Abassi Madani appelle à l’arrêt du processus électoral
Mots clés :Bouteflika, Algerie, Islamistes, FIS, Présidentielle, Boycott, Transition
Après un long silence, Abassi Madani vient de signer un communiqué au nom du Front islamique du salut dissous dans lequel il appelle à une période de transition politique.

Sans sourire, Abassi Madani annonce que le FIS dissous ne prendra pas part à la présidentielle et appelle à la suspension du processus électoral. « La préparation de l’élection présidentielle du 17 janvier a été décidée avec traîtrise par le pouvoir en place en lien avec des intérêts étrangers au profit d’un président malade et handicapé », écrit Abassi Madani réfugié à Doha. Cette élection qui se prépare à l’ombre de luttes sourde pour certaines et apparentes pour d’autres, constitue, aux yeux de l’ancien leader du FIS dissous, un danger pour le pays, tant les luttes contre clans rivaux s’avèrent violentes. Le tout alors que de nombreuses manifestations émaillent la campagne électorale.
L’ancien chef islamiste estime par ailleurs qu’eu égard à la grave situation dans laquelle est plongé le pays, la présidentielle ne constitue pas "une solution" pour sortir de la crise politique. Il invite les partis à s’impliquer davantage pour appeller à une véritable transition politique sans exclusive (donc avec le FIS, suggère-t-il) "avant qu’il ne soit trop tard pour le pays".
L’analyse chef de l’ancien parti dissous reprend les éléments de langage de la plupart des observateurs de la scène nationale : "maladie du président", "disqualification du régime", "élection fermée", "détournement des moyens de l’administration au profit d’un quatrième mandat pour Bouteflika", etc
Madani pointe le premier ministère transformé pour les besoins de la campagne électorale en une succursale de propagande politique pour le président candidat
Réfugié au Qatar depuis sa libération de prison et âgé, Abassi Madani a opéré une retrait de la vie politique. Dans son dernier communiqué, il appelait au boycott des législatives. Son fils aîné Oussama qui vit en Allemagne dirige la chaîne de télévision Al Maghribia.
Hamid Arab