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Iferhounene : la mort du Sous lieutenant François d'Orléans

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En mémoire de François d'Orléans

 
Cette année 2009 restera celle de la maison d'Orléans. Le double mariage républicain etpeople du "régent", la réinitialisation du compteur canonique d'Henri VII par la Rote romaine et son remariage basque à l'église d'Arcangues, sans oublier la déclaration de guerre du prince Jean aux institutions européennes qui fonde sa naissance politique, confirmée par son pensum édité chez Pygmalion, Un Prince français

Mais je n'attendrai par l'an prochain - Dieu sait pourquoi - pour commémorer le cinquantenaire de la mort du sous-lieutenant François d'Orléans en Algérie, qui, des contemporains de cette grande famille, fut le plus sûr visage de candeur et pureté. J'ai rencontré de ces jeunes chefs de section dont le regard clair, la conscience professionnelle et une amabilité naturelle qui faisait toute leur autorité, laissaient voir qu'ils n'étaient pas dans les cadres naturels pour lesquels Dieu les avait créés. Il y en avait pas mal dans les pelotons de cyrards qui venaient passer leur examen tactique entre le bois en triangle et le bois en croissant de Münsingen. En d'autres temps, on les aurait appelés la "fine fleur du pays". En général, ces sous-bites juste tombés du moule en sauvent l'honneur... 
Relisant cet été Hélie de Saint-Marc et Antoine Argoud, j'avais un goût de fiel à l'idée que le prince François participait de bon coeur à une guerre que le pouvoir parisien avait décidé de perdre, et qu'il est mort pour rien.

Après être passé par le Groupement d'instruction de la brigade parachutiste d'outremer (GIBPOM) à la caserne Bosquet de Mont-de-Marsan (1ère section "EOR" de la 2°compagnie d'instruction en nov-déc.58), il fit son application "infanterie"à Cherchell en Algérie (promo 904 de 1959) et fut envoyé comme sous-lieutenant en Kabylie avec le 7°BCA (Bataillon de chasseurs-alpins) dont il commandait une section. Il mourut à l'âge de 25 ans sur le territoire de chasse du 6°BCA que son unité était venue relever dans le district de Michelet¹. Le 11 octobre 1960 près du village de Taourirt Ali Ounacer en plein massif du Djurdjura, réputé alors comme une zone fellagha, il fut touché mortellement dans une embuscade, en manoeuvrant pour dégager l'un de ses harkis. Je n'ai pu trouver le récit exact du combat fatal au jeune prince d'Orléans, mais on peut assez bien l'imaginer.

colonne en montagne
J'avais prévu de développer ce billet sur la coexistence entre nous et l'islam. J'ai quelques réponses que je soumettrai plus tard. L'autre voie était celle des harkis qui pour beaucoup de Français restent une énigme. C'est la seconde que je prends.

François d'Orléans (1935-1960) est le quatrième enfant du défunt comte de Paris qui en eut onze. Il fait ses études secondaires à Saint-Martin de Pontoise pour entrer ensuite à l'Institut supérieur agricole des Frères des Ecoles Chrétiennes de Beauvais, où il obtiendra son diplôme. Appelé en Algérie comme presque toute sa génération, il est moins désorienté que d'autres pour avoir connu le Maroc espagnol où résidera quelques temps sa famille. Mais c'est sans doute moins riant de retrouver l'Afrique du Nord dans une Kabylie en guerre, qui pis est en guerre asymétrique avec son contingent d'horreurs indicibles. Le 7°BCA ne laissera pas de traces sanglantes comme le 6°BCA, ses officiers devaient être un poil meilleurs.

recrues harkis
La Grande Kabylie misérable et montagneuse fut un vivier de recrutement tant de l'ALN que de l'Armée française, à tel point qu'on y vit de la concurrence et quelquefois des transfuges d'un camp à l'autre. De simples bergers, quelquefois cultivateurs de pentes ingrates et de quelques oliviers en fond de vallon, le plus souvent tiraillés par la faim, avaient retrouvé les réflexes de l'époque des Mokrani et rendaient le pays peu sûr. Les témoignages d'unités de terrain abondent pour avouer que la colonisation positive n'avait pas abordé la haute Kabylie et qu'en certains hameaux, nos soldats furent les premiers Français à apparaître. Il est sûr que les fellaghas pas plus que les harkis issus de ce pays n'eurent le choix que la terreur ordinaire leur imposait, ce qui n'enlève rien au courage de chacun. Le site d'Iferhounéneexplore cette époque dans le district de Michelet (justement).

