Saadani met ses menaces à exécution Belayat, Tou et Kassa devant le conseil de discipline
1
Dimanche 4 mai à 21:00
Le secrétaire général du FLN vient de prendre ses devants. Il a décidé de traduire pour après-demain devant le conseil de discipline du parti les principaux animateurs du mouvement de redressement dirigé par celui qui se revendique toujours coordinateurs du bureau politique de l’ex-parti unique. Abderrahmane Belayat en l’occurrence.
Sachant pertinemment que ceux qui dénient la légitimité de secrétaire général du Front de libération nationale, préparent la tenue du comité central pour le destituer, Amar Saadani semble avoir anticipé sur les évènements en décidant de transférer leur cas devant la commission de discipline. Laquelle commission doit se réunir en principe mardi pour geler les activités de Abderrahmane Belaya, Kassa Aissi, Amar Tou, Ayachi Daâdouaâ, le sénateur Brahim Boulahya et d’autres membres du Comité central.
Selon des sources proches de l’ex-parti unique, la traduction des sus-cités devant la commission de discipline n’a aucun rapport avec le désaccord affiché à l’égard du secrétaire général du FLN. En fait, il leur serait reproché d’avoir tenu des propos préjudiciables au parti et mené un travail de fraction.
Cela dit, d’aucuns des observateurs qui suivent de très près cette formation politique, que l’opportunité de la convocation du conseil de discipline n’a d’autre but que de geler leur qualité de membres du comité central aux concernés aux fins de ne pouvoir prétendre à la convocation du comité central pour destituer Saadani, avant qu’il ne tienne lui la réunion de la plus haute instance du parti entre deux congrès pour le mois prochain.
Rappelons que Belayat et ses compagnons ont tenu aujourd’hui un conclave pour mettre les bouchées doubles aux fins de régler les problèmes techniques pour la tenue du comité central. L’ex-vice président du Sénat a été jusqu’à être tranchant en affirmant que les jours de Saadani à la tête du FLN étaient comptés, ce d’autant qu’il « n’est plus en odeur de sainteté nulle part».
Faouzia Ababs