Le combat de Claude Delcambre pour les morts d’après le 19 mars 1962
Claude Delcambre, président d’arrondissement des ACPG-CATM TOE et veuves.
| LE VISAGE DE L’ACTUALITÉ |
Samedi prochain, plusieurs communes de l’arrondissement – dont Béthune – fleuriront leur monument aux morts. « Vous vous trompez ! », dit Claude Delcambre, président d’arrondissement des ACPG-CATM TOE et veuves, aux maires qui organisent des manifestations patriotiques le 19 mars. Près d’un demi-siècle après les événements, un contentieux divise toujours le monde combattant à propos de la date de commémoration de la guerre d’Algérie, et ce n’est pas la première fois que son organisation croise le fer avec la FNACA. Comme il l’avait fait au congrès qui s’est tenu fin février à Saint-Venant, le président d’arrondissement des ACPG-CATM TOE et veuves part en croisade pour qu’un hommage soit rendu aux soldats tombés en Afrique du Nord dans les combats de juillet 1962 à août 1964.
Les noms de sept soldats décédés en Afrique du Nord de 1962 à 1964 ne figurent pas sur le mémorial départemental de Souchez, regrette-t-il. Et il cite, pour l’arrondissement, les Auchellois Jean-Paul Vanquelef décédé le 8 mars 1963, Jacques Cagniart mort le 21 décembre 1963, le Bruaysien Camille Witkowski tué le 14 août 1964, le Busnois Francis Pereira décédé le 15 mai 1963.
Claude Delcambre réclame que la mention « Mort pour la France » soit accordée à tous ceux qui sont tombés entre le 1er janvier 1952 et le 14 août 1964. « Je peux vous dire que nous nous acharnerons jusqu’au dernier souffle pour que la reconnaissance de ces dates soit officialisée », avait-il déclaré au député André Flajolet à l’occasion du congrès qui s’était tenu à Saint-Venant.
« La seule date à retenir, puisqu’officielle, est le 5 décembre pour rendre hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et aux combats du Maroc et de la Tunisie », insiste-t-il. « Il est clair que les accords d’Évian du 18 mars 1962 sur le cessez-le-feu de la guerre d’Algérie doivent être considérés comme n’ayant pas eu d’effet dès le 19 mars puisque des actions de combat et de feu ont bien eu lieu après le 19 mars 1962, date d’application des Accords d’Evian et qu’après cette date des soldats sont morts pour la France. » • CH. L.
À tous ceux qui célèbrent la date du 19 mars 1962 comme la fin de la guerre d’Algérie, je demande un peu de décence et de respect pour les familles de ceux qui sont décédés en Algérie : il s’agissait d’un cessez-le-feu (ce qui est différent)… appliqué seulement par la France, mais pas par le FLN de plus, il y a eu 7 fois plus de victimes, civiles et militaires, chrétiennes, juives et musulmanes, (Harkis) hommes, femmes, enfants, vieillards, en 7 mois après cette date qu’en 7 ans de guerre !
Honte à tous ceux qui refusent la dure réalité des faits.