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Algerie : la France a introduit le système corrompu en Algerie

 

La secrétaire d'État Pascale Boistard employait-elle fictivement sa soeur ?

Le Point - Publié le 27/09/2014 à 10:25 - Modifié le 27/09/2014 à 11:00

La secrétaire d'État aux Droits des femmes et ancienne députée de la Somme est soupçonnée d'avoir fourni à sa soeur un emploi fictif à l'Assemblée.

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Pascale Boistard, secrétaire d'État aux Droits des femmes, est soupçonnée d'avoir fourni un emploi fictif à sa soeur Catherine.
Pascale Boistard, secrétaire d'État aux Droits des femmes, est soupçonnée d'avoir fourni un emploi fictif à sa soeur Catherine. © FRANCOIS GUILLOT / AFP

 
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Une affaire de plus pour un gouvernement qui n'en manque pas ? À peine nommée dans le gouvernement Valls II, Pascale Boistard doit déjà se défendre sur plusieurs fronts. Le premier concerne l'emploi occupé par sa soeur à la Chambre des députés. Celle qui est aujourd'hui secrétaire d'État aux Droits des femmes a été élue députée de la Somme en juin 2012. Sa soeur Catherine a été embauchée en novembre de la même année à l'Assemblée. Professeur des écoles en Seine-Saint-Denis, en disponibilité, elle avait choisi de se reconvertir en tant que psychothérapeute à Angoulême. Elle connaît alors une baisse de ses revenus. Pascale a-t-elle alors subvenu aux besoins de Catherine ? Elle n'est restée que deux mois payée 2 000 euros", insiste la secrétaire d'État jointe vendredi par Le Point.fr. Qu'a-t-elle fait au Parlement ? "Elle a travaillé sur une mission dans son domaine de compétences. Elle a apporté un éclairage technique." Mais encore ? "Je n'en dirai pas plus !"

Catherine Boistard est titulaire d'un DEA et d'une maîtrise de philosophie. Pascale, la députée, s'est surtout fait connaître dès le début de son mandat pour avoir été la rapporteur de la mission parlementaire sur l'entreprise Goodyear, installée dans son fief électoral. On doute que Punir et Résister ou Les Présupposés de l'anarchisme - les deux mémoires de Catherine Boistard - aient pu avoir une quelconque influence sur les travaux des parlementaires...

Des collaborateurs affirment ne l'avoir jamais vue

Catherine Boistard aurait également bénéficié d'une "aide" de 700 euros par mois financée sur l'indemnité représentative de frais de mandat de sa soeur. "Ce que je fais à titre personnel ne regarde que moi", précise la jeune membre du gouvernement Valls. 

Du côté des collaborateurs de Pascale Boistard à l'Assemblée, on assure n'avoir jamais vu sa soeur dans les travées. "À aucun moment, ni de près ni de loin, Catherine Boistard (qui demeure tout de même à Angoulême !) n'a accompli la moindre tâche professionnelle en rapport avec le mandat de mon employeur, Pascale Boistard, députée de la Somme, confirme Stéphane Ouraoui, un des anciens salariés. Durant ma période d'emploi, soit du 1er juillet 2012 au 15 avril 2014, sont intervenus Yasmina G. et Floriane B., en tant que collaboratrices parlementaires, et, très temporairement, Théo B. et Marie L., en tant que stagiaires. Je n'ai jamais eu, pas plus que mes collègues, à travailler avec Catherine Boistard, laquelle est enseignante en disponibilité." 

En outre, lorsqu'un assistant parlementaire signe son contrat établi en trois exemplaires, sur celui-ci est indiqué son lieu de travail : soit en circonscription, soit à l'Assemblée nationale. Catherine Boistard n'a été vue nulle part. Elle a réintégré depuis l'Éducation nationale.

Accusations de harcèlement

Le second front ouvert par ses ex-collaborateurs à l'Assemblée nationale ou dans la première circonscription de la Somme n'est pas moins grave. Ces derniers se sont épanchés dans la presse locale. Le Télescope a publié une enquête sur des faits de harcèlement dont la dirigeante du PS se serait rendue coupable. Si l'intéressée a lancé une procédure en diffamation pendante devant la 17e chambre correctionnelle du TGI de Paris, les témoignages de ses deux principales collaboratrices sont néanmoins édifiants. Si la première est toujours en fonction en dépit des récriminations récurrentes, Floriane, la deuxième, a mis fin à son contrat de travail après cinq mois d'arrêt-maladie. Une secrétaire d'État aux Droits des femmes soupçonnée de mener la vie dure à ses employées, voilà qui fait désordre. "J'ai attendu l'offre de preuves, elle est vide", constate Pascale Boistard. "La justice pourrait annoncer à l'audience l'ouverture d'une enquête pénale pour harcèlement si les témoins confirment leurs écrits", indique une source judiciaire.

Après une rentrée animée avec, entre autres, la démission de Thomas Thévenoud, le gouvernement Valls pourrait connaître une fin d'année à rebondissements. 


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