Né en janvier 1931 a Aourir, a El Arch Ait Menguellet dans la commune mixte de Michelet.
Il est entré dans l'organisation armée du FLN en novembre 1955. A l'époque, entrer dans l'organisation ne signifiait pas être au maquis. En effet, la stratégie qui était utilisée consistait pour chaque nouvelle recrue, inconnue des services de l'armée français et donc non fichée, était d'opérer dans les groupes armés, tout en continuant à mener une vie normale, jusqu’a ce que celui-ci, apres un attentant spectaculaire entre dans la clandestinité. Pourquoi cette façon d'agir? Parce que l'individu non fiché, continuant à mener une vie normale, pouvait aussi entrer avec moins de difficultés et risques a Michelet, centre de vie des européens et des militaires français ou seront planifies des attentats. D'ailleurs, la région de Michelet, en particulier le centre ville va être en cette année 1955, la plus riche en attentats.
Si Ouamer Benelhadj est donc entré en novembre 1955, dans la clandestinité. Se sachant recherché.
Il opérait dans cette région dans un groupe.
Il y avait deux groupes très connus ; celui dirigé par Amar Ait Cheikh ET celui qui avait a sa tête Ali Mellah.
Les premiers attentats ont été faits en 1955, dans la ville, il y a l'attentat de, un gendarme, un administrateur du nom de Omar, un adjudant de l'armée, l'administrateur adjoint de Flogner) blessé, l’auteur de cet attentat n'était autre que le célèbre maquisard yaha Abdelhafid.
Une bombe a été posée au bar de Chabane Hamitouche.
Le sergent des goumiers (un barbu), un attentat contre les GMPA (l’émetteur de l'antenne de Michelet), un autre en ville,
Le 11 Aout 1956, il y avait 3 semaines avant, un cesser le feu avait été décidé unilatéralement par les hauts responsables du FLN de la Wilaya 3. Les responsables le savaient mais pas nous, par exemple Amar Ait cheikh Mohamedi Saïd. On avait constate en effet l'arrêt des attentats. mais nous savait aussi que des responsables devaient transiter dans la région , la trêve était destinée a inciter les forces françaises a réduire leurs ratissages.
Quelques renseignements étaient a notre portée ; des responsables transitaient dans la région.
Le congrès était en préparation. le travail se faisait un peu partout . les congresssistes de de^placaient. le 11 Aout 1956, c.etait l,approche vers la phase finale. Dans ce rassemblement il y avait Mohemdi Said au PC, chef de Wilaya. a l.epoque, avant le congres, on parlait de Zone et non de Wilaya.la Kabylie etait la Zone 3. le responsable politico-militaire c,estait Krim Belkacem. le responsable militaire, Mohamedi Said.Il y avait aussi Amar Ait Cheikh. On s,etait reuni aux Ittourars. j,ouvre ici une paraenthse "si on n,evoquait pas le nom du lieu de la reunion, c,etait beaucoup plus en raison de la rivalite que cela provoquait entre les imessouhals et les imesdourars qui voulaient chacun s,approprier la notoriete du celebre evemenet. de la meme maniere que le lieu ou etait tombe au champ d,honneur d,ailleurs, Amar Ait Cheikh,que pour des raisons de securite. Pour nous il, en fait, il n y avait aucune difference entre les imessouhals et les imesdourars., d,atant plus que les deux communautes etaient nos refuges surs et d,une hospitalite exemplaire.
je cite Ibelkissen chez si Lounis
Si Mohand Ait Oussaid a Igher ellakrar
Si Tahar Ait Ouali egalement aigher ellakrar
Si Youcef Si Youcef a Ait Youcef Ouali
A tanalt je nomme Ait El Hocine ou Ait Cheikh, Si Djaffar(quietait deja au maquis), Si Mohand Akli, Si Mohand Said
Nous etions donc a Igher Lakrar ce jour du 11 Aout 1956. On avait recu la nouvelle vers minuit d'un mouvement de troupes des forces francaises. il y avait eu des coups de feu dans les environs de Tiferdoud. nos hommes avaient deja attaque un convoi.
