Chapitre 12 : Témoignages par la poésie
sur la guerre d’Algérie en Kabylie
Les Harkis
EL QAOULIOU YAVDHA AFALLIF
ALLAH YA LATIF
AVRIDHA QWANE LES RALLIE
OUAHMAGH DHACHOU YEZDEKSEN
ELDJAYER AAZIZEN
MIGOUDJANE ALLI GOUMMIERS
ELDJAZAIR OURKOUNTAHWADJ
KOUNOUI ALAKHMADJ
THALLA THARRAOU THIK ANVI
NAK OULIOU YOUGUI ADHISVAR
IFRANSA AYIDAHDHAR
AYEDASSAOUEL A LI RALLIERS (les ralliés)
LMOURAD DHLISTIQLAL
AMASSA ANAMZAR
ADIFRAZ OUHARRI DHOUAKLI
POÈME
PAR AINI
1958-IFERHOUNENE
TRADUCTION FRANÇAISE
Mon discours commence par la lettre A
Diable! Quel malheur!
Cette fois y a trop de rallies (harkis)
Je suis sceptique quant à ce que l’on peut reprocher
À l’Algérie chérie
Pour s’engager dans les rangs des goumiers (le goumme)
L’ALGÉRIE n’à que faire de vous
Oh! Renégats que vous êtes
Elle peut compter sur ses fils authentiques
Quant à moi, je ne peux supporter
Que la France m’adresse la parole
Pour m’appeler "rallies"
Notre objectif étant l’indépendance
On se reverra ce jour
On distinguera alors entre l’homme libre et l’esclave
Ce poème met en comparaison les choix faits par les maquisards et les harkis et goumiers durant la guerre de libération (1954-1962). Une fois de plus je ne fais que rapporter intégralement ce que la vox populi a chanté sans rien ajouter ni retrancher. Si le terme ALLOUKHMADJ avait été utilisé, il correspond bien par rapport à l’époque aux agissements des FSE et FSNA qui, heureusement ne se sont pas tous faits remarqués par les exactions, les violences et les viols.
EXTRAIT DU LIVRE:
"LES FEMMES DU DJURDJURA DANS LA RÉBELLION(1954-1962)"
de Si Hadj Mohand Abdenour