La répression atroce qui s'est abattue à la fin sur les supplétifs algériens de l'Armée française participe de cette barbarie dont le pays porte le nom. Les ministres gaullistes de l'époque, dans le droit fil de l'imperturbable mépris du Haut-Mékong pour tout contempteur, portent une lourde responsabilité dans l'abandon des Algériens enrôlés et leur massacre. Si près de 40000 algériens (supplétifs et famille) finirent par atteindre la France grâce à la désobéissance de certains officiers qui ne voulaient pas se commettre avec le cynisme de Paris, la grande majorité fut exterminée et leurs éventuels descendants ostracisés. Une amnistie avait été prévue aux Accords d'Evian, comme on finit par la voter à la fin de toute guerre civile, bien que la sauvagerie du FLN fut de notoriété publique³. Hélas pour eux, ils finiront dans des conditions atroces. Il faudra attendre la loi Bouteflika de concorde civile de 1999 pour saisir que les GIA salafistes étaient recrutés souvent parmi les fils des harkis bouillis de 1962 ! 

insigne du 7On a estimé l'effectif de supplétifs de toutes catégories à environ 200000. Peu d'entre eux furent employés comme voltigeur dans des sections de l'armée régulière quoique certaines unités comme le 7ème TA, aient intégré temporairement des harkas dans leur dispositif. Les commandos de chasse formés à la demande avec un armement de bric et de broc participaient plus de la traque cynégétique que des "forces spéciales", mais on y mourait quand même. La fraternité du combattant s'exprime au-delà de ces différences, et sous le feu, un prince peut, à ce noble motif, perdre sa vie dans le vrai esprit chasseur dont parlait le maréchal Lyautey :
- C’est d’abord l’esprit d’équipe, de mon équipe
- C’est la rapidité dans l’esprit de gens qui pigent et qui galopent
- C’est l’allant, c’est l’allure, c’est le chic
- C’est pour les chefs le sens social du commandement, c’est l’accueil aimable
- C’est servir avec le sourire, la discipline qui vient du cœur
- C’est le dévouement absolu qui sait aller, lorsqu’il le faut, jusqu’au sacrifice total


Le 7°Bataillon de chasseurs alpins fut levé comme "chasseurs à pied" en 1840 à St Omer par le Duc d'Orléans ! Aujourd'hui la marraine du bataillon est la princesse Hélène d'Orléans, sœur du sous-lieutenant François.

montagne

Note (1): aujourd'hui Aïn el Hammam sur la RN15 au sud-ouest de Tizi Ouzou.
Note (2): aujourd'hui Institut polytechnique La Salle Beauvais.
Note (3): un bon article de la wikipedia sur les supplétifs algériens en cliquant ici.
Postscriptum (5.11.11): évocation du Slt François d'Orléans en opérations en Kabylie sur Iferhounene.blog avec photo du certificat de décès signé par le capitaine Wolf (6°BCA), extrait de l'ouvrage de Salah Mekacher "Aux PC de la Wilaya III 1957-1962", accessible (ici). Il y a des incohérences dans la page citée et le travail tient plus du "roman historique" dans lequel on capte la noblesse de l'adversaire pour enjoliver son ordinaire ; mais nous le versons au dossier.



2 croix, LH et VM
Si l'article vous a plu ou déplu, vous pouvez aussi le faire suivre à un ami en cliquant sur la petite enveloppe ci-dessous :
 

31 commentaires:

  1. Camisard11/10/09

    Les Harkis......

    Pourquoi la "3° generation" (la deuxieme née en France) se comporte t elle plus comme ses "compatriotes" issus de l'immigration que comme des Français de souche.....

    Les harkis sont l'exemple qui me fait dire que des gens comme Alain Sanders ont raison:

    "Le droit du sol, c'est cette aberration qui équivaut à prétendre qu'un cheval né dans une étable serait une vache..."

    Répondre
     
     
  2. En réponse à Camisard : Ils pourraient l'être, ou le devenir, comme hier des fils de romains sont devenus Kabyles. Comme des gens de là-bas, même autres que kabyles, peuvent s'ils le veulent devenir Français. Il y en a d'ailleurs, mais on ne les voit pas. Pour la raison justement qu'ils respectent cette civilsation-ci, ce qui n'en fait pas pour autant des négateurs de ce qu'ils ont reçu de la leur.