par la suite ,il fallait faire quelque chose etant donne que les soldats ennemis avaient emprunté la route nationale 15, nous avions compris qu.il y avait quelaue chose qui clocahait. Quelques temps apres , une autre attque a Thakana, Zaghar m, vers Boubhir. on avait compris alors qu,une operation de grande envergure etait en cours. Nous avions pris la decision qui allait nous etre fatale par la suite ; on s,eait scinde en plsuieurs groupes. C,etait dams cet esprit que Da Amar, c,etait ainsi que l,on appelait Amar Ait Cheikh, et son compagnon avaitent pris la direction de Laazib, plus percisement Ikjajen. un autre groupe etait parti sur Tanalt. Mohamedi Said et son guide, en l,occurence Belaid Ichikhounene, qui en sortiront d,ailleurs sains et saufs de cette operation,
En fait l,erreur que l,on avait commise, c.etait de nous sepatrer
Alors que nous aurions du quitter les lieux ensemble au moment ou nous avions eu l,information du mouvement des troupes francaises parvenue de Tiferdoud.
Comme certains groupes etaient restes sur place dont le mine compose de 5 elements, il y eut cette hecatombe.j,etais le seul surviant de cette accrochage qui m.,a mis hors de combat.Je recus a cette occasion 35 impacts d,eclts dont 2 balles un peu partout sur le corps.
Concernant les circonstances de la mort de Amar Ait Cheikh, il faut dire que beaucoup de personnes avaient rapporté chacun a sa maniere les faits soit sur les journaux, soit a la television. des gens qui sans aucun doute n'étaient pas sur les lieux.
Ce qui est par contre exact est que Amar Ait Cheik, dit Si Salah, est tombé au champ d,honneur a cette date vers 11 heures trente dans la foret mitoyenne du village Ibelkissen non loin du pont reliant ce village a Ait Antar.(le pont de Ait Antar).
......
En ce qui me concerne, je dois dire que le jour ou j,ai ete blesse, il s,est trouve que j,etais mis, ce jour meme. sous mandat de depot.
La gendarmerie ou la police de Michelet devaient avoir avoir ma photo car j,étais recherché.
Sur le lieu de l,accrochage , alors que je gisais sur le sol dans un etat d,immobilisation physique totale, quelqu,un s,était approché de moi et a dit :" attendez, c,est une vielle connaissance" la, je sentis que j'avais été piqué a l'avant bras.
moi j'étais convaincu qui,l ne me connaissait pas et que c,etait un simple stratagème.
les soldats me mirent un garrot a la jambe,au moyen de branches arrachées sur les arbres je râlais et perdais beaucoup de sang. j,étais envahi par une forte envie de dormir, sans doute a cause de l'effet de la morphine,
j,entendis les staccatos d,un Helicoptere.Je fus embarque et envoyé a l,hopital Naegelen de Tizi Ouzou. j,avais perdu la notion du temps, je ne sais combien cela avait dure.
A l’hôpital de Tizi Ouzou ou je fus transféré, je me remémorais les scènes de combat.
la bataille s'était déroulé au lever du jour. tous mes compagnons avaient trouve la mort j,etais donc le seul rescapé.
un jeune de Thakhlidj Ait Atsou, Ahcene la vingtaine a peine, un beau jeune homme aux yeux bleus avec qui j,etais embusque derriere un rocher. dos a dos , quand il avait été atteint , nous étions lui et moi dos contre dos, et quand il tomba de tout son poids sur moi, je compris qu,il avait rendu l,âme. Ils sont tous morts.
