mohand Fellak est né en 1950. Il a vécu sa prime enfance avec le colonel Amirouche dans le noyau dur de la zone militaire de la wilaya 3 historique : Bounaamane, Beni Ksila, Atroche…
il a vécu auprès du colonel, qui l’a protégé, choyé, durant une période de deux ans. Celui que la propagande militaire coloniale affublait du qualificatif de sanguinaire, ne s’est pourtant pas empêcher de s’occuper , souvent, personnellement de Mohand, en le posant sur ses genoux, en découpant de ses propres mains , avec un poignard, un bon steak d’un bœuf fraichement égorgé pour alimenter les djounouds. Pour le faire, il dérogeait pour une fois aux procédures qu’il avait, pourtant, lui même instaurées et auxquelles il y tenait sans aucune dérogation.
Vers la fin de l’année 1958, Il devait être envoyé en Tunisie pour poursuivre ses études, pour, selon les dires même du colonel, servir l’Algérie de demain. Ce qui avait dissuadé le colonel de mettre à exécution sa décision, n’était autre que le refus de Louiza Fellak, dite Nouara Michelet, de se séparer de son jeune fils. Mohand était devenu l’enfant unique de sexe masculin, puisque son plus jeune frère est mort au village Kerrouche, où la famille était refugiée avant de rejoindre la quartier général du colonel Amirouche, sur instruction de ce dernier. Madjid est mort à peine âgé de quelques mois, faute de soins en raison des restrictions imposées par le système colonial.
Le récit de ce jeune « maquisard » vous sera livré prochainement sur ce blog. Il sera évidemment question de faim, de privations de toutes sortes, de bombardements, d’affrontements sanglants, mais aussi, bien sur, du légendaire colonel, des chefs militaires de l’ALN, de traitres, de menaces…de bleuite… un véritable cauchemar qui n’en finit pas. Mais mohand a survécu à cet enfer, il nous livre ses mémoires sans fards, ni complaisances.
Mohand nous fait revisiter les maquis d’Akfadou à travers ses longs et incessants déplacements nocturnes pour échapper à la poursuite que les services de renseignements avaient lancées contre sa mère, une femme qui avait décidé de s’opposer courageusement à l’occupation coloniale, en participant activement à la lutte de libération, dans la logistique du front de libération nationale.
Le récit intégral dans ce blog, prochainement...