07/11/2014
Bouteflika, Président de la république Française, ou l'histoire de Momo et de Chang.
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Pendant que notre Prodigieuse Nullité nationale bavardait sur TF1, hier au soir,je dinais avec de très-très vieux copains. Ils sont venus gentiment me retirer mes pantoufles et m’ont entrainé de force chez un niak. A Juan.
"En souvenir de la rue St Siagre".(Ésotérisme. Trop long à expliquer)
C'est ce que nous faisions en effet, de temps à autre, quand nous avions chacuntrois sous vaillants, il y a maintenant un demi-siècle : "Ils" n’étaient alors pas chers et nous allions donc "chez les niaks". Mais à Nice. Loin d'Antibes. La raison? : On se sauvait parfois, et même assez souvent, en courant, à la fin du repas... sans payer mais ça faut plus le dire... (Vous pensez : Tous ces Messieurs, et moi avec, sommes aujourd'hui des petits notables, dont même un "Adjoint" figurez-vous, et pas peu fier de l'être)
Bref : En fait, et en guise de "niak", il s’agissait d’un Malais qui propose de la nourriture extrême orientale, revue et corrigée au goût français bien sûr. Honnête sans plus. Mais le gars, lui : Sympa. Très.
Ce "jaune", qu’en vestiges d'une époque coloniale abolie, nous avions abordé avec la verticalité d’usage, s’est vite révélé manier un Français bien plus élaboré que le nôtre et surtout châtié, juste saupoudré de quelques expressions modérément triviales, prouvant un solide et naturel ancrage social dans le monde souchien.
En revanche la vivacité d’esprit, propre aux gens du Levant (See what I mean?!), donnait à plein . Conséquence, il s’est vite entendu que le monsieur en avait sous le capot et qu'il était encore plus facho que nous. Ce qui n’est pas peu dire...
Et ainsi, au fil d'une discussion fournie et de sa part compétente sur divers faits de société, qui lui permit d'abord de nous jauger politiquement... puis de se sentir en confiance, de nous relater les manifestations dans Juan lors de la... victoire (?) de l’Algérie sur la Russie à la dernière Coupe du Monde des anencéphales : Obligé, par crainte de voir sa vitrine voler en éclats et sa bagnole, garée devant, saccagée, de faire des risettes de circonstance aux centaines de « jeunes » qui avaient bloqué trois rues d’accès au patelin. Cela se passait au droit de sa taule, et ce petit monde de brimés et d'incompris foutaient un bordel monstre. Sans la moindre intervention policière, évidemment, qu’une chiotte de la « Municipale » passée là par hasard, et dont ils recouvrirent le pare-brise du drapeau felouze, contraignant une pauvre fliquette à sortir, bombe Bib à la main (Chapeau d’ailleurs au courage ignoré de cette gonzesse).
Lancé dans sa philippique, son troisième ou quatrième verre de saké à la main (il nous payait une tournée "digestive", du moins plusieurs) l'ami Chang - Va pour "Chang" - nous raconta que le lendemain il retrouve un des agités de la veille, qu’il connaissait, attablé à la terrasse du bistrot d’à-côté. Chang s'assoit face à lui sans y avoir été invité (Car il n’a pas le physique d’un mec qu’on a tendance à négliger) (... quand on est seul du moins) (or le "jeune"était seul, cette fois) et de lui administrer sur un ton goguenard qu’au vu de l’exploit nocturne de ses collègues, il faudrait à la France, au lieu du "rigolo actuel" (sic), un Président viril, un homme, un vrai : Un Bouteflika!
Cash...
Surpris, Momo (Pas le nôtre, un parmi d’autres, de centaines de milliers d’autres de ces valeurs sociétales "ajoutées") de se redresser fièrement sur son siège et de rétorquer : -« Ah bon ?!... »
-« Ben oui, cause donc. Si Bouteflika était le président de la France, à l’heure actuelle, au lieu d'être assis là à te prélasser au soleil, et dans la douteuse éventualité où tu serais encore vivant, tu serais en train de casser des cailloux sur la route de Digne, un boulet aux pieds et 5 dents du haut en moins sur le devant »
Sont finalement de sacrés racistes, ces foutus niaks, avec leurs petits airs de ne pas y toucher...