02/10/2014
Henri Laborit, Sophocle et Antigone: La fuite et la résistance. La victoire est au bout des deux chemins
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"..dans le monde où règne le principe
de réalité, la soumission et la révolte, la dominance
et le conservatisme auront perdu pour le fuyard leur
caractère anxiogène et ne seront plus considérés que
comme un jeu auquel on peut, sans crainte,
participer de façon à se faire accepter par les autres
comme « normal ». Dans ce monde de la réalité, il
est possible de jouer jusqu'au bord de la rupture avec
le groupe dominant, et de fuir en établissant des
relations avec d'autres groupes si nécessaire, et en
gardant intacte sa gratification imaginaire, la seule
qui soit essentielle et hors d'atteinte des groupes
sociaux.
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Ce comportement de fuite sera le seul à permettre
de demeurer normal par rapport à soi-même, aussi
longtemps que la majorité des hommes qui se
considèrent normaux tenteront sans succès de le
devenir en cherchant à établir leur dominance,
individuelle, de groupe, de classe, de nation, de
blocs de nations, etc. L'expérimentation montre en
effet que la mise en alerte de l'hypophyse et de la
corticosurrénale, qui aboutit si elle dure à la
pathologie viscérale des maladies dites
«psychosomatiques», est le fait des dominés, ou de
ceux qui cherchent sans succès à établir leur
dominance, ou encore des dominants dont la
dominance est contestée et qui tentent de la
maintenir."
(Henri Laborit, Eloge de la fuite)
ce beau dessin vient du site de Philippe Remacle dans l'édition |