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l'eventuelle mort ou incapacité physique de Bouteflika peuvent-elles, en effet, remettre en cause l,unité nationale

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Actualités : LE PROCUREUR GÉNÉRAL PRÈS LA COUR D’ALGER A ORDONNÉ DES POURSUITES JUDICIAIRES CONTRE LUI
Hichem Aboud : «Ils se sont trompés d’adresse»

Après l’interdiction de tirage de son édition d’hier, dimanche 19 mai 2013, dans laquelle un dossier spécial sur la santé de Abdelaziz Bouteflika devait être publié, Hichem Aboud, le directeur de publication du quotidien Mon Journal, a exprimé son indignation sur des chaînes de télévisions étrangères. Ce qui lui a valu, le jour même, des poursuites judiciaires ordonnées par le procureur général près la cour d’Alger.

Mehdi Mehenni - Alger Le Soir) - Alors que tous les regards étaient braqués sur le ministère de la Communication, de qui des explications étaient attendues après son acte de censure qualifié de «liberticide» par le Syndicat national des journalistes SNJ), le parquet général près la cour d'Alger s’est autosaisi pour poursuivre en justice Hichem Aboud, le directeur de publication du quotidien Mon Journal. Tout a commencé samedi vers 18h30 lorsque l’imprimerie publique où se fait le tirage du quotidien national en question a alerté le ministère de la Communication sur le contenu de l’édition : un dossier spécial sur la santé du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Hichem Aboud, qui se trouvait au même moment en France, selon son témoignage pour le Soir d’Algérie, a reçu un coup de fil de la part d’un responsable du ministère de la Communication. «Il m’a demandé de retirer les deux pages qui font le dossier sur la santé du président, si je veux bien que mon journal paraisse le lendemain. Ce qui était techniquement impossible dans le sens où il était tard pour remplacer le dossier par un autre contenu ou encore faire paraître le journal avec deux pages en moins…», a-t-il expliqué. Ayant refusé le deal du responsable en question, il apprend par le biais de cette même personne que son journal sera interdit de tirage pour cette édition. Il prendra alors le premier vol pour rentrer sur Alger. L’information circule et des chaînes de télévisions étrangères, à commencer par France 24, l’interrogent sur l’incident. Hichem Aboud s’indigne et s’exprime sur le contenu de ce dossier : «Selon mes sources, Bouteflika serait revenu au pays dans un état de santé comateux… » Vers 16h, une dépêche APS répercute un communiqué de presse du parquet d’Alger : «Suite aux propos tendancieux tenus sur certaines chaînes d'information étrangères, dont France 24, par le dénommé Aboud Hichem, sur l'état de santé du président de la République, selon lesquels il se serait dégradé, allant jusqu'à déclarer que le chef de l'Etat serait dans un état comateux, et compte tenu de l'impact négatif direct de ces rumeurs sur l'opinion publique nationale et internationale et eu égard au caractère pénal de ces propos infondés, le parquet général près la cour d'Alger a ordonné des poursuites judiciaires à l'encontre du concerné pour atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale et à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions. » Contacté encore une fois, Hichem Aboud, qui d’abord trouve en cette action «rien de surprenant », préfère user d’un ton et d’un verbe ironique : «Je pensais que ces poursuites judiciaires étaient plutôt engagées à l’encontre de Chakib Khelil et Amar Ghoul ! Le parquet d’Alger a dû se tromper d’adresse.» Sur la question de savoir s’il tenait toujours à publier son dossier sur la santé du président de la République, Hichem Aboud s’explique : «Je ne suis pas un provocateur et la preuve est que j’aurais pu publier le contenu de ce dossier sur le site Web du journal. Chose que je n’ai pas fait par souci de préserver le gagne-pain de mes 160 salariés et leurs familles.» Cela dit, le directeur de publication de Mon journal estime que «la démarche du ministère de la Communication est maladroite ». «Il aurait été plus simple de nous envoyer après parution du dossier, une mise au point ou un démenti plutôt que de recourir à la censure, si réellement nos propos étaient infondés. Mais s’ils ont agi ainsi, c’est qu’il y a vraiment anguille sous roche», a-t-il déclaré.
M. M.

La version du ministère de la Communication
Ce n’est qu’hier en fin d’après-midi que le ministère de la Communication a fait savoir à travers l’APS qu'il «n'a jamais été question de censure des quotidiens Mon Journal et Djaridati appartenant à Aboud Hichem». La réaction du département de Mohand Oubelaïd Saïd est venue une heure et demie après le communiqué du parquet d’Alger annonçant des poursuites judiciaires à l’encontre de Hichem Aboud. Chose que le ministère de la Communication a souligné pour appuyer sa démarche. Il est souligné, également que «c'est le directeur de ces publications qui a initialement accepté de renoncer à leur impression après les observations qui lui ont été faites sur le non-respect de l'article 92 de la loi organique relative à l'information». Le ministère de la Communication a ainsi tenu à rappeler que «l'article 92 de la loi stipule que le journaliste doit notamment respecter les attributs et les symboles de l'Etat, avoir le constant souci d'une information complète et objective, rapporter avec honnêteté et objectivité les faits et événements et rectifier toute information qui se révèle inexacte», tout en affirmant que «les deux journaux donnaient des informations erronées et totalement fausses sur l'état de santé du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika».
M. M.


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