    Resteront les problèmes tant qu'on acceptera, (avec l'aide directe ou prétextée) que leur apportent trop de royalistes, les équipes de l'actuel système, qu'il s'agisse de la présente, ou de la similaire mais cependant beaucoup moins nocive version attendant l'alternance. Les problèmes, tous les problèmes viennent de là, et pour en sortir, il n'est que de donner autre chose que ce que l'on connaît ou ce qui a échoué.

    Répondre
     
     
  3. Camisard12/10/09

    Je persiste et je signe...

    D'un coté les principes, de l'autre la realité......

    Sinon je suis d'accord avec vous: les fils d'italiens de polonais et tant d'autres sont devenus de "bons français" sans n'avoir rien renié......

    Pas les fils de harkis.......Ce n'est pas un jugement , c'est un constat!

    Et ça devient lassant de toujours chercher des excuses......On n'a pas fait de courbettes (ni donné de subventions, ni d'emplois reservés) aux descendants d'italiens dont je suis issus pour qu'ils s'integrent......

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  4. Catoneo12/10/09

    Sur la portée de Royal-Artillerie, ce billet est un "soupir". Parlons de François d'Orléans, jeune officier généreux, courageux, et de grande simplicité.

    Répondre
     
     
  5. Eutrope13/10/09

    Nous pouvons avoir du respect pour le Prince François et ses camarades morts dans une guerre inutile et perdue d'avance.

    Quant à parler de lui, comment pourrions-nous le faire? Nous (et j'entends par là les gens de ma génération) ne l'avons jamais connu pas plus d'ailleurs que tout ce que votre message évoque...

    Répondre
     
     
  6. L'indépendance de l'Algérie est aujourd'hui jugée inéluctable, même si le pays n'a rien su en faire, sauf d'exporter son surplus de main d'oeuvre en Europe, particulièrement en France (gag!).
    L'Algérie est une dictature militaire sans ambitions mais en civil.
    Les reproches concernent d'abord le gouvernement français de l'époque et le FLN, associés dans une partie de poker menteur qui allait jeter à la mer un million de compatriotes dans des conditions inhumaines, sous le regard imperturbable et froids des gaullistes d'ici.

    Le Slt François d'Orléans et tous ses copains qui y sont restés, ne se battaient certainement pas pour ça.

    Répondre
     
     
  7. Anonyme14/10/09

    Les Elèves-Officiers de l’Ecole Militaire d’Infanterie de Cherchell ,en Algérie alors Française,et plus particulièrement ceux de la Promotion “Sous-Lieutenant François d’Orléans”, commémoreront le 11 Octobre 2010 le cinquantenaire de la mort au Champ d’Honneur de leur regretté camarade et prestigieux Parrain de Promotion.
    Concernant la mort du Sous-Lieutenant François d’Orléans on peut visionner les deux vidéos de ci-dessous proposées par l’INA :

    http://www.ina.fr/politique/gouvernements/video/CAF94073152/cherchell-promotion-francois-d-orleans.fr.html
    et
    http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/guerre-d-algerie/video/AFE85008862/les-obseques-de-francois-d-orleans.fr.html
    Contact : j.albertini@noos.fr

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  8. Catoneo16/10/09

    Merci Albertini, mais il aurait été intéressant de connaître le retex de cette embuscade.
    Il est dommage qu'aucun des subordonnés du Slt François d'O. n'ait eu l'idée de publier ce récit.

    Répondre
     
     
  9. Anonyme14/11/09

    Francois d' ORLEANS n'est pas mort dans une embuscade,il est mort face a son ennemi qui lui a tire un coup de fusil de chasse en pleine poitrine;j'etais ce jour la radio de la section de commandement du commando V11 en appui des chasseursil n'y a pas eu de prisonniers au cours de cette operation.mon indicatif etait PIVOTANT AUTORITE:

    Répondre
     
     
  10. Mille fois merci de cette intervention, on ne trouve nulle part de relation de l'opération qui lui a pris la vie. Et même du lieu exact que l'on pourrait identifier sur la carte.
    Accepteriez-vous de faire une relation technique de cette journée, ou bien, si vous ne désirez pas rédiger vous-même, nous donner les éléments de la progression afin que nous rédigions, avant de vous soumettre le récit reconstitué pour validation.
    C'est vraiment une excellente nouvelle votre commentaire.

