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B.O est kabyle du Djurdjura, marié à une jeune femme kabyle de la même région avec laquelle il eut 2 enfants, un garçon du nom d’Ali et une fille qui porte le prénom de Z.
Avant le déclenchement de la guerre de libération, il fréquentait déjà l'école coloniale d’Ait El Mansour située à quelques kilomètres du village iferhounene.
Mais c'est en France qu’il acquerra la maitrise de la langue de Molière, dans une usine ou il y sera employé pendant plusieurs années avant de rejoindre le pays à la veille du déclenchement de la guerre de libération. A son retour, B.O s'est déjà fait un standing des plus envieux. C’était dans la logique des choses car B.O, est un homme très adapté, débrouillard et entreprenant. Il n’eut aucune difficulté à s’intégrer à la société française. Peut-être en avait-il des prédispositions innées.
Mais B.O, dans Son élan d'auto civilisation, de modernisation, poussera son intégration à la société française à fonds. Il prendra pour seconde épouse une roumia, belle et de surcroits instruits. Sa nouvelle situation ne s'arrêtera pas la, puisque mu par son ambition, il trouvera la voie ouverte pour lui pour une amélioration substantielle de son standing de vie. Devenu depuis propriétaire d’un camion et d’un véhicule flambant neuf de type Vedette.
Vous imaginez donc l'état d'esprit et la personnalité de cet homme bien servi par les circonstances, a la veille du déclenchement de la guerre. La France et sa mission civilisatrice ne pouvaient que trouver en B.O un adepte et un défenseur acharné. Il appartient a cette classe de citoyens qui perdraient forcément en se rangeant du coté de l'envahisseur, et qui devraient aussi perdre leur train de vie de seigneur en sacrifiant beaucoup de leurs avantages et peut être même en s’exposant, physiquement, a la répression, la torture et même la mort en livrant le combat aux cotées des fellaghas.
B.O a décidé de collaborer avec les forces militaires françaises en leur livrant secrètement des renseignements. Il recourait pour cela aux services de son épouse en l’obligeant à rédiger pour lui ses messages dans lesquels figuraient les noms et prénoms des maquisards. Ils remettaient régulièrement des listes de fellaghas au lieutenant de la 2 éme compagnie du 6 eme BCA. Sur une de ces listes figurait un résistant du nom d’Arezki, H. En fait Arezki H, était chef de front.
Le lieutenant, en convoquant Arezki H, pour lui signifier qu’il était soupçonné de collaboration avec le FLN, lui remit une des listes des fellaghas recherchés. Il le libéra, non sans lui annoncer qu’il sera exécuté le lendemain. Cette ruse à laquelle eut recours le lieutenant était destinée sans doute à connaitre sa réaction en l’utilisant sans doute comme un appât. Arezki H. profita de sa libération pour se rendre au village de Taourirt ou il trouvera les maquisards réunis. Il leur remit la liste des éléments du FLN dénoncés au lieutenant par B.O. Mais aurait-il été pisté. Puisqu’un ratissage dans ce village le lendemain permettra aux soldats du lieutenant de la 2 éme compagnie du 6 éme BCA de le liquider. les maquisards eux, ont pu échapper au ratissage.
l'analyse graphologique de l'écriture a permis aux maquisards de determiner l'origine du message, puisque ceux-ci avaient deja le spécimen d'ecriture grace a leur réseau de renseignements. ils savaient de qui emanait la dénonciation même si le rédacteur du message n’était autre que S...la Roumia, épouse de B.O. Les maquisards ne se formalisèrent pas pour autant, et n'envisageaient nullement l'idée de la punir, encore moins la liquider, car ils étaient convaincues que la roumia agissait sous la contrainte de son mari. De plus cette femme française était mère de plusieurs enfants dont le père n'est pourtant autre que B.O.
A suivre.....