RIEN N’ARRETE MGUEDEM : il fait chanter le premier ministre
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- Publié le jeudi 16 mai 2013 11:18
- Écrit par Malek Yacini
Le trublion n’en finit pas de défier son monde, illustrant le misérable délitement de l’Etat. Le 14 mai, l’inénarrable maître chanteur a franchi un échelon de plus dans la manipulation. Ayant promis d’abattre tout ce qui pouvait échapper à sa sorcellerie, il vient d’ordonner à Abdelmalek Sellal, premier ministre tout de même, de limoger sur le champ Abdelkader Berdja, son plus proche et fidèle collaborateur.
Mgueddem l’accuse d’être à l’origine des fuites qui dénoncent ses esclandres récurrentes, ses chantages sur les commis de l’Etat et les intrusions qu’il inflige aux institutions. Le plus affligeant, dans cette affaire, est que le premier ministre s’est exécuté sur le champ en relevant le jour même la malheureuse victime.
Grisé par sa toute puissance, Mgueddem crie à qui veut l’entendre que le premier ministre tremble (yardjef) devant lui-même quand il l’appelle au téléphone ; et de surenchérir en déclarant qu’il le tient (chadou) !
Trop c’est trop, les chargés de mission et autres cadres du premier ministère envisagent, en désespoir de cause, d’entamer une procédure de protestation écrite contre cet univers kafkaïen. Ils escomptent faire aboutir leur démarche sur le bureau du général Hamel, responsable de la DGSN, le seul qui ait, pour l’instant, osé tenir tête au petit Raspoutine qui fait trembler tous les officiels d’Alger.
Au-delà des réactions des individus qui affichent leurs limites en cédant aux caprices d’un hurluberlu comme Mgueddem, ces frasques témoignent de la lamentable déliquescence de l’Etat. « Si un Mgueddem se permet et réussit de tels abus avec un premier ministre, on peut imaginer ce qui se passe quand des officines étrangères, autrement plus aguerries dans le conditionnement et la mise sous pression, s’occupent de responsables aussi fragiles », commente sobrement un ancien cadre du ministère des finances.
Malek Yacini