    Répondre
     
     
  11. Anonyme16/11/09

    je vais faire des recherches sur les cartes topographique de l'epoque et je donnerai plus de precisions sur la mort de francois mais il faut savoir que les chasseurs qui etaient avec lui ont eu pour consigne de ne jamais parler de cette affaire:nous n'avons su que c'etait francois que le lendemain car les fels avaient aussi la radio

    Répondre
     
     
  12. Anonyme24/11/09

    Bonjour, 
    Je travaille sur l'histoire de la guerre en Kabylie. Dans le lot j'écris un chapitre sur les circonstances de la mort de F. d'Orléans. J'ai appris que sa section a encerclé trois moussebline qui seront d'ailleurs morts au combat. Mais sans plus. S'il y a des personnes qui peuvent apporter des précisions sur la présence du 7e en ces lieux, pourquoi ? etc, ce serait salutaire.

    Répondre
     
     
  13. Anonyme8/12/09

    Le sous-lieutenant F. D'Orléans a été tué par un tir de chevrotines. Ce matin-là du mois d'octobre 1960, trois maquisards sont pris dans un ratissage. Mis à couvert rien, ni les tirs de mitrailleuses, no les grenades n'ont réussi à les déloger. Les trois hommes tinrent tête à la section de chasseurs. Ce qui agaça le sous-lieutenant qui tenta de s'approcher de ces hommes. Mais il fut tué. Les trois maquisards seront aussi tué par la suite.

    Répondre
     
     
  14. Merci beaucoup de ces précisions. On commence à comprendre.
    Les mousseblines évoqués dans le commentaire précédent n'étaient donc pas que les "coolies" de l'ALN mais savaient aussi tenir une position.

    Répondre
     
     
  15. Anonyme19/12/09

    Le sous-lieutenant François n'a pas laissé de bons souvenirs en Kabylie contrairement à ce que vous affirmez. Les villageois d'Aït Ali Ouharzoun où était stationné le 7e BCA se rappellent surtout de ses harrangues et menaces devant une assitance composée de femmes, d'enfants et de vieillards. surtout ce jour où il a exposé avec ses hommes le corps d'une femme, Zahra qui porte le nom d'une école, tué sous les tortures. Ah ils étaient courageux les gars du 7e BCA !

    Répondre
     
     
  16. Je n'affirme rien sur les opérations de la section du SLt d'Orléans en Kabylie. Relisez l'article.
    Par contre votre assertion mériterait que vous leviez l'anonymat.

    Répondre
     
     
  17. Anonyme19/12/09

    POurquoi refusez-vous d'avancer des choses sur la section du SL d'Orléans ? Sans aucune once de haine, pourquoi ne pas profiter de ce genre de forum pour recouper des infos entre les anciens chasseurs et les Kabyles qui ont vécu l'occupation et connu la période ? Il urge de dépassionner et dépasser certains événements et s'incrire dans l'histoire. Je vous renvoie par exemple au site d'un ancien chasseur qui cite le SL d'Orléans au passage. http://jcborrel.blog.lemonde.fr/

    Répondre
     
     
  18. Où avez-vous pêché que je refusais la relation des évènements qui ont entouré la mort au combat du SLt François d'Orléans ? 
    Donnez-nous ce que vous avez collecté.

    Pouvez-vous à l'occasion nous donner l'url du (des) billet(s) de JC Borrel parlant de ce que vous évoquez, car son site est très fourni.
    Merci.

    Répondre
     
     
  19. Anonyme20/12/09

    Le sl d'Orléans était sous le commandement du si bien nommé capitaine Bandit. Cet officier aimait particulièrement lâcher ses obus sur les villages au moindre soupçon de présence de maquisards du FLN. Tout le monde savait que les mortiers était réglés tout le temps sur les positions des hameaux environnants. Je ne peux dire plus sur les agissements de ces deux officiers ainsi qu'un autre, nommé lieutenant François, tué dans une embuscade par un chef maquisard. Je ne peux livrer le tout pour l'instant. Mais sachez que je n'ai aucune haine pour ces hommes qui n'étaient que des maillons. Il n' ya pas de guerre propre, ce que je n'apprécie pas c'est le révisionnisme qui caractérise certains témoignages. En attendant voici le lien de cet ancien chasseur : http://pagesperso-orange.fr/jcborrel/kabyliesommaire.html

    Répondre
     
     
  20. Catoneo20/12/09

    J'ai lu le carnet de campagne du Sgt Borrel qui est très intéressant mais ne nous apprend pas plus que les nombreux ouvrages sur l'Algérie française.
    Je trouve que vous amalgamez un peu vite le "Slt François" aux dérives de la guerre asymétrique, car il n'y est cité que deux fois. L'une pour un poste mal tenu, mais le Sgt Borrel n'est-il pas tombé dessus une mauvaise semaine ? 
    L'autre pour une séquence assez classique hélas de "guerre psychologique villageoise", où il n'est affirmé nulle part qu'il soit à l'origine du décès de l'agent de liaison ALN, encore moins de son interrogatoire.

