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Algérie : Gaid Salah doit partager le pouvoir au sein de l'Armée.

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Actualités : Ali Yahia Abdenour :
«Gaïd Salah doit abandonner une de ses deux fonctions»


Incompatibles, les deux fonctions que cumule Gaïd Salah, selon maître Ali Yahia Abdenour. Il soutient que Gaïd Salah devra abandonner soit la fonction de chef des armées soit celle de vice-ministre de la Défense. Le chef de l’Etat a «étouffé» Gaïd Salah en lui confiant en plus des missions qui étaient celles du DRS.

Nawal Imès - Alger (Le Soir)
Invité hier du forum de Liberté, maître Ali Yahia Abdenour a estimé qu’il était contradictoire de confier à Gaïd Salah la fonction de vice-ministre et celle de chef des armées. C’est «contradictoire !» dit-il, appelant le concerné à quitter l’une ou l’autre de ses fonctions. Explications de l’invité du forum : «On ne peut pas être responsable de l’armée et être garant de la neutralité vis-à-vis des questions politiques et être en tant que vice-ministre dépendant du ministre de la Défense.» 
Pour Ali Yahia Abdenour, le président de la République en exercice a réussi une mainmise sur l’armée avec la désignation de Gaïd Salah aux deux postes que ce dernier occupe. Une mainmise qui n’a pas été sans conséquence sur l’armée. Une institution que l’avocat et défenseur des droits de l’Homme appelle à intervenir non pas, dit-il, pour «faire un coup d’Etat» mais pour pousser les autres institutions à faire respecter la Constitution, notamment l’article 88 relatif à la vacation du pouvoir. 
Toutes les conditions pour son application sont réunies selon Ali Yahia Abdenour qui déplore que la Constitution soit violée. 
L’Algérie est, dit-il, une dictature encore pire que celle de la Corée du Nord et même que celle des pharaons. Pourtant, les choses sont en voie de changer, dit-il, surtout que l’appréciation de ce qui se passe en Algérie a radicalement évolué à l’extérieur. Plusieurs pays, dit-il, qui jusque-là soutenaient l’Algérie, estiment aujourd’hui que les choses doivent absolument changer. 
L’Europe et les Etats-Unis n’acceptent plus la situation actuelle et plaident désormais pour le changement. Comment ? Deux voies sont possibles, répond l’avocat : celle du changement pacifique ou celle qui passera par la voie de la violence. C’est le moment pour tout le monde, dit-il, de se positionner. Le pouvoir n’acceptera jamais une opposition au pouvoir. Il faut aujourd’hui élever le débat, dit-il, pour permettre aux jeunes d’incliner le pouvoir. Toutes les franges de la société doivent investir la rue pour permettre à l’armée de prendre position pour protéger le choix populaire. 
Actuellement, l’Algérie vit une crise multidimensionnelle et ses problèmes viennent, dit-il, de ses dirigeants qui veulent rester à vie au pouvoir après y être arrivés par la force ou par des urnes trafiquées. D’ailleurs, estime-t-il, les walis sont jugés sur leurs capacités à trafiquer les urnes. 
L’absence de séparation des pouvoirs a créé des confusions et fait le nid de la dictature. Pour lutter contre, on peut choisir, dit-il, la voie de la violence mais actuellement, la levée de l’état d’urgence permet d’opter pour des actions de rue.
N. I.



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