elections algériennes : un avis d'un lecteur

Nous sommes en pleine campagne pour les élections locales qui n’intéressent personne en dehors des appareils des partis en lice et aucun des habituels candidats aux élections présidentielles.
Cette situation spécifique à notre pays conforte l’idée selon laquelle ces personnes coupées des préoccupations quotidiennes de la population ne sortent de leur silence qu’à la veille des élections présidentielles seules à la hauteur de leurs destinées !
Silence radio de ces candidats auto proclamés « en réserve de la République » face à une population malmenée par l’inflation, l’insécurité, les scandales à répétition et la corruption. Une population abandonnée qui tente de se faire entendre par des émeutes et grèves sans obtenir de la part de ces prétendants à la magistrature suprême le moindre commentaire ou soutient.
Et c’est à cette même population que dans quelques mois ces présidents potentiels demanderont de voter en lui proposant des solutions jusque- là tenues au secret ! 
Cette situation est regrettable à double titres : 
Tout d’abord ces « illustres » candidats donnent l’impression de ne pas vivre dans le même pays que leurs électeurs qui à juste titre ne les reconnaissent pas comme de réels représentants. Cette attitude prudente et attentiste à la limite du mépris pour les réelles souffrances de la population laisse penser que tous ne veulent pas déplaire et attendent le « feu vert » des vrais décideurs pour rentrer en campagne pour tenter de démontrer à la population qu’ils ont déjà été choisis ou coptés par tel ou tel clan du pouvoir.
Ce retrait quasi-total de la vie politique de ces personnes en dehors de la période des élections présidentielles signifie également que pour tous, le remplacement d’un président par un autre est en soit un changement alors que le système lui n’a pas changé et surtout leur a permis de devenir le chef de l’Etat.
Autant d’erreurs et de calculs de la part des candidats à la future élection présidentielle anticipée ou pas sont à la mesure des désillusions de la population qui ne lui reste que le boycott pour manifester son total rejet de ce système.