FRANCE-ALGERIE: L'attitude hypocrite, mensongére d'un president francais.
L’IMPOSSIBLE POSITION D’ALGER : l’avion présidentiel est à Paris pour rapatrier le chef de l’Etat
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- Publié le mardi 11 juin 2013 17:20
- Écrit par Ali Graïchi
La sortie de Medelci, annonçant que le chef de l’Etat suivait quotidiennement les dossiers, faite hier sur les ondes de la radio internationale algérienne a fait probablement déborder le vase chez les partenaires étrangers de l’Algérie, bien au fait de la réalité de la pathologie de Bouteflika. Tout semble se précipiter depuis.
Côté français d’abord. L’opposition de droite n’a pas du tout apprécié l’alignement de François Hollande sur les désinformations d’Alger. Indécent, a fulminé un député parisien de l’UMP qui condamne cette « complicité qui a transformé Paris en morgue », expliquant que les Français ne peuvent accepter pareille implication et « que les Algériens, demain, ne nous pardonneront pas d’avoir contribué à les berner ». D’où la fuite organisée vers le site de Valeurs Actuelles, hebdomadaire proche des milieux militaires français. Le pouvoir de gauche est pris en tenaille entre les intérêts qu’il tire de son silence et la crainte d’avoir à s’expliquer devant l’opinion publique. Il a fait connaître cet embarras à Alger, invité à gérer seul un imbroglio politique qui commence à polluer la scène française. Au moment où nous mettons en ligne l’avion de la présidence de la république algérienne est arrivé à Paris à l’aéroport du Bourget qu’il doit quitter dans l’après-midi.
Les choses ne sont pas plus sereines côté algérien. Pour la première fois les autorités publient ce mardi un bulletin de santé faisant état de problèmes moteurs, ce qui contredit les déclarations précédentes. Des membres de la famille Bouteflka qui avaient accepté de jouer la confidentialité pour donner le temps « aux décideurs » de préparer la relève, commencent à perdre patience et exigent que leur malade soit rapatrié au plus vite. Sellal qui avait été missionné pour sermonner l’opinion trop curieuse se lamente sur le rôle qui lui est assigné et un général lui a témoigné sa compassion quant à la pénible position qui « l’oblige à mentir quotidiennement au peuple algérien. » Autre signe qui atteste que la cour rapprochée prépare la retraite, Khalida Toumi, l’inamovible ministre de la culture de Bouteflika, a demandé à être envoyée comme représentante de l’Algérie à l’UNESCO.
De plus, la communication en live des autorités sud-africaines sur l'hospitalisation de Mandela ne contribue pas à calmer un climat de frustration voire de fureur de plus en plus ouvertement exprimé à Alger.
Par ailleurs, les réunions se succèdent entre les différents centres de décision à Alger pour gérer une situation explosive sur le plan médiatique et critique au niveau politique.
Une équipe de l’ENTV vient de décoller d’Alger pour Paris. La vérité sur l’état dans lequel se trouve effectivement le chef de l’Etat est, entre autre, tributaire du fait que la télévision montre ou occulte son arrivée en Algérie. Nous y reviendrons.