
Campagne Nationale pour la Deuxième République (CNDR)![images.jpg]()
Dès le lendemain de l’Indépendance s’est mis en place un régime autoritaire, fondé sur une prétendue légitimité historique. En dépit d’aménagements accessoires, imposés par les circonstances, ce régime est demeuré fondamentalement le même jusqu’à nos jours. Le discours nationaliste et populiste, le recours abusif à l’Islam comme ressource politique, ont été les moyens utilisés pour pallier l’absence de légitimité démocratique. Les institutions ont toujours été des coquilles vides et les diverses moutures de la Constitution n’ont été qu’un cadre juridique factice, le pouvoir réel étant, pour une large part, ailleurs que dans les institutions formelles. Les élections, régulièrement entachées de fraude, n’ont jamais eu d’autre but que de préserver le statu quo. La manne pétrolière, considérable, a surtout servi à structurer l’économie de rente et ses réseaux de prédation. L’école est sinistrée. La population souffre de l’absence de logements, du chômage, de la précarité et de la déliquescence des services publics. Tel est, en résumé, le bilan de la République algérienne démocratique et populaire. Dans les faits, elle n’a été ni démocratique, ni populaire et a tourné le dos aux valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de solidarité.
Aujourd’hui, l’Algérie est dans une impasse quasi-totale et se trouve à un tournant historique. Les dirigeants issus de la guerre de libération sont tous très âgés. Le déficit budgétaire est tel qu’il n’y aura plus, à l’avenir, de possibilité d’acheter la paix sociale avec l’argent du pétrole. Les problèmes sociaux récurrents qui frappent durement la majorité de la population tournent constamment à l’émeute, en l’absence d’une représentation politique crédible. De plus, l’Algérie est loin d’être à l’abri de ce qui a été qualifié de « printemps arabe » et des menaces réelles planent sur la souveraineté nationale. Autant dire que le statu quo consistant en une perpétuation du système en place n’est plus tenable.
Mais notre pays ne pourra s’en sortir qu’au prix d’une révision déchirante. Une refondation totale des institutions et de la pratique politique est nécessaire. Il faut une large ouverture politique et médiatique, d’inspiration libérale, destinée à établir l’Etat de droit, l’égalité entre tous les citoyens, hommes et femmes, et le respect des droits de la personne humaine. La décentralisation, la séparation et l’équilibre des pouvoirs doivent être consacrés. Il faut également bâtir une vraie économie productive, seule à même de créer des richesses, mais dans le respect des droits sociaux et avec la garantie de services publics efficaces et accessibles. Enfin, il faudra revoir de fond en comble le système éducatif pour le soustraire à l’idéologie et jeter les bases d’une école républicaine et citoyenne. Bien d’autres chantiers devront être ouverts. Cette refondation aboutira à terme à la naissance de la IIème république algérienne.
Une période de transition de deux ou trois ans, avec un moratoire sur les élections, est nécessaire afin de jeter les bases du nouveau régime. Ce délai doit permettre aux forces politiques et sociales représentatives de s’organiser, une fois l’ouverture politique et médiatique acquise, avant d’affronter le suffrage universel.
Si quelques personnalités issues du système ont exprimé une volonté d’ouverture, il n’en demeure pas moins que les partisans de la fermeture, au nom d’un patriotisme à courte vue, sont encore largement majoritaires, ne mesurant pas les risques qu’ils font courir au pays. Tous les citoyens et citoyennes, sans exclusive, sont donc appelés à se mobiliser pacifiquement pour le changement, car tout droit ne se conquiert qu’au prix de luttes résolues. Dans ce but, une campagne nationale pour la deuxième république (CNDR) est lancée. Tous ceux et celles qui se sentent concernés par ce noble objectif sont invités à y participer.

Dès le lendemain de l’Indépendance s’est mis en place un régime autoritaire, fondé sur une prétendue légitimité historique. En dépit d’aménagements accessoires, imposés par les circonstances, ce régime est demeuré fondamentalement le même jusqu’à nos jours. Le discours nationaliste et populiste, le recours abusif à l’Islam comme ressource politique, ont été les moyens utilisés pour pallier l’absence de légitimité démocratique. Les institutions ont toujours été des coquilles vides et les diverses moutures de la Constitution n’ont été qu’un cadre juridique factice, le pouvoir réel étant, pour une large part, ailleurs que dans les institutions formelles. Les élections, régulièrement entachées de fraude, n’ont jamais eu d’autre but que de préserver le statu quo. La manne pétrolière, considérable, a surtout servi à structurer l’économie de rente et ses réseaux de prédation. L’école est sinistrée. La population souffre de l’absence de logements, du chômage, de la précarité et de la déliquescence des services publics. Tel est, en résumé, le bilan de la République algérienne démocratique et populaire. Dans les faits, elle n’a été ni démocratique, ni populaire et a tourné le dos aux valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de solidarité.
Aujourd’hui, l’Algérie est dans une impasse quasi-totale et se trouve à un tournant historique. Les dirigeants issus de la guerre de libération sont tous très âgés. Le déficit budgétaire est tel qu’il n’y aura plus, à l’avenir, de possibilité d’acheter la paix sociale avec l’argent du pétrole. Les problèmes sociaux récurrents qui frappent durement la majorité de la population tournent constamment à l’émeute, en l’absence d’une représentation politique crédible. De plus, l’Algérie est loin d’être à l’abri de ce qui a été qualifié de « printemps arabe » et des menaces réelles planent sur la souveraineté nationale. Autant dire que le statu quo consistant en une perpétuation du système en place n’est plus tenable.
Mais notre pays ne pourra s’en sortir qu’au prix d’une révision déchirante. Une refondation totale des institutions et de la pratique politique est nécessaire. Il faut une large ouverture politique et médiatique, d’inspiration libérale, destinée à établir l’Etat de droit, l’égalité entre tous les citoyens, hommes et femmes, et le respect des droits de la personne humaine. La décentralisation, la séparation et l’équilibre des pouvoirs doivent être consacrés. Il faut également bâtir une vraie économie productive, seule à même de créer des richesses, mais dans le respect des droits sociaux et avec la garantie de services publics efficaces et accessibles. Enfin, il faudra revoir de fond en comble le système éducatif pour le soustraire à l’idéologie et jeter les bases d’une école républicaine et citoyenne. Bien d’autres chantiers devront être ouverts. Cette refondation aboutira à terme à la naissance de la IIème république algérienne.
Une période de transition de deux ou trois ans, avec un moratoire sur les élections, est nécessaire afin de jeter les bases du nouveau régime. Ce délai doit permettre aux forces politiques et sociales représentatives de s’organiser, une fois l’ouverture politique et médiatique acquise, avant d’affronter le suffrage universel.
Si quelques personnalités issues du système ont exprimé une volonté d’ouverture, il n’en demeure pas moins que les partisans de la fermeture, au nom d’un patriotisme à courte vue, sont encore largement majoritaires, ne mesurant pas les risques qu’ils font courir au pays. Tous les citoyens et citoyennes, sans exclusive, sont donc appelés à se mobiliser pacifiquement pour le changement, car tout droit ne se conquiert qu’au prix de luttes résolues. Dans ce but, une campagne nationale pour la deuxième république (CNDR) est lancée. Tous ceux et celles qui se sentent concernés par ce noble objectif sont invités à y participer.