Le tripatouillage de la Constitution en 2008 par Abdelaziz Bouteflika et son clan a manifestement laissé des traces indélébiles dans l'histoire moderne de l'Algérie.

Les manifestants burkinabés qui se moquent de l'Algérie.

Les derniers en date à se gausser de l'Algérie et des "mandats illimités" que s'est offert Bouteflika après le viol de la consititution en 2008, ce sont les Burkinabés (voir la photo). A l'occasion de leur soulèvement contre la révision constitutionnelle que voulait imposer le désormais ex-chef de l'Etat, Blaise Compaoré, les manifestants ont porté ce panneau qui pointe l'Algérie et se moque de la passivité du peuple algérien. Les Burkinabés ont donné une leçon de résistance en chassant du pouvoir Blaise Compaoré, un potentat comme il en existe pas mal en Afrique qui voulait réviser la Constitution en 2015 pour se représenter pour un énième mandat après 27 ans au pouvoir.

Blaise Compaoré était impliqué dans l'assassinat du leader Thomas Sankara et le coup d'Etat qui a eu lieu en 1987. "Elu" président en 1991 suite à scrutin contesté et boycotté par l'opposition ; il a été réélu en 1998, en 2005 et en 2010.

Malheureusement, ce n'est pas la première fois que l'Algérie est moquée à cause des agissements de Bouteflika. Déjà pendant la mascarade électorale qui a conduit au quatrième mandat de Bouteflika, l'Algérie a été la cible de moqueries diverses sur le candidat-président absent qui ne fait pas de campagne électorale et se faire "réélire" par dessus toutes les attentes.

Jamais l'Algérie de Novembre n'a été autant abaissée, avilie que ces dernières années. Le règne du clan Bouteflika a plus que jamais ternie l'image du pays.

L. M.