Amara Benyounes : tout responsable politique algérien qui s’oppose au gaz de schiste est quelqu’un de totalement irresponsable !
Dans une entretient accordée à nos confrères du site électronique d'information TSA-Algérie, le ministre du commerce, secrétaire général du Mouvement Populaire Algérien, Amara Benyounes, accuse les responsables politiques algériens anti gaz de schiste d'irresponsabilité et d'autres de collabos de la France.
En effet, dans une réponse à la question "Le sud va mal. Pourquoi ?", l'ancien vice président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, actuelle ministre de l'économie, répond :
Je ne suis pas d’accord avec ce constat. Un certain nombre de personnes manifestent à In Salah. Dans tous les pays du monde, il y a ce débat autour de l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste. Certes, il y a des militants (anti-gaz de schiste, NDLR) qui sont, peut être, sincèrement convaincus. Mais il est évident qu’il y a beaucoup de manipulation dans cette affaire. Et puis, j’ai une interrogation concernant la position de l’opposition : la loi (révision de la loi sur les hydrocarbures autorisant le gaz de schiste en 2013, ndlr) est passée à l’APN. Elle a été débattue et approuvée. Ils (les opposants, NDLR) n’avaient rien dit et ils l’avaient tous, plus au moins, tacitement, soutenue. Il a suffit que quelques personnes manifestent pour qu’ils se découvrent un intérêt particulier pour la question du gaz de schiste.
Amara Benyounes, rajoute, tout en appuyant qu'il pèse ses mots :
Je dis et je pèse mes mots : tout responsable politique algérien qui s’oppose au gaz de schiste est quelqu’un de totalement irresponsable ! Car il y va de la sécurité énergétique du pays et donc de la souveraineté nationale. D’ailleurs, organiser des manifestations le 24 février pour dire non au gaz de schiste et dire en même temps oui à la préservation de la souveraineté nationale est une contradiction monstrueuse.
L'ancien membre de la direction de la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika 2004-2009, accuse certains militants anti gaz de schiste de collabos de la France, qui, des que François Hollande parle, se mettent au garde à vous, dans une réponse à la question du journaliste du Tsa, "De nombreux pays ont renoncé au gaz de schiste…"
Un seul pays a bloqué l’exploitation du gaz de schiste : la France. Et il se trouve que quand François Hollande parle, un certain nombre d’Algériens sont au garde à vous. Cela dit, même en France, la droite dit qu’il est criminel de ne pas autoriser l’exploration du gaz de schiste. Ce pays a refusé d’explorer (cette ressource) pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’il s’agissait du bassin parisien qui est urbanisé à 100%. Ensuite, ce pays a une industrie nucléaire très puissante et très importante. Enfin, des considérations d’alliances politiques au sein du gouvernement avec les écologistes qui s’opposent de manière radicale au gaz de schiste.
Le ministre du commerce cite entre autres l'ancien chef du gouvernement Sid Ahmed Ghozali
Je ne vois pas pourquoi ces arguments qui ne concernent ni de près ni de loin l’Algérie vont nous être imposés. Parmi les derniers pays qui ont pris la décision (d’exploiter le gaz de schiste) figurent l’Arabie Saoudite, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne. A 30 kilomètres de New York, il y a un puits de gaz de schiste exploité. La pollution des nappes albiennes est un énorme mensonge de l’opposition. Sid Ahmed Ghozali qui ne peut pas être accusé d’être proche du pouvoir ou de ne pas connaître le secteur a, lui-même, dit que sur la quasi-totalité des puits conventionnels, nous traversons la nappe albienne. Et il faut savoir que la recherche de gaz de schiste n’est pas une obsession. Vous avez une richesse naturelle qui est disponible. Ce n’est pas une malédiction. Tout le monde, à commencer par le président et le Premier ministre, affirme que l’essentiel est dans la diversification de notre économie.
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