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Merci pour ce moment: l'éditeur de Valérie Trierweiler raconte

Par , publié le 16/09/2014 à 19:21, mis à jour à 20:02

Rendez-vous secrets, clés USB, buzz monstrueux et misogynie: alors que 313 000 exemplaires de Merci pour ce moment ont été vendus, Laurent Beccaria, éditeur du livre chez les Arènes, s'exprime dans une lettre envoyée à Livres Hebdo

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Merci pour ce moment: l'éditeur de Valérie Trierweiler raconte

 

L'éditeur du livre de Valérie Trierweiler, Laurent Beccaria, revient sur la genèse du livre et sur son traitemenr médiatique dans une lettre envoyée à Livres Hebdo.

 

 

afp.com/Patrick Kovarik

 

Beaucoup a été dit sur le livre de Valérie Trierweiler sur sa vie de première dame, Merci pour ce moment. Autant sur son contenu que sur les détails d'une sortie préparée en secret. Pourtant, il restait à l'éditeur, Laurent Beccaria, également co-fondateur de la revue XXI, à raconter la naissance et l'explosion médiatique de l'ouvrage.  

 

Alors que Merci pour ce moment vient d'atteindre les 313 500 exemplaires vendus, dont 23 000 en format numérique, selon les chiffres de GFK, Livres Hebdo publie une lettre du PDG des éditions des Arènes, où il revient longuement sur cet événement littéraire. 

"Quelque chose de libre, de franc et de droit"

Quand, en février dernier, le directeur de collection aux Arènes Florent Massot apprend que Valérie Trierweiler cherche un éditeur, Laurent Beccaria n'a encore jamais rencontré l'ex-première dame. Alors que de nombreux éditeurs se montrent intéressés, une rencontre est organisée. Pour Laurent Beccaria, c'est "une belle surprise". "Il se dégage d'elle quelque chose de libre, de franc, de droit qui me plaît" se rappelle-t-il dans sa lettre. Il imagine alors qu'une biographie pourrait redorer la "mauvaise image" de Valérie Trierweiler. 

Ordinateurs sans Internet et clés USB

Une fois le contrat signé (avec droits d'auteurs "confortables", "secret absolu", indépendance), Valérie Trierweiler écrit. Pour éviter les fuites, son ordinateur est déconnecté du web, et les pages s'échangent chaque semaine via clé USB. Elle écrit "sans se relire", et seule: Laurent Beccaria assure qu'il n'y a pas "d'écrivain fantôme", malgré nos informations citant le nom de Laurent Binet. 

Lors d'un rendez-vous de travail, Valérie Trierweiler suggère deux titres: Illégitime et Merci pour ce moment. Le second l'emporte. 

Le Monde et Paris Match dans la confidence

Le livre achevé, l'opération Trierweiler se poursuit dans le secret. "Rien ne se passe par téléphone" raconte Laurent Beccaria, et la correction est faite en interne. Florent Massot emporte une clé USB en Allemagne, où Merci pour ce moment sera imprimé. Le tirage, 200 000 exemplaires, se range entre les ventes du livre de Cécilia Attias (100 000 exemplaires) et Bernadette Chirac (350 000). Début septembre, 650 librairies découvrent l'existence du livre par téléphone. Mardi 2 septembre, le secret est finalement révélé, par une journaliste de La Chaîne Parlementaire. 

Si la plupart des journalistes découvriront le livre le jour de sa sortie,Paris Match et deux plumes du Monde en ont eu la primeur: Pascale Robert-Diard et Françoise Fressoz. Le 1er septembre au soir, dans un café, elles se montrent "passionnées et attristées" par le livre, explique Laurent Beccaria. Au Monde, la double page espérée par les journalistes devient une demie-page. Dans Paris Match, il y en aura douze. 

Les médias entre "déraison" et "hypocrisie

Mercredi, quand paraissent les bonnes feuilles, commence alors "la sarabande des commentateurs", se souvient Laurent Beccaria.L'expression "sans-dents", d'abord, que l'auteur assure à son éditeur avoir "entendu plusieurs fois", fait parler. Dans sa lettre, le créateur de XXI n'est pas tendre, citant la "déraison" qui s'empare des médias, et l'hypocrisie de ceux qui font "mine de s'offusquer de ces révélations", tout en exploitant le buzz qui accompagne déjà l'ouvrage. 

Le coup médiatique réussi se retourne pourtant brièvement contre son maître d'oeuvre. Des lecteurs de XXI renvoient l'éditeur à son "manifeste pour un autre journalisme", incompatible selon eux avec ce qu'ils découvrent de Merci pour ce moment. Si Laurent Beccaria comprend, il nie s'être trahi: Les Arènes ne sont pas XXI, explique-t-il, et l'emballement médiatique observé dès l'annonce de la sortie du livre "illustre la pertinence" du manifeste. 

La société française contre les commentateurs

Devenu le fruit de toutes les réactions, Merci pour ce moment libère la "misogynie et l'insulte" envers Valérie Trierweiler. Laurent Beccaria s'étonne qu'on en appelle à la bienséance, après "des décennies de libre parole" et d'autobiographies. Des réactions qu'il voit comme des injonctions de se taire faites à une "femme bafouée", "répudiée en 18 mois". Face à l'hostilité "de la quasi-totalité des médias", ce sont finalement les lecteurs qui ont décidé, écrit l'éditeur, la réimpression de 590 000 exemplaires tenant lieu de preuve. "Les échos de lecture qui remontent de la société sont aux antipodes des commentaires autorisés" assure-t-il. Au divorce des élites et des "sans-dents" s'ajoute alors le divorce entre les médias -et certains libraires- et les lecteurs. 


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/merci-pour-ce-moment-l-editeur-de-valerie-trierweiler-raconte_1576416.html#4wEzuDKRxUd2sjb3.99


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