Ce givre que le jour a fait naître

Mon Dieu ! comme ils sont beaux
Les tremblants animaux
Que le givre a fait naître
La nuit sur ma fenêtre
(…)
Laissez moi, ô décembre !
Ce chevreuil merveilleux.
Je resterai sans feu
Dans ma petite chambre
Maurice Carême (1899-1978)

Une poésie toute en image, une poésie sur le givre qui se fera présent bientôt, signée Marcel Asselin, ce merveilleux photographe de la nature, homme de grande patience dans un pays nordique

Regardez la neige qui danse
Derrière le carreau fermé.
Qui là-haut peut bien s’amuser
A déchirer le ciel immense
En petits morceaux de papier?
Pernette Chaponnière (1915-2008)

Dialogues à voix basses des ombres aux heures quotidiennes de la vie… Monologues à voix hautes des lumières aux heures de la nuit…

Dans un monde figé tant par le temps que dans l’espace l’art se déploie en de majestueux motifs ciselés de main de maître

De cette eau brouillée et ocre naissent des formes fantomatiques esquissées par les ombres et lumières

Parfois des rayons d’or frappent l’arbre qui luit,
Et l’on dirait alors qu’au milieu de la nuit
Une fée a touché du bout de sa baguette
Les fûts de la forêt Solitaire et muette
William Chapman (1850-1917)

Puis tout à coup des traits lumineux fendent l’air,
Et, frappés par ces traits comme par un bolide,
Le frimas étoilé, le glaçon translucide,
Reprennent leur éclat ; et notre œil ébloui
S’enivre de nouveau d’un spectacle inouï
William Chapman

Dans l’infiniment petit, dans l’infiniment grand, l’œil de Marcel Asselin saura capter l’essence même de la vie. Merci
Les œuvres sont protégées par le droit d’auteur. Toute reproduction en tout ou en partie nécessite l’autorisation expresse de Marcel Asselin.
une fois de plus choc de la première photo, et la bouche ne se referme pas, et ses coins se relèvent et les yeux s’écarquillent pour avaler les images