Ni Bouteflika, ni généraux, bis

Posted: 22 May 2013 03:18 AM PDT

Said Radjef

Dans sa dernière conférence de presse, le président français François Hollande a prononcé plus de 15 fois le mot école. L’école, dira t-il, est l’avenir de la France. Et de marteler : les espoirs de la France qui est une grande nation, reposent sur l’école. Il parlait de l’école alors que les attentes du peuple français sont ailleurs ; il parlait ainsi alors que la récession est aux portes de l’Elysée. Il parlait de l’école alors que sa cote de popularité est au plus bas. Face à la France, Hollande n’a pas d’ambitions et son avenir importe peu. Et en Algérie ?

En Algérie, tous les débats sont dominés par un discours dichotomique : choisir entre les caporaux qui ont commis volontairement des erreurs criminelles à la demande de la mère patrie la France, pour maintenir l’Algérie dans un état d’asservissement permanent, et un président chimérique encore plus malade du pouvoir personnel que d’autre chose.

Tous les sujets qui peuvent contribuer à la reconstruction de l’imaginaire collectif et de la mémoire collective, pourtant si nécessaires à l’émergence d’une conscience politique nationale, sont scrupuleusement évités. Mais lisez donc notre presse bien pensante, c’est à peine si l’on considère l’algérien comme un être appartenant à l’espèce humaine. A lire la presse et à écouter les responsables politiques, l’algérien n’a aucune faculté pour distinguer entre le bien et le mal, entre la vérité et le mensonge, entre le savoir et l’ignorance, entre la liberté et l’asservissement. L’algérien ne serait qu’un vulgaire sujet auquel on doit dicter à chaque fois les bons choix.

Et bien messieurs les faiseurs d’opinions, l’algérien n’a qu’un seul ennemi : le régime confrérique des caporaux. L’algérien ne veut pas choisir entre les caporaux et Bouteflika comme il ne croit pas à la menace islamiste, à la menace du borgne, cet illettré qui se joue des satellites qui voient à travers nos chambres la libido (pas libérée) de chacun d’entre nous.

L’algérien aspire à la liberté, à la démocratie, au savoir, au progrès et au rassemblement des élites. Il aspire surtout au changement pacifique qui mettrait un terme à la dictature des caporaux incapables de construire une armée digne de ce nom après plus d’un demi-siècle de pouvoir absolu.

 Said Radjef

Algerie Network

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Réponse de Jamouli Ouzidane

Merci pour cet article interessant mais mon rôle est celui de critique ici ;

1- Le titre ; Bouteflika est déjà hors jeux et la question de sa prochaine présidentielle est hors jeu. Pour les généraux, c’est un peu comme si on a trouvé, nommé et pointé du doigt le nouveaux diable responsable de TOUS les malheureux des pauvres innocents algériens ; trop facile ! Un peuple mature accepte la propre responsabilité historique de son destin !

2- Holland ; vous commencez par des citations de Holland nous rappelant l’importance de l’école ; vous êtes alors d’une grande naïveté en citant un politicien d’une culture de Machiavel qui ne parle que le langage de bois pour les sondages. Holland n’est pas Confucius !

3-  L’islamisme ;à la fin vous écartez la menace islamique que vous dites préfabriquée ; je vous rappelle que le Fils appelle et soutien les djihadistes en Syrie qui égorgent et mangent le cœur des soldats syriens et des bébés civils alors que le Jihad n’est valable qu’en Palestine ! Ici on sait qui tue qui ! NON ! on veut plus de l’islamisme. OUI ! on peut servir l’islam de la miséricorde mais on ne se servira jamais de lui pour avoir un siège politique ; ceci est morbide et l’islamisme a deja causé assez de tord peut être pas dans une responsabilité directe mais une responsabilité indirecte partout dans le monde arabe ; sa naïveté politique et son ignorance de la géopolitique internationale nous a déjà fait souffrir ; Il vit dans une autre planète tournée plus vers le passé que le futur. Il n’a pas compris que la religion divine est Liberté, Lumières et Miséricorde et non pas Asservissement, Halal et Harem ! Le problème ou le défi de l’Algérie n’est pas l’islam mais l’éducation, l’économie, les NBIC (nano- bio info et les technologies de la cognition ) …

4- Le Peuple ; vous finissez avec les aspirations ou les espoirs du peuple algérien pour la liberté ; Le destin d’un peuple ne se construit jamais avec des désirs freudiens de libido enfantine de Alice au pays des merveilles mais des volontés nietzschéennes ! …

Ce peuple d’assistés n’est pas encore sortie de sa léthargie … il n’a pas encore compris les lois darwiniennes de survie de la prédation de son écologie systémique ; Adapt ou mourir et Malheurs aux Vaincus (Tite Live). Notre peuple vit encore en dehors de son espace et de son temps avec du pétrole a 98% et une élite qui le guide et qui frise la débilité ou la morbidité moyenâgeuse. Mon titre aurait été ; ni maitre et ni esclave !

Jamouli Ouzidane

Algerie Network