les circonstances de l,accrochage ont ete relate par un ami maquisard dans un livre qui porte le titre : "AU COEUR DES MAQUIS EN KABYLIE", paru aux editions INAS, en ces termes. Mais je dois a la verite de dire que cette version n,est pas celle d,un historien. ce n,est qu,une supposition notamment en ce qui est de l,intention du soldat qui aurait empêché les soldats de m,achever. Voici le recit de Yaha Abdelhafid page 65"Certains maquisards tomberent les armes a la main a l,interieur meme de Tanalt. Ouamer Ait Lhadj, compagnon de lutte de Cheikh Amar , y perdit l,usage d,une jambe a la suite de graves blessures. Fait rare durant cette terrible guerre, Ouamar fut evacue par helicoptere de l,armee francaise vers un hopital. Sans doute sur ordre d'un officier humain. Ouamar demeura en prison jusqu.au cessser le feu"
a l,hopital, ou je fus examiné par le mdecin , j,avais toujours les yeux fermés mais j,entendais tout ce qui se disait autour de moi.c'etait physiologique. j'avais entendu une voix féminine dire " Docteur qu,est ce qu,on lui fait?"
meme si le resultat etait le meme, la realite etait toiute autre. Si Ouamer etait d,abord legerement blesse au cours du combat. par suite il sera mis hors de combat.Quand les soldats franacis etaient parvenus a son niveau, il etait allonge, immobile, terassee par la douleur jusqu,a perdre l,usage de ses mouvements. c,est a ce moment que ces soldats lui marchaient sur le corps sans doute pour l,achever. Il les implora de l,achever mais en vain. il souffrait le martyr,les imacts d.eclats et de balles lui avaient criblé le corps. on en denombra au total 35 .il ne pouvait pouvait les yeux, mais entendait tout ce qui se disait autour de lui. le soldats s,etaient mis a crier dans ses oreilles. :" salut! ou est passé le SS!?" allusion faite au colonel Mohandedi Said, ainsi surnomme en raison de son engagement dans l,armee nazi. Puis, comme pour mettre le hola a ces cris et menaces de mort, il entendit une voix tres distincte, calme, d,un soldat FSE, dans un francais impecacble :" arretez!c,est Benelhadj!" cette voix s,approcha tout ptres de moi et ajouta " Benelhadj! est ce que tu me reconnais?"
Benelhadj ne pouvait pourtant voir ce qui se passait autour d elui, car il etait dans un etat second. juste s,il pouvait faire usage de son ouie. et la voux du FSE d,ajouter " Arretez, C,est une vielle connaissance!"
une foule de questions envahirent l,esprit du blesse. le connaissait-il vraimenet? ou bien alors detenait-il cette information sur son veritable nom? comme il etait deja recherche, il n,etait etonnant que ceet officier , sans doute, detenait tous les renseognemenst sur lui.
le docteur répondit" ne lui faites rien, il va mourir
on m,envoya dans un brancard, je sombrai dans un sommeil de mort.
je me réveillai le lendemain dans une salle,en découvrant trois autres camarades hospitalisés également pour blessures. aux jambes.il y avait:
Bouaraba Mohamed de Bouaddou
Si Said de Bouhinoune
Demdoum Mohamed de Bouira
on me raconta alors ce qui s’était passe a l’hôpital a mon arrivée
une jeune infirmière européenne, qui venait a l'instant de pénétrer dans la salle, s'etait chargée de mes soins.
Il y avait dans le service aussi des aides soignants algériens. parmi eux Izri Mohand originaire de Fort National et Haddad Ramdane de Melka.
On me raconta que j,eux repris mes esprits que c'est cette jeune infirmière, du nom de Georgette Vergus qui s'était occupée de moi . Elle m'avait, me raconta-t-on, pansé ma jambe, extrait les éclats d,obus de mon corps, me mit le sérum, j,ai appris par la suite que cette jeune infirmière était une native de Tunisie.
je fus amputé d'une jambe. le médecin s'appelait Poinsson. il m'avait auparavant demandé mon avis pour une amputation, de toutes les facons que je n'avais pas le choix, car selon lui ou je devais être opéré ou bien me résignerais-je a mourir a peitit feu. comme la gangrène avait deja gagné ma jambe , je donnai mon accord au médecin pour m,amputer aussitôt.