    C'est tout. Et si je comprends bien, personne n'en dit plus.

    Votre approche est faite d'insinuations.

    Répondre
     
     
  21. Anonyme21/12/09

    Je conviens que tel que présenté, il y a de l'insinuation dans le propos. S'il n'est pas à l'origine de la mort de cette femme, il n'a pas pour autant hésité à exploiter sa mort. C'est de bonne guerre dites-vous ! Cependant, j'insiste concernant le poste d'Aït Ali Ouharzoun, la population locale garde de très mauvais souvenirs sur le comportement des chasseurs du 7 BCA. Mais ce n'est pas le lieu de parler de ces témoignages. Encore une fois c'est dommage qu'on ait pas le témoignage des chasseurs du 7e sur leur passage. J'ai lu celui d'un ancien du 6e à Michelet. Un peu décevant. Trop partial et trous de mémoire. Si on veut avancer, l'histoire doit s'écrire entière pas en pointillé. Et cela vaut également au FLN qui n'est pas indemne d'exactions.

    Répondre
     
     
  22. catoneo22/12/09

    Réécrire l'histoire sur un petit bout de territoire n'est pas chose aisée. Les résidents privilégient leur approche dans leurs témoignages qui ne peuvent jamais être impartiaux. On ne peut l'exiger d'eux alors que les historiens professionnels n'y arrivent pas eux-mêmes.
    Le volet "guerre psychologique" est partie intégrante de toute guerre asymétrique. Les penseurs comme Mao-Tsé-Tung l'ont très bien expliqué. 
    Dans la cas qui nous occupe, il n'est noté nulle part que cette "corvée" du défilé villageois devant le cadavre d'un ennemi ait été accomplie de gaîté de coeur de la part du chef de section. 
    Quant au malaise des habitants des villages, il est bien compréhensible dès lors qu'une troupe s'installe en zone d'insécurité dans la meilleure maison, la fortifie et contrôle tous les abords.
    Je note aussi que les militaires assuraient quand même une fonction de dispensaire. Ailleurs, des camarades ont assuré une fonction d'école primaire qui a donné de bons résultats. 
    Mais le terrorisme de l'ALN n'est pas accessoire dans l'explication des évènements.

    Répondre
     
     
  23. Anonyme22/12/09

    Il ne s'agit pas de réécrire l'histoire, on n'a même pas commencé de l'écrire. Témoignages de résidents ? pourquoi le mot résidents, ils ne sont pas seulement résidents, ils sont les enfants naturels de ces montagnes, les autres, les militaires sont une force d'occupation comme les nazis en France. N'est-ce pas ? Ensuite, je ne connais pas de force militaire qui investit un village sans lui demander son avis pour soi-disant le protéger. Mais de qui ? L'école parlons-en. D'abord je vous rappelle que les sections de chasseurs ont occupé systématiquement les écoles où il y en avait poussant enseignants et élèves dehors. Certaines de ces écoles serviront de centres de tortures. Bien plus tard, ils ont commencé à ramasser les enfants dans des camions militaires. Pourquoi traiter la résistance de l'ALN de terrorisme ? Depuis quand défendre son pays est synonyme de terrorisme ? En votre âme et conscience si vous étiez à la place de ces Kabyles qu'auriez-vous fait ? Collaborer ou résister pour libérer votre terre ? Cependant dans le lot, bien que je sois jeune j'ai rencontré beaucoup de chasseurs qui n'ont rien des sanguinaires qui ont marqué nos terres. Ceux-là honorent leur pays, la France.
    Recevez mes sincères salutations

    Répondre
     
     
  24. Ecrire l'histoire est un métier. Ce n'est pas le mien, ni apparemment le vôtre.
    Ce qui peut être collecté utilement ce sont les faits avérés et les témoignages de première main (pas les récits de récits).
    Il faut aussi s'en tenir au premier sens des mots, c'est plus sûr pour passer le bébé ensuite aux vrais historiens.
    Les résidents sont ceux qui habitent là. Le terrorisme instrumente la terreur qu'il provoque dans l'esprit des autres.
    Les Nazis sont circonscrits dans le temps et l'espace. Etc.

    Et surtout éviter de juger.
    Mélanger histoire et polémique tourne vite à la propagande. Et le travail vieillit très vite jusqu'à n'intéresser plus personne.

    Bon courage pour votre travail. Si vous avez des faits nouveaux, ne manquez pas de nous en faire part.

    Ne cherchez pas d'arrière-pensées dans mon propos. Tout au premier degré sur ce sujet délicat.

    Cordialement.

    Répondre
     
     
  25. Anonyme9/1/10

    francois d'orleans au cours d'une operation qui a dure 4 jours avec ses hommes ont neutralises une cache se croyant en securite il s'est approche de la cache mais a oublie de securise les alentours ou il y avait un fel arme d'un fusil de chasse le tuant a bout portant v oila la verite mais pour l'ami du general faure il a fallu mentir pour ne pas devoiler les faiblesses de gens non formes a la guerilla ,a la fin de l'operation il y a eu 85 morts pas tous des hll pas de prisonniers j'eait moi meme ecoeure du comportement de certains chasseurs qui pensaient venger leur lieutenant en tuant sans vergogne:soyez assures que nos commandos du 2 eme rima ne fonctionnaient pas comme ca:vous pouvez considerer cette version comme oficielle car c'est moi qui ai recu le premier message de sa mort pour le moment je reste dans l'ombre car j'ai ecri un livre qui n'est pas encore edite:

    Répondre
     
     
  26. Catoneo10/1/10

    Votre compte-rendu est précieux, même s'il reste quelques zones d'ombres que vous éclairerez sans doute dans votre livre.
    On voit la faute technique.
    Merci en tous cas.

    Répondre
     
     
  27. Anonyme3/4/10

    Bonjour, 
    Je souhaite entrer en contact avec ce monsieur qui a assisté à l'accrochage pendant lequel François d'Orléans est mort. Il me paraît intéressant d'échanger sans jugement ni arrière-pensée quelcnque ce qui s'est passé ce jour-là et pendant la guerre. J'aimerais avoir son témoignage si possible. Mon mail : cid.ara@hotmail.fr. Je serai ravi d'échanger si possible avec tout chasseur qui a fait la guerre au 6e ou 7e BCA en Kabylie. 
    Merci

    Répondre
     
     
  28. Patrick-Charles Renaud, qui est vraisemblablement intervenu dans les commentaires de ce billet le 9.01.10, publie son livre de la guerre d'Algérie qu'il a faite : "Chronique d'une guerre amnésique 1954-1962"
    Vous pouvez le commander chez l'auteur :
    113, Avenue Foch - 54270 Essey-lès-Nancy
    E-mail : patricktiretcharlespointrenaudchezorangepointfr 
    au prix de 34 euros (port en sus 5€) à régler par chèque. 

    Dans la Table des matières figure un chapitre 31 titré "La mort d'un prince". On devine de qui il s'agit.

    Répondre
     
     
  29. j'invite cordialement tous ceux qui ont ecrit ou simplement ont dans la mémoire quelques informations historiques sur la guerre d'Algerie en kabylie de me contacter ou de me communiquer les titres de leurs œuvres ( éditeur et titres de leurs mémoires) pour me permettre de compléter ma bibliothèque 
    sihadj.abdenour@gmail.com
    mobile 00213771264337
    je suis moi-même l'auteur de plusieurs ouvrages
    1. mémoires d'un enfant de la guerre paru aux éditions l'harmattan
    2. Tinfouchy- coproduction franco algérienne aux éditions l'harmattan
    3. la guerre vecue par un chasseur alpin- éditions publibook
    4. fils de fellagha -publibook

    Répondre
     
     
  30. Kardaillac5/11/11

    Votre requête a été publiée sur le forum Vive Le Roy.

    Répondre
     
     
  31. Message reçu dans notre boîte email :
    Un ancien sergent du 7°BCA m'a dit que le Prince-Lieutenant a été tué en se présentant à contre-jour devant une cache d'où le tir est parti.
    Ce pour info et sans pouvoir attester de la véracité de ce témoignage, lequel émane d'un homme fiable. 
    (message signé en clair)

    Répondre
     
     
 

Vos commentaires sont appréciés, dans les limites de la netiquette naturellement.

 


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