Pour comprendre les intentions et objectifs du pouvoir en place, il ne suffit pas de se contenter de commenter ses decisions, je veux dire les décisions du pouvoir algérien, ou encore les analyses de la presse locale et étrangère.
Tout d'abord, par cette combine bien controlée, ce verrouillage solide et synchronisé de la situation, montre bien que le pouvoir tient a maintenir une stabilité qui doit résister a toute épreuve. Pourquoi? les enjeux sont trop importants pour abandonner les rennes du commandement a une autre partie, issue du système soit-elle. le pouvoir actuel est plus que motivé pour ne pas laisser s'échapper la moindre portion de ses prérogatives et avantages. les scandales financiers et l'implication des membres du gouvernement ne peut autoriser l'alternance, pas même une participation "d’étrangers" a la famille au sens large, a la politique du pays. Louiza Hannoune vient de l'apprendre a ses depens. idem pour Benflis qui est tout de même un enfant du système.Image may be NSFW.
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la réintégration des mécontents et enfants mal aimés du systeme, en l’occurrence Ahmed Ouyahia et Belkhadem, ne doit etre interprétée comme une réconciliation entre les éjectés et les véritables décideurs en place. la stratégie de Bouteflika Said est d'amenuiser la capacité de nuisance de l'opposition au moment ou l'on sent que tout le monde pourrait etre tenté de se liguer contre son frere malade, et lui-même pestiféré, indésirable dans les parages car usurpant la place de bien des prétendants narcissistes.
On rappelle Ahmed Ouyahia, et Belkhadem pour rappeler leurs fans et supporters. on neutralise du même coup un grand nombre de voix qui risqueraient d'errer vers d'autres horizons. On évite de façon chirurgicale et par toutes les voies possibles l'éventualité de voir Ahmed Ouyahia et Belkhadem se présenter aux élections présidentielles, pourquoi pas en candidats libres.
Louiza Hannoune neutralisée en tant que parti politique, mais sera bien-sur récupérée individuellement en tant que ministre. de toutes les façons elle n'a plus aucun choix, son aura a pris un sérieux coup, elle ne pourra se relever et prendre du poids qu'en se revêtant de l'habit d'une femme de décision a l’intérieur d'un système qui ordonne aux autres, partis, hommes, ou associations qui n'ont d'autre choix que celui d’exécuter pour ne pas se retrouver dans une situation complexe.
Quant a Benflis, le score dont il est crédité a pour objectif de le mettre KO technique moralement, politiquement, puisque de toutes les manières tous les coups sont permis et la rude bataille est loin d’être finie.
la réeélection de Bouteflika n'est qu'une étape de la stratégie du clan dont il n'est pas sur d'en sortir vivant, puisque l'opinion nationale et internationale est loin de digérer cette mise en scène trop arrogante et imbue.
François Hollande est sorti de sa cachette, certainement grâce aux coups de semonce du clan, et le risque de voir son masque d’oxygène se transformer en un scandale aux multiples facettes . Comme quoi en ce qui concerne les presidents francais, le fantome de Khadafi plane sur la justice francaise.
Quant au roi du Maroc, il n y a aucune surprise dans sa sortie qui parait pour le moins bizarroïde au commun des mortels, mais ses positions ne doivent être interprétées, en ce qui concerne l'Algerie, qu'a contrario. il faut donc lire a l'envers la position du roi du Maroc pour comprendre ce qu'il veut pour son voisin encombrant.
Suite..
Ahmed Ouyahia sera chassé sous peu de son poste occasionnel et éphémère. Bensalah prendra sa place pour servir de courroie de transmission entre la chaise roulante et le tout puissant homme de l'ombre, Said Bouteflika. Nous aurons désormais pour les 5 ans a venir, un vrai faux president en la personne de Said Bouteflika. c'est peut être une bonne chose, a condition que celui-ci soit disposé a se mettre a l'écoute du peuple underground, après tout, tous les présidents et chefs de gouvernements qui se sont succédés depuis l'indépendance se valent a peu de choses prés.
une question vient du coup a l'esprit : que va faire Said Bouteflika?
les domaines sont variés et hard en même temps :
- le monde du travail
- la communication
- Thamazight
- les jeunes
- l’écriture de l'histoire
- la femme et ses droits
- les investissements
- la politique étrangère
- l'equilibre régional
- les scandales financiers
- la santé
- l'agriculture
- le dialogue national ( un point essentiel même si il est lacé en fin de liste).
le saura-t-il ? le pourra-t-il ? la, c'est une autre question, car méme si il en a la volonté, dispose-t-il d'une veritable équipe compétente, honnéte, engagée, nationaliste? je ne crois pas. Mais il existe des hommes valables noyés dans la foule qui peuvent sauver la situation, en ménageant les arrières des politiques "brulés" comme une soupape, et en rendant en même temps le petit peuple heureux. Dans la pratique malheureusement, la réponse est contenue dans ce proverbe kabyle " El Khir yalla, oulach ansa aadyek" le bien(le lait) est bien disponible, mais il n'y a pas d'orifice par ou il peut s'écouler. car dans ce pouvoir, en guise de chèvre, nous avons affaire a un bouc et rien ne vient de l’être de non être, dirait El Kindi.
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