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Algerie : l'amnésie d' un faux premier ministre ou tout va bien madame la marquise

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Abdelmalek Sellal minimise le rôle du Conseil des ministres

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Par Le Matin | 03/09/2013 11:57:00 | 746 lecture(s) | Réactions (1)
 

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé, lundi à Alger, que "la tenue d’une réunion du Conseil des ministres actuellement n’est pas nécessaire" soulignant que le gouvernement "poursuit son activité et se réunit chaque mercredi".

Sellal et Bouteflika il y a un an.Sellal et Bouteflika il y a un an.

Le pays est immobile depuis plus d’une année et le premier ministre ne voit nul besoin de Conseil des ministres. Paradoxal !  "La tenue d’une réunion du Conseil des ministres actuellement n’est pas nécessaire et les choses marchent comme il se doit", a affirmé sans avoir froid aux yeux M. Sellal dans une déclaration à la presse en marge de l’ouverture de la session d’automne de l’Assemblée Populaire Nationale (APN). Une session justement qui débute en l’absence du président Ould Khelifa, lui aussi très malade. 

Pourtant, Sellal comme le commun des observateurs, sait que sans la tenue de Conseil des ministres, point de projet de loi. Donc c’est l’assemblée nationale et le conseil de la nation qui sont de fait mis en chômage technique. Ni l’une ni l’autre ne fonctionne plus déjà depuis le printemps. Plus de projets de loi sur la table, aucun débat. Députés et sénateurs se la coulent douce alors que leurs faramineux salaires eux sont chaque fin de mois virés. 

Pourquoi ce blocage à tous les étages de l'Etat ? Parce qu’un seul homme, le président Bouteflika, est malade. Donc dans l'incapacité de gouverner. Qu'importe ! Abdelmalek Sellal a souligné qu’il était en coordination "quasi quotidienne" avec le président. Veut-il nous faire croire que Bouteflika suit les affaires ? Manifestement oui. Cependant, malgré les fausses informations distillées çà et là par une presse pro-pouvoir sur la tenue d’un conseil des ministres très prochainement, rien n’augure qu’il aura bien lieu dans les temps annoncés. Le pouvoir a l’art de maintenir le suspense avec des écrans de fumée. En faisant cette déclaration, Abdelmalek Sellal veut surtout et uniquement épargner à Bouteflika d'apparaitre en public. Il n'y a nulle autre raison. Car manifestement, depuis son retour de France le 16 juillet, le président n'est pas totalement rétabli.

"Un nombre important de projets de loi seront présentés en Conseil des ministres avant de les soumettre au parlement", a glissé évasif le premier ministre. Quand aura lieu ce fameux conseil des ministres ? Quels projets de loi seront débattus ? Mystère. Le projet de loi sur l’audiovisuel est enterré, les promesses d’enveloppes budgétaires pour faire taire la contestation s’accumulent. Quid de la révision de la Constitution ? La loi de finances complémentaire ? Pas nécessaire, aussi, indique Abdelmalek Sellal.

Le remaniement ministériel ? Il relève des prérogatives du président la République, nous apprend encore le premier ministre. 

Ce n’est pas d’un simple lifting gouvernemental dont a besoin l’Algérie mais d’un remaniement en profondeur de tout le système de gouvernance. L’Algérie est plongée dans un coma profond. Elle est otage d’un clan prêt à sacrifier le présent et l’avenir de toute une nation pour demeurer au pouvoir. 

Alors les déclarations d’un premier ministre qui s’agite pour animer une vie politique atone ne trompent personne. Pas plus que les promesses de relance économique et d'ouverture des médias publics, etc.

Yacine K.


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