15 mai 2015
Si Boudjemaa, un nationaliste de la première heure
Si Boudjemaa militait dans le PPA depuis 1947 ; il fût emprisonné lors de la visite de Hadj Messali en Kabylie à Ain El Hammam avec 3 de ses compagnons. Ils seront libérés.
C'est lui quiconstitua la cellule des militants du village d'Ait Ali Ouyahia jusqu’au déclenchement du 1er novembre 1954.
Il se déplacera en France où il rencontrera Ait Hamouda Amirouche, au 15°arrondissement dans un hôtel où ils militaient ensemble.
Il me revient à l’esprit ce souvenir de son acte de générosité : A son retour au village, les habitants de Bouaidel avaient entrepris de construire un pont, mais sans avoir les moyens adéquats. Ils utilisèrent des poutres en bois. Si Boudjemaa n’hésita pas à apporter sa contribution financière et le village de Ait Ali Ouyahia la main d'œuvre pour la construction de l’édifice et le pont fut érigé conforme aux normes, il est vrai toutes relatives, mais d’une solidité à toute épreuve.
Si Boudjemaa faisait la navette entre la Kabylie et Paris pour s'atteler a constituer des cellules de militants. Avec la collaboration de Ouali Ait Slimane, Boussad cherchour, Abaouz Cherchour, il réussit déjà sa première cellule, mais bientôt Si Boudjemaa posera la question épineuse de l’armement.
Concours de circonstances ou providence, une information qui valait son pesant d’or venait de tomber à point : des soldats français, dans une caserne à El Harrach mettaient en vente clandestinement des armes. Il y en avait pour tous les prix, et relativement abordables. Des Mitraillettes à 180,00 Frs , des mousquetons à 150.00 Frs équivalent de 180.00 et 150.00 Dinars. Si Boudjemaa informa les militants. Il est vrai que ces armes n’étaient pas à la portée de toutes les bourses, mais Si Boudjemaa ne s'empêcha pas d'en informer tous les militants.
Le 1er novembre arrive, Si Boudjemaa en avait pris en charge les préparatifs. On planifia l’attaque de la caserne militaire de Tizi N’Djema. Auparavant, Si Amirouche avait déjà rejoint le 12 ou 13 décembre 1954 l'a troupe d'élites. Il rencontra si Boudjemaa au café de khelifi dénommée Café de Aarch Ait Tetsoura(ittourara) du Douar Ittourar à Michelet-Ain El Hammam.
Amirouche posa la question à Si Boudjemaa :
- Est-ce que vous avez des militants dans cette région ?
-il n ya que ça, lui répondit Si Boudjemaa.
- Alors, nous devons immédiatement installer un réseau de liaisons, pour informer les gens de nos actions, et en assurer les moyens.
Sans perdre de temps, Si Boudjemaa missionna si Ouidir, auprès d’un un militant pour prendre contact et l’informer des dispositions prises. Il prit soin de lui fournir les mots de passe, pour éviter toute surprise.
Tu iras trouver une certaine personne à Djemaa Oufella, tu ne discuteras avec elle qu’après lui avoir dit ceci : « nous sommes au mois de février » et il te répondra " nous sommes au mois de janvier".
La mission programmée devait mettre en contact celui qui allait être le chef suprême de la wilaya 3 historique et Babouche, une autre figure emblématique de la rébellion dans la wilaya 3 historique. Babouche avait bien compris le message, il ira rencontrer Amirouche..................
